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Les intérêts des grandes puissances et la souveraineté de la RDC

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par Ghislain NGURU MUYISA
Université officielle de Ruwenzori - Licence 2011
  

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II.5.4. Crise de la démocratie en RDC

La démocratisation du Congo signifierait l'avènement d'un Etat de droit, et la fin de la dictature et du désordre actuel qui favorisent le pillage des richesses du pays. La démocratie équivaudrait à la mise en place d'une bonne gouvernance qui s'appuierait sur différents mécanismes de contrôle de pouvoir et sur une justice efficace et indépendante. Or, tous les chasseurs des richesses du Congo qu'ils s'agissent des Etats, des entreprises nationales et multinationales, des organisations nationales ou internationales, ... ont difficile à accepter la fermeture de leurs sources d'approvisionnement.

En effet, le Congo indépendant, le 30 juin 1960 sous un parapluie démocratique, il a sombré dans une crise institutionnelle. Celle-ci l'a conduit vers un système dictatorial qui a perduré jusqu'à la fin de la guerre froide. Autrement dit, depuis le début des années 1990, en RDC comme dans l'autre pays d'obédience Française, l'on a observé l'avènement des conférences nationales souveraines en vue de franchir le pas décisif de la dictature vers la démocratie. Mais après avoir suffisamment soutenu cet avènement, les Etats-Unis, la France et la Belgique ont accepté le rejet des actes de certaines conférences.

En RDC, ils ont alors avalisé le recour aux moyens militaires pour accéder au pouvoir. C'est le cas de l'AFDL qui a mené la lutte armée qui renversa le régime dictatorial de MOBUTU. Mais déjà lorsqu'on avait demandé l'ancien premier ministre français, LIONEL JOSPIN en 1997 si son pays allait collaborer avec le nouveau pouvoir de KINSHASA après la chute de MOBUTU, celui-ci avait estimé qu'il n'y avait pas de changement politique au Congo. Pour lui, avait-il précisé : « il y a eu remplacement d'une dictature par une autre dictature87(*) ».c'est donc, un changement d'homme à la tête du pays, mais pas un changement du système politique, qui était resté le même88(*).

Par conséquent, la démocratie tant souhaitée par le peuple congolais, a difficile à se réaliser effectivement dans ce grand pays. Tant le chemin pour y arriver effectivement ressemble bien à un véritable chemin de la croix dans la mesure où le parcours est plein d'embûches. L'analyse du parcours réalisé avant et après l'indépendance jusqu'à ces jours a montré qu'il existe des obstacles aussi bien internes qu'externes pour y parvenir. Tout comme il existe aussi des conditions