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La protection juridique des populations civiles dans les conflits armés internes

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par Jean Paul Malick Faye
Université Gaston Berger de Saint- Louis - Maitrise  2009
  

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Section 2 : la répression nationale des violations du DIH

La répression des violations du DIH, s'exprime dans l'obligation qu'ont les parties à un conflit de prévenir et de faire cesser toute violation. En règle générale, les Etats ne peuvent exercer de sanctions qu'a l'égard de leurs propres nationaux ou pour des crimes ayant été commis sur leur territoire, c'est la compétence fondée sur le lien de rattachement (Paragraphe1). Les Etats ont cependant décidé, que certains crimes étaient si graves qu'une exception devait être faite à ce principe. Certaines conventions obligent donc les Etats à juger les criminels de guerre quelle que soit leur nationalité et quel que soit le lieu où ils ont commis leur crime c'est le principe dit de la compétence universelle (Paragraphe 2).

Paragraphe 1 : La compétence classique des juridictions nationales

Classiquement, la compétence d'une juridiction d'un Etat à l'égard d'un crime ne peut s'exercer que s'il y a un lien de rattachement. Ce dernier est marqué par le principe de la territorialité de la loi pénale (A), et celui de la personnalité (B).

A/ Le principe de la territorialité

Il découle des règles classiques d'exercice de la souveraineté étatique. Il ressort de ce principe, que l'Etat sur le territoire duquel une infraction a été commise exercera une compétence prioritaire par rapport aux autres Etats qui pourrait se considérer compétents. Le droit pénal a toujours reposé sur ce principe, en vertu duquel les crimes doivent être punis où ils ont été commis. Ce principe a été soutenu par une grande partie de la doctrine, mais aussi il a été rappelé par plusieurs conventions internationales, telle que la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide qui stipule en son article 6 que : « les personnes ayant commis le génocide (...) seront traduites devant les tribunaux compétents de l'Etat sur le territoire duquel l'acte a été commis... ».

Ce principe peut cependant soulever quelques problèmes dans le cadre d'infraction pluriterritoriale. Conscient des problèmes que peut soulever ce genre d'infraction, les participants, en 1927, à la première conférence pour l'unification du droit pénal, ont adopté un texte de référence en ce sens. L'article premier prévoit que : « l'infraction est considérée comme ayant été commise sur le territoire de l'Etat, quand un acte d'exécution a été tenté ou accompli sur le territoire ou quand le résultat de l'infraction s'est produit sur ce territoire ».

Le principe de la territorialité n'est pas le seul critère de rattachement, les Etats peuvent fonder leur compétence sur le critère de la personnalité (B).

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