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L'utilisation des instruments de la politique économique dans la lutte pour le réduction du niveau de chômage en RDC

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par Daddy BOGOLE BOLIMA
Université de Kisangani RDC - Licencié en sciences d'économie publique 2011
  

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CONCLUSION

« Utilisation des instruments de la politique économique dans la lutte pour la réduction du niveau de chômage en République Démocratique du Congo », tel est le thème sur lequel a porté notre étude. Les instruments qui étaient pris en compte sont la politique budgétaire et la politique monétaire. La période d'étude comprend vingt ans, soit de 1990 à 2009.

La préoccupation qui nous a conduit dans cette étude était de savoir si dans leur mise en oeuvre, les politiques économiques ici considérées ont servi à réduire le niveau de chômage dans le pays. A titre d'hypothèse, nous avions avancé une réponse selon laquelle dans leurs conduites, ces politiques n'auraient pas servi à réduire le taux de chômage dans le pays.

L'objectif poursuivi dans cette étude était d'abord de cerner et de démontrer pourquoi les politiques économiques appliquées et mises en place en République Démocratique du Congo ne permettent pas au pays d'atteindre le plein-emploi. Ensuite, nous avons visé proposer des pistes de solution qui pourront aider à concevoir des mesures pouvant conduire à une réduction de ce niveau élevé de chômage dans le pays.

Le présent travail porte sur trois chapitres. Dans le premier chapitre nous avons présenté quelques théories en rapport avec la politique économique et le chômage. Le deuxième chapitre présente l'approche méthodologique. Enfin le troisième chapitre porte sur la présentation, le traitement et l'analyse des données ainsi que l'interprétation des résultats

Pour mener à bien notre analyse, nous avions fait usage de la méthode économétrique en faisant usage du logiciel Eviews 5 qui nous a aidé à construire nos modèles et à faire les différents tests d'hypothèses. La récolte des données a été rendue par la technique documentaire. Ainsi du côté de la politique budgétaire nous avons étudié l'incidence des dépenses publiques en capital et les dépenses de transfert sur le taux de chômage en R.D. Congo.

Dans la sphère monétaire, il a été question de voir les effets du taux de change sur la même variable endogène qui est le taux de chômage.

La mise en pratique de la méthodologie telle que décrite ci-haut nous a conduit aux résultats ci-après :

En ce qui concerne la politique budgétaire nous avons construit notre modèle de la manière suivante : LTCHM = 4.477644224 - 0.03050364185*DPB, TCHM étant le taux de chômage et LDPB les dépenses publiques en capital.

Après test et vérifications, nous avons trouvé que le coefficient de détermination (R2) est égal à 24,49%, ce qui signifie que les dépenses publiques expliquent l'augmentation du taux de chômage à la hauteur de 24,49%. Le test de normalité de Jarqre Bera a donné une probabilité égale à 0,491987 supérieure à 0,05 ; ce qui signifie qu'il y a normalité des résidus. Le test de signification de Fisher nous a donné une probabilité inférieure à 0,05. Ce qui signifie tout simplement que le modèle est significatif. Le test de Student enfin nous a donné une probabilité de 0,0265, ce qui revient à dire que les coefficients du modèle sont significatifs.

Par rapport à la politique monétaire, nous avons construit le modèle qui suit :

TCHM = 33.78817232 + 0.03211716979*TCHE + [AR(1)=0.2217746412] où TCHM est le de chômage, TCHE le taux de change et AR(1) le taux de chômage décalé. Coefficient de détermination R2 85,0435% ; le taux de change et le taux de chômage décalé expliquent le taux de chômage en concurrence de 85,0435%.

En ce qui concerne la Signification du modèle, la probabilité de Fisher est de 0,00346, inférieur à 0,05. Ce qui signifie que le modèle est significatif. Le test de normalité de Jarque Bera a donné la probabilité de 0,905249 supérieure à 0,05. D'où le modèle n'est pas biaisé. Le test significativité des paramètres de Student a donné une probabilité de 0,0290 inférieur à 0,05. Ce qui nous a permis de conclure que le paramètre est significatif.

De ces résultats, nous avons remarqué qu'en République Démocratique du Congo, la politique de transferts entreprise par le gouvernement n'a pas entrainé la variation à la hausse du taux de chômage pendant la période allant de 1990 à 2009. Cependant le constat est tel que toute diminution des dépenses publiques en capital de l'ordre de 0,03% entraine une augmentation du taux de chômage de 1% et que toute dépréciation de la monnaie nationale de 0,03% suite à l'augmentation du taux de change à la même proportion entraine une augmentation de taux de chômage de 1%.

Nous avons alors remarqué que pendant cette période, la politique budgétaire et la politique de change conduites par le gouvernement congolais n'ont pas été des instruments de relance économique vu le niveau excessif du chômage dans le pays.

Elles n'ont pas permis dans leur conduite de diminuer le niveau de chômage, elles ont par contre été parmi les principales causes de la montée de chômage de masse au pays.

Ceci s'explique par la mauvaise structure des budgets du gouvernement, par le non respect de la règle de l'orthodoxie budgétaire qui a conduit à des dépassements budgétaires et aux endettements ainsi que par les faiblesses des politiques monétaires qui n'ont pas répondu aux réalités des marchés congolais.

De ce qui précède, nous avons conclu donc que notre hypothèse est confirmée. C'est ainsi que nous avons, à titre de suggestions, proposé ce qui suit :

· Dans la situation actuelle où l'économie congolaise accuse d'un côté un taux élevé de chômage et de l'autre côté une faiblesse dans la conception et la conduite de ses politiques économiques, nous demandons au gouvernement congolais de pouvoir concevoir des vraies politiques de relance à travers une bonne conduite des politiques budgétaires et monétaires. Ces dernières, si elles sont bien exécutées, auront sans doute des répercutions positives sur l'économie toute entière qui se verra relancée, ce qui permettra l'utilisation de plus de la main d'oeuvre ;

· Une promotion des investissements du secteur privé aux côtés de ceux de l'Etat à travers des mécanismes d'incitation pour multiplier le nombre d'emplois. Il ne s'agit pas ici de créer des emplois « à coups de baguette magique » mais de libérer le potentiel d'emploi de l'économie congolaise, notamment en réduisant les démarches et la bureaucratie inutile et coûteuse qui entourent la création d'une entreprise au Congo-Kinshasa. Or, ce sont les entreprises qui créent des emplois et résorbent le chômage. Quand elles sont nombreuses et offrent des emplois, moins de gens sont au chômage. Malheureusement, les barrières à la création d'entreprises sont si élevées en République démocratique du Congo que les entreprises ne se créent pas. Et, par répercussion, l'emploi non plus : c'est le chômage garanti, et la pauvreté qui va avec.

· Orienter les composantes majeures de la structure de la production nationale. Celle-ci devant être portée notamment par des secteurs à forte intensité en main-d'oeuvre. Les entreprises nécessitant une main d'oeuvre peu onéreuse sont un exemple, mais on revient au premier problème : faciliter la création d'entreprises. Autre secteur : l'agriculture. Qui par sa nature un véritable grenier des emplois.

· Mettre en place un système de formation qui puisse garantir un emploi pour tous en faisant acquérir aux apprenants des qualifications qui répondent aux réalités du marché congolais de l'emploi.

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