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Conservation des entités forestières au Burkina Faso

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par Armel Saà¯dou BAKAYOKO
Université de Ouagadougou (Burkina Faso ) - Maà®trise en géographie 2012
  

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4-QUELQUES RECOMMANDATIONS

Les axes de développement à l'intérieur et à la périphérie des entités forestières protégées s'inscrivent dans les objectifs spécifiques de conservation et de gestion. Elles se manifestent à travers les activités à mener dans les volets de l'aménagement, de la surveillance, de la valorisation, de l'implication des populations et du développement local.

L'aménagement physique des forêts est réalisé mais son efficacité est à renforcer au niveau du nombre d'employés, de la compétence du personnel et du matériel de travail. Pour cela,Il faudra aussi une promotion de l'aménagement participatif associant le secteur privé, les ONG, les services étatiques déconcentrés et les collectivités territoriales. Ainsi, cette approche impliquant divers acteurs contribuera à atténuer le déficit financier, à pallier l'insuffisance du personnel et à renforcer l'efficacité des agents d'aménagement pour la réalisation des travaux.

Il faudra aussi valoriser les savoirs-faires locaux et appuyer techniquement les acteurs locaux actifs pour l'accomplissement des tâches et des responsabilités, pouvant leur être confiés, notamment dans le cadre des travaux d'aménagement de la forét classée. De ce fait, la réussite de l'aménagement passe nécessairement par la mise au point d'une nouvelle approche de gestion prenant en compte les préoccupations de développement des acteurs et de l'activité par les critères suivants : accroître la capacité financière et technique des agents, contribuer à la mise au point de mesures d'accompagnement sociales et renforcer le niveau d'organisation des populations par la mise en place d'une expertise locale à s'approprier les différentes activités de conservation.

La surveillance villageoise est une initiative orientée sur la protection de la diversité biologique en vue d'une utilisation rationnelle. L'originalité de cette activité est l'implication et la responsabilisation de la population riveraine ainsi que la collaboration avec les agents des eaux et forêts. Mais le renforcement des capacités est à consolider par une nouvelle stratégie de dynamisation de la surveillance villageoise axée sur le bien-être social, la hausse du salaire et l'apport de matériel adéquat. Pour subvenir aux besoins, la coopération et le partenariat avec les bailleurs de fonds et le secteur privé sont à promouvoir en vue du soutien financier, technique et matériel. Ainsi, l'incorporation d'idées libérales et le recours aux forces du marché sont des alternatives pour financer la conservation à travers les projets intégrés de conservation et de développement.

Le programme de coopération est à accroître pour la valorisation des ressources avec les autres acteurs pour atteindre une auto promotion véritable de la part des bénéficiaires. Pour cela, il faut axer le processus de renforcement sur les compétences en ressources (humaines, physiques, financières) ainsi que sur les capacités en gestion de leadership, en gestion des programmes, en réseau de contact et organisationnel. La recherche de complémentarité et la présence d'actions synergiques avec d'autres partenaires est à renforcer dans les activités de valorisation des ressources forestières de la réserve classée. Cette action permet de mieux couvrir les importants besoins exprimés par la communauté riveraine, de s'attaquer à des problématiques interdépendantes (filières) et auxquelles les populations sont durement confrontées.

L'exploitation des ressources forestières doit s'inscrire dans un système économique marchand où la responsabilisation de la réalisation et le suivi des investissements doit être confiée à ceux et celles qui sont le plus à méme d'exploiter et d'entretenir correctement les biens et services offerts. C'est le cas du Botswana après constat de la faible valorisation de la chasse, la stratégie est orientée sur le tourisme avec pour objectif d'employer plus d'acteurs à la périphérie. Cette expérience est à vulgariser au niveau de la FCRPR/CL. Dans ce pays, une concession de vision de 10 000 ha dans laquelle se trouve un campement de luxe de neuf tentes avec dix huit lits emploie en moyenne 38 personnes, soit 2,3% emplois permanents par lit. Le ratio est donc d'un emploi permanent pour 263 ha, contre 10 345 ha avec la chasse.

Dans ce cas, le tourisme de vision crée 39 fois plus d'emplois que la grande chasse, à superficie égale. Ces faibles performances socio-économiques de la grande chasse constatées par l'étude de l'UICN, ses moindres performances de conservation, n'en font pas, pour l'avenir, une solution prioritaire d'utilisation des sols ou de conservation.

La poursuite du principe de co-financement est souhaitable dans la réalisation des activités de valorisation du fait que l'implication physique et financier, est gage d'adhésion et d'engagement des riverains. Ainsi, l'appui aux populations dans leurs efforts pour améliorer leurs conditions de vie passe par une meilleure accessibilité aux services de micro-finances d'où la nécessité de promouvoir et d'encourager la mise en place de telles institutions à la périphérie des entités forestières protégées. De ce fait, l'implication et la responsabilité des communautés locales passent nécessairement par l'augmentation des financements de microprojets liés à la valorisation des produits forestiers non ligneux et ligneux. Pour subvenir aux besoins, la coopération bilatérale et le partenariat, la promotion et la dynamisation des organisations villageoises de gestion, de production et de commercialisation sont à promouvoir pour susciter plus d'engouement et de participation des communautés dans la protection de la diversité biologique.

Tous ces aspects constituent des entraves à la gestion durable de la diversité biologique et ne favorisent pas l'amélioration des conditions de vie des riverains. Pour cela, il faudra plus de microprojets intégrés de conservation et de développement impliquant plus d'acteurs et prenant en compte les préoccupations des communautés.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery