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Géographie du système de soins dans la région de Matam au Sénégal: quelle adéquation entre l'offre et les demandes de soins

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par Tapsirou Hamath BA
Université Gaston Berger de Saint- Louis - Master 1 2008
  

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PROBLEMATIQUE

La santé est perçue dans le monde comme un indicateur de développement. Améliorer la santé des populations est un défi auquel la communauté internationale fait face depuis des décennies. Les pays du sud se sont également illustrés à ce propos. En effet, plusieurs initiatives ont été prises en ce sens. C'est ainsi qu'en mai 1978, une conférence internationale a été organisée à Alma Ata (Ex URSS). Celle-ci s'est tenue sous les auspices de l'UNICEF (Fonds des Nations unies pour l'enfance) et de l'OMS (Organisation mondiale de la santé). A Alma Ata, les représentants des gouvernements des pays en voie de développement se sont donné pour objectif la « Santé pour tous en 2000 »; ils ont alors défini d'une manière très claire le principe de soins de santé primaires (SSP) généralisés qui devrait leur permettre d'atteindre ce but (John S Owen, 1986). Dans cette perspective, ces deux organisations ont aussi tenu un autre congrès à Bamako en 1987. A l'issue de cette conférence des propositions diverses ont été formulées dans le but de réduire les taux élevés de mortalité dans les pays du sud notamment ceux maternels et infanto-juvéniles (Abdou Salam FALL, Dakouri GADOU et Laurent VIDAL, 2005).

Au Sénégal, des politiques allant dans ce sens sont jusqu'à présent adoptées dans le seul souci d'améliorer les conditions sanitaires des populations. En effet, le pays a compris très tôt l'importance du secteur de la santé. Et cela se vérifie dans l'article 14 de la constitution où il est écrit : « l'Etat et les collectivités publiques ont le devoir social de veiller à la santé physique, morale et mentale de la famille » (Service National de l'Information Sanitaire, 2005). Le Sénégal a également mis sur pied plusieurs programmes de santé parmi lesquels le Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDS) pour la période 1998-2007. Ce plan a permis de procéder à plusieurs réformes à la fois législatives et institutionnelles touchant principalement les hôpitaux, les médicaments et les pharmacies. Il y a aussi le Programme de Développement Intégré de la Santé (PDIS) qui couvrait une période de cinq ans (1998-2002). Il est la traduction concrète des priorités en matière de santé définies dans le PNDS. Les objectifs visés par ce programme sont la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile et la maîtrise de la fécondité. L'ensemble de ces initiatives pourrait expliquer les avancées notées dans le secteur sanitaire sénégalais. Mais, même si le Sénégal possède des indicateurs de santé qui, dans l'ensemble, sont acceptables, des disparités importantes existent entre les régions mais aussi entre les villes et les campagnes.

La région de Matam est un exemple pertinent de cette situation. En effet, les ruraux, qui occupent une place prépondérante dans la population totale de la région de Matam (272249 hts en 2002, soit 65 % de la population régionale) accèdent difficilement aux services sanitaires du fait d'un manque de moyens financiers ou même d'informations ainsi que de l'inexistence ou de l'éloignement de ces structures.

En milieu rural, les habitants vivent relativement éloignées des centres de santé et ils ont le plus souvent recours aux cases ou postes de santé pour obtenir les soins de base.

Ainsi, si on ajoute à ces disparités certaines maladies endémiques comme le paludisme et les maladies diarrhéiques qui frappent les populations de la région de Matam, on pourrait plus ou moins comprendre ce qui est à l'origine des forts taux de mortalité notés dans cette zone. La forte mortalité notamment celle infanto-juvénile et maternelle (439 femmes sur un échantillon de 100.000 perdent la vie en donnant la vie), (Région Médicale 2008) est un indicateur très pertinent de la situation sanitaire des habitants de Matam. D'où l'importance accordée à l'offre de soins dans toutes les politiques visant à améliorer les conditions de vie des populations de la région de Matam.

a- INTERETS DE LA RECHERCHE

Notre étude sur le système de soins de la région de Matam a pour intérêt la participation à l'amélioration des travaux scientifiques traitant la santé des individus en rapport avec leur espace. Sachant que la région n'a pas véritablement fait l'objet de recherches particulières allant dans ce sens, l'on trouve intéressant de s'adonner à cet exercice dans le but de produire un document scientifique sur lequel pourront s'appuyer les chercheurs et les responsables de la santé au Sénégal voire dans le monde. Cette étude permettra de montrer l'importance de la santé dans la vie de la population matamoise. Elle permettra également de comparer l'offre de soins aux demandes de soins des habitants. Et, cela faciliterait la mise en oeuvre des politiques de réhabilitation ou de construction de structures sanitaires et éventuellement de rectification pour réduire les disparités qui existent entre les zones et entre les populations.

b- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

Les objectifs visés par cette étude sur le système de soins de la région de Matam consistent à : > localiser les équipements sanitaires ;

> étudier leurs aires de desserte et leur accessibilité ;

> analyser la répartition du personnel ;

> étudier les demandes de soins des populations de Matam ; > comparer l'offre avec la demande de soins.

c- HYPOTHESES DE RECHERCHE

Notre thème d'étude revêt une importance toute particulière au vu de la situation sur le plan sanitaire de la région de Matam. Pour mieux élucider ces faits de santé, deux hypothèses constitueront les axes autour desquels vont être construites les formulations de réponse à nos éléments de problématique.

> Hypothèse 1 :

La répartition des infrastructures sanitaires et du personnel de santé dans la région de Matam montre des disparités considérables entre les districts sanitaires. Ce qui est à l'origine des inégalités dans la prise en charge des habitants en matière de santé.

> Hypothèse 2 :

L'offre de soins dans cette région est loin de répondre aux besoins des populations et constitue à cet effet un véritable problème de santé à Matam.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard