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Effet de la relation de causalité entre le taux de change et l'inflation sur le budget de trésorerie d'une entreprise. Cas de la sucrière de Kwilu-Nngongo en RDC. Approche par une modélisation VAR

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par Kally KALALA KAKESE
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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INTRODUCTION GENERALE

1. PROBLEMATIQUE

La gestion financière des entreprises présente aujourd'hui un intérêt que d'aucun n'ignore, notamment : la rentabilité des capitaux investis, l'accès aux marchés des capitaux, l'évolution des systèmes financiers, le phénomène actuel de la globalisation financière, etc.

Compte tenu de ses objectifs, la gestion financière occupe une place privilégiée parmi les fonctions de l'entreprise. D'une part, elle comporte une technicité propre et exige une haute spécialisation, ce qui conduit le plus souvent à lui reconnaître une certaine autonomie de décision et d'autre part, les décisions engagées par toutes les fonctions de gestion entraînent des incidences financières puisqu'elles donnent lieu à la mise en oeuvre de ressources ou d'emplois, de recettes ou de dépenses ; en conséquence, la gestion financière subit le contrecoup de l'ensemble des décisions de gestion et présente un caractère transversal. Elle réagit à l'ensemble des mesures de toute nature prises dans l'entreprise, pour autant que ces mesures aient une incidence financière.(1(*)) Celle-ci se fait sentir à travers la trésorerie de l'entreprise.

En plus, la gestion financière consiste à la prise des décisions financières à deux niveaux : les décisions financières à long terme et les décisions financières à court terme, dans ces dernières on retrouve la gestion de trésorerie.

Ainsi donc, gérer la trésorerie d'une manière optimale, ne semble pas être aisée parce que l'entreprise évolue dans un environnement instable et le gestionnaire doit intégrer dans ses décisions certaines grandeurs macroéconomiques qui lui échappent quand au contrôle de leurs évolutions, notamment : le taux de change, l'indice des prix à la consommation (désigné par l'inflation domestique), le taux d'intérêt, la masse monétaire en circulation, etc.

Alors l'environnement dans lequel évolue une entreprise a une influence positive ou négative sur sa gestion.

Depuis plus d'une décennie, la situation économique de la République Démocratique du Congo est préoccupante. La stabilité économique héritée d'une conjoncture nationale et internationale favorable des années 1960 s'est progressivement détériorée au fil des années et l'économie du pays en est aujourd'hui plus instable compte tenu des changements fréquents des gouvernements qui n'ont ni le temps, ni l'expérience nécessaire dans leurs fonctions pour maitriser les paramètres concernés.

Par ailleurs, situant la thématique du taux de change par rapport aux réalités de l'économie congolaise à travers l'évolution de l'inflation, nous constatons qu'actuellement la République Démocratique du Congo traverse une période inflationniste qui se caractérise par la dépréciation régulière et fréquente de la monnaie nationale. Suite à l'assèchement des devises découlant de la baisse des exportations qui est une résultante de l'actuelle crise financière internationale, on observe une dépréciation sans précédente du taux de change de la monnaie nationale, le Franc Congolais, face au dollar américain, monnaie de référence.

La situation était grave au point que le vendredi 9 janvier 2009, la catastrophe a pointé le nez quand le cours du franc congolais a chuté brutalement à plus de 850 FC pour 1 dollar américain, contre 650 FC fin décembre 2008 et 560 FC fin septembre 2008. Soit une dépréciation de 23% en une semaine et de 68% en trois mois. L'amplification de la surchauffe observée sur le marché de change au courant du mois de janvier 2009 a déjà entrainé une accélération du rythme de formation des prix intérieurs comme nous le constatons et aussi le taux d'inflation à fin décembre 2008 était de 26%.(2(*))

En outre, la Banque Centrale du Congo (BCC) avait reconnu dans sa livraison des « Notes de Conjoncture » datant du 1er décembre 2008, qu'entre fin juin et fin octobre, la croissance économique a été implicitement de -2,7%, donc l'économie du pays était déjà en récession (baisse du niveau des activités économiques) depuis le début du second semestre 2008.

Cette description de la réalité de l'économie congolaise met des gestionnaires financiers en difficulté pour la gestion de leur trésorerie du fait que les prévisions des recettes et des dépenses des entreprises sont faites en unité monétaire locale pour la majorité des entreprises qui vendent en franc congolais.

Le problème auquel est buté le gestionnaire, qui est pour notre cas le prévisionniste de trésorerie, reste de la proportion de la variation des grandeurs macroéconomiques au cours du temps que doit couvrir son budget de trésorerie. Si au 1èr Janvier, il maitrise convenablement l'espace, le champ des possibilités offert par le futur (la période d'exercice de l'entreprise) est large, l'avenir est, par essence, inconnu et donc risqué.

A la lumière de ce qui précède, nous nous posons les questions suivantes qui constituent les axes autours desquels viendront s'ordonner nos recherches pour notre étude :

Ø Quel est le sens de la causalité entre le taux de change et l'inflation en République Démocratique Congo de juillet 2004 à juin 2007 ?

Ø quel est l'effet de cette relation causale sur le budget de trésorerie de la compagnie Sucrière de Kwilu Ngongo ?

La recherche des réponses à ces deux préoccupations constitue l'essentiel de notre travail.

* 1 _ Elie COHEN, Gestion Financière de l'entreprise et développement financier, éd EDICEF, Paris, 1991, P. 25.

* 2 _ Chrispin MULUNGUNI, Le franc congolais : une descente aux enfers, Kinshasa 2009. P. 4.

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