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L'utilisation des instruments de la politique économique dans la lutte pour le réduction du niveau de chômage en RDC

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par Daddy BOGOLE BOLIMA
Université de Kisangani RDC - Licencié en sciences d'économie publique 2011
  

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Chapitre trois : TRAITEMENT DES DONNNEES ET ANALYSES DE RESULTAT

Section1 : TRAITEMENT DES DONNEES

Nous rappelons que pour traiter les données utilisées dans ce travail, nous avons utilisé le logiciel EVIEWS 5. Cet outil d'économétrie qui constitue sans doute un véritable support à l'analyse économique de ce genre, nous a permis à bien comprendre l'impact de la variation des dépenses publiques en capital issue de la politique budgétaire et celui du taux de change résultant de la politique monétaire sur l'augmentation spectaculaire du niveau de chômage en République Démocratique du Congo.

L'utilisation de cet outil nous a amené à la démonstration dans cette étude sous sa double dimension sectorielle, à savoir :

· Instrument de test des théories économiques ou certaines assertions de celle-ci ;

· Instrument d'évaluation des paramètres en jeux dans les relations économiques.

A dire vrai, cette analyse économétrique est concentrée sur les grandeurs de diagnostic statistique, de diagnostic économétrique et de diagnostic économique suivantes : la signification des paramètres, le test de normalité des résidus, le test statistique de Student et le coefficient de détermination R2

Section 2 : ANALYSE ET INTERPRETATION

3.2.1. Le volet budgétaire

.

v Le modèle

Robinson (Monaco, 1966) comme modèle, est une abstraction simplifiée et idéalisée dont l'objectif est de représenter approximativement le comportement d'un système. S'agissant du modèle économique Ancot J.P et Paelink J.H.P (P.8. 1990) spécifie qu'un modèle économique est un moyen de représentions de l'activité économique.

Mais une adaptation plus explicite de la définition du concept du modèle à la science économique nous amène à adopter la définition de Barbancho, A.G (p.38. 1962) pour qui un modèle économique est l'expression mathématique d'une théorie économique.

Au cours du traitement de nos données, nous avons spécifié séparément nos modèles selon qu'il s'agit de la politique budgétaire ou de la politique.

En étudiant l'implication de la politique budgétaire dans la lutte contre le niveau de chômage, nous avons formulé notre modèle comme suit :

LTCHM = 4.477644224 - 0.03050364185*LDPB

Où :

TCHM = Taux de chômage ;

DPB = Dépenses publiques en capital.

Nous signalons que lors du traitement des données, les dépenses de transfert faisaient partie de l'analyse comme variable exogène. Il a été non significatif, d'où il a fallu l'enlever de l'analyse.

Nous disons en effet que pendant notre période d'étude, les dépenses de transfert n'ont pas eu d'impact sur l'augmentation du taux de chômage dans le pays. Seules les dépenses publiques ont influé sur la montée du chômage. C'est pour cela que nous n'avons considéré que les dépenses publiques en capital comme variable explicative et d'interprétation dans cette investigation.

a. Signification du modèle

Pour vérifier si le modèle est significatif, on utilise le test de Fisher et d'après les résultats en annexe, la probabilité de F-statistique est inférieur à 0,05. Ce qui signifie tout simplement que le modèle est significatif.

b. Test de Jarque Bera

Après test, la probabilité de Jarque Bera trouvé est égal à 0,491987. Etant supérieure à 0,05 ; cela veut dire qu'il y a normalité des résidus. D'où le modèle n'est pas biaisé.

c. Test de Student

Il s'agit ici de faire une vérification pour voir si les coefficients sont statistiquement significatifs. En se référent à nos résultats (en annexe), on peut avoir des intuitions suivantes : le t de Student calculé a une probabilité égale à 0,0265, inférieur à 0,05. Nous concluons donc que le paramètre est statistiquement significatif et nous acceptons l'hypothèse alternative au détriment de l'hypothèse nulle.

Cela veut dire que X (dépenses publiques en capital) est statistiquement significatif ; ce qui fait que la politique budgétaire appliquée en République Démocratique du Congo explique le taux de chômage au pays. Ce test a été appuyé par celui de Cusum pour vérifier la significativité de la variable explicative.

Figure 1 : Représentation graphique du test de Cusum.

Après observation de ces graphiques, nous voyons que la courbe de Cusum qui représente la variable testée sont contenues dans la zone de significativité.

Ainsi donc, de la droite de régression linéaire que nous avons obtenue, il se dégage selon laquelle toute diminution des dépenses publiques en capital de 0,03% correspond à une augmentation de taux de chômage de 1%.

d. Coefficient de détermination R2

D'après nos résultats (en annexe), le coefficient de détermination représente 24,49% ; ce qui veut dire la variable exogène (dépenses publiques en capital) explique la variable endogène (taux de chômage) en concurrence de 24,49%. En définitive, dépenses publiques en capital a influé sur l'évolution de l'indice de prix de 1990 à 2009 à la hauteur de 24,49%.

e. Tendance générale

Figure 2 : Evolution des dépenses publiques en capital.

Figure 3 : Evolution du taux de chômage.

Ces deux graphiques montrent respectivement la tendance de l'évolution des dépenses publiques en capital (DPB) et celle du taux de chômage (TCHM) selon leurs cycles.

