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Conservation des entités forestières au Burkina Faso

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par Armel Saà¯dou BAKAYOKO
Université de Ouagadougou (Burkina Faso ) - Maà®trise en géographie 2012
  

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3-LES PROBLEMES ORGANISATIONNELS

La valorisation des ressources naturelles est faible ainsi que le nombre d'emplois créés et les gains liés à l'exploitation de la réserve. Cette situation ne permet pas de garantir le bien être économique, social et écologique aux riverains. Elle ne favorise pas aussi la consolidation des capacités et des acquis des différentes activités entreprises. Les projets de conservation et de développement ne parviennent pas à dynamiser l'économie locale et ne s'inscrivent pas dans la durée.

L'exploitation des ressources forestières rencontre des difficultés d'exécution sur le terrain du fait que l'expertise locale n'est pas valorisée et aucun apport technique n'est donné pour disposer de personnel approprié en vue de mener à bien les activités de valorisation dans la durée. Les problèmes sont liés à la relative difficulté d'élaboration des outils de gestion à la

portée des communautés et le degré d'investissement en ressources humaines et financières dans la mise oeuvre du dispositif de suivi. Le renforcement des compétences occulte le renforcement des compétences endogènes et des capacités adaptatives. Cette approche rencontre des difficultés dans l'élaboration de processus permettant aux populations locales d'apprendre à s'adapter à des conditions changeantes dans un contexte où les évolutions technologiques, économiques et sociales sont rapides. Les problèmes organisationnels peuvent être résumés de la façon suivante selon le graphique ci-dessous :

Graphique n°1 : Cycle expliquant la défaillance du processus de valorisation à l'intérieur et à la périphérie des entités forestières protégées :

La faiblesse des formations
techniques et
professionnelles des
acteurs pour améliorer les
capacités opérationnelles
sur le terrain

La faiblesse des études de
développement et
d'investissement pour
garantir la maîtrise des choix
stratégiques

L'absence de stratégies
de développement
organisationnel pour
renforcer les capacités
organisationnelles des
acteurs locaux

L'absence de
management des projets
de développement pour
assurer la vitalité et la
durabilité des actions
définies

Source : Enquête de terrain Avril-Mai 2011 dans la forêt classée de la Comoé-Léraba

3-ETAT ET TENDANCES DES DEGRADATIONS DES RESSOURCES FORESTIÈRES ET LIGNEUSES

Entre 1990 et 2010, le Burkina Faso a perdu une moyenne de 59.900 ha de formations forestières, soit 0,87% par an. Au total, entre 1990 et 2010, le Burkina Faso a perdu 17,5% de son couvert forestier, soit environ 1.198.000 ha.

Entre 1978 et 1987 une superficie de 1.706.000 hectares de forêts naturelles a été convertie en couverts végétaux d'origine anthropique, soit un rythme moyen de conversion de 170 600 hectares par an.

Entre 1992 et 2002, l'ensemble des formations forestières a subi une diminution moyenne annuelle de 110 500 ha, soit 4,04% en moyenne par an, ce qui correspond à une chute annuelle de stock de carbone de 17 680 tonnes. Au regard des aléas climatiques et de différents facteurs anthropiques, les superficies occupées par les formations naturelles ont connu, chaque année, une évolution régressive constante.

Le changement le plus évident est celui de la progression de l'agriculture dans toutes les régions du pays (phénomène de `colonisation agricole' d'espaces pastoraux et forestiers). Les facteurs majeurs de la dégradation des ressources forestières sont les feux de brousse, la coupe abusive du bois, le surpâturage, la mortalité naturelle des espèces et les défrichements agricoles anarchiques. On estime qu'environ 50 000 ha de foréts disparaissent chaque annéepour la satisfaction des besoins énergétiques.

Cette déforestation, qui s'accompagne de la perte de la biodiversité (végétale notamment mais aussi animale)et de la dégradation des capacités productives des sols, implique aussi la diminution de séquestration du carbone par la végétation mais aussi par les sols et engendre ainsi le rejet de grandes quantité de carbone dans l'atmosphère. L'évaluation économique des dommages environnementaux révèlent que le coût annuel de la dégradation de l'environnement au Burkina Faso pour l'année 2008 est compris entre 18% et 22% du PIB, soit environ 760 milliards FCFA (1.7 milliard USD).

L'ensemble des rejets de gaz carbonique dus à l'exploitation de produits ligneux dans les forêts est estimée à 4.521 Gg. Le prélèvement de bois dans les zones forestières pour des utilisations multiples (commerce, construction, art et culture, pharmacopée, etc.), est une pratique courante au Burkina Faso dont le potentiel en produits ligneux est très limité. Il constitue malheureusement l'activité la plus émettrice de CO2. Dans l'ensemble, les émissions de CO2 enregistrées suite à la conversion des savanes et des forêts sont de 1.201 Gg ; ce qui est considérable et s'explique par le besoin et la recherche de terres agricoles et le système de cultures itinérantes pratiquées. La consommation moyenne de bois de feu par habitant au

niveau national indique une tendance à la baisse (mais on ne dispose pas d'informations récentes).

Cette situation peut être expliquée par l'augmentation de l'utilisation du gaz butane et de foyers améliorés par les populations des quatre grandes villes. Par contre, au regard de la croissance démographique (3,1% par an), la consommation nationale du bois-énergie ne cesse de s'augmenter au fil des années

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