En ce qui concerne les dépenses publiques (courbe de couleur bleue figure 3), elles accusent une stabilité de niveau dans leur évolution entre les années 1990 et 2006. Elles ont accusé une légère augmentation à partir de l'année 2007.

Quant au taux de chômage, la figure 4 montre que ce taux a sensiblement augmenté à partir de l'année 1992 où il a atteint des proportions très élevées avoisinant 70%de la population active. Il a légèrement diminué à partir de 2000 pour remonter encoure vers la fin 2009.

v Analyse économique

Au début de cette investigation, nous avons avancé comme hypothèse que les instruments da la politique économique pris en compte dans cette analyse seraient inefficace dans leur mise en oeuvre pour réduire le niveau de chômage en République Démocratique du Congo dont la politique budgétaire à travers les dépenses publiques un capital et les dépenses de transfert. Pendant le traitement, il y a eu élimination des dépenses de transfert dans le modèle à cause de sa non signification par rapport à sa relation avec la variable endogène.

Economiquement, cela démontre qu'en République Démocratique du Congo, la politique de transferts entreprise par le gouvernement n'a pas entrainé la variation à la hausse du taux de chômage pendant la période allant de 1990 à 2009.

Cette situation se justifie par le fait que les ménages de la République Démocratique du Congo sont caractérisés par un faible niveau de revenu et dont l'essentiel de leurs revenus est destiné à financer la consommation courante. Ces revenus étant bien affectés par les bénéficiaires, voilà pourquoi ils n'ont pas eu d'impact négatif sur le marché de l'emploi congolais pendant cette période.

En ce qui concerne les dépenses publiques en capital, cette politique est souvent conduite par la plus part des gouvernements des pays en développement par le souci de combler leur retard de développent à travers les politiques des grands travaux. Dans la plus part des cas ce sont les opérations de réhabilitation, modernisation et de construction des infrastructures de base afin de doter le pays des nouvelles structures de production pour stimuler la croissance et relancer l'emploi. C'est donc un élément capital de relance économique.

Cependant, nous constatons que pendant la période allant de 1990 à 2009, la politique budgétaire conduite par le gouvernement congolais n'a pas été utilisé comme élément de relance économique vu le faible taux de croissance réalisé et surtout le niveau excessif du chômage dans le pays. Elle est donc, selon les résultats de notre analyse, l'une des causes principale du chômage de masse en République Démocratique du Congo.

Vu cela, nous disons donc que l'autorité budgétaire a mal conduit sa politique budgétaire durant cette période.

3.2.2. Le volet monétaire

v Modèle

Quant à l'analyse des effets de la politique monétaire dans la lutte contre le niveau de chômage, notre modèle est le suivant :

TCHM = 33.78817232 + 0.03211716979*TCHE + [AR(1)=0.2217746412]

Où : TCHM = Taux de chômage ;

TCHE =taux de change ;

AR(1) = La variable endogène décalée d'une année.

Lors du traitement des données dans EVIEWS, nous avions considéré comme variables exogènes le taux de change et le taux de chômage de l'année passée.

· Signification du modèle

A la lumière de nos résultats en annexe, la probabilité de F-statistique est égale à 0,00346, inférieur à 0,05. Ce qui signifie que le modèle est significatif.

· Test de Jarque Bera

Après analyse, la probabilité de Jarque Bera, 0,905249 est supérieure à 0,05 ; ce qui signifie qu'il y a normalité des résidus. D'où le modèle n'est pas biaisé.

· Test de Student

En se référent à nos résultats, on peut avoir des intuitions suivantes : le t de Student calculé a une probabilité égale à 0,0290, inférieur à 0,05. Ce qui nous a permis de conclure que le paramètre est significatif. Nous avons alors accepté l'hypothèse alternative et rejeté l'hypothèse nulle.

Ce qui veut dire que le taux de change est statistiquement significatif ; ce qui fait que la politique de change appliquée en République Démocratique du Congo a une influence négative sur le taux de chômage au pays.

A partir de notre droite de régression linéaire obtenue, il se dégage selon laquelle une dépréciation de la monnaie nationale de 0,03% suite à l'augmentation du taux de change à la même proportion entraine une augmentation de taux de chômage de 1%.

· Coefficient de détermination R2

D'après nos résultats (en annexe), le coefficient de détermination représente 85,0435% ; ce qui veut dire la variable exogène, le taux de change et le taux de chômage décalé expliquent la variable endogène (taux de chômage) en concurrence de 85,0435%.

v Analyse économique.

Economiquement parlant et à la lumière de nos résultats, nous disons qu'en République Démocratique du Congo, en ce qui concerne le taux de change, nous avons constaté que pendant la période allant de 1990 à 2009, cette politique n'a pas permis de rétablir l'équilibre extérieur qui pourrait avoir des retombées sur les marchés intérieurs dont celui de l'emploi. Vu l'instabilité de la monnaie nationale face à la devise américaine couramment utilisée en échange, il y a eu des effets négatifs sur le taux d'intérêt appliqué par les banques conduisant ainsi à une fuite des capitaux vers l'étranger.

L'économie nationale est à cet effet butée à une insuffisance de l'offre des biens et services sur le marché face à une demande qui augmente compte tenu entre autre de l'accroissement démographique. D'où les importations se portent bien pour le pays, or en important les biens et services, on importe aussi le chômage de ces pays exportateurs de manière indirecte.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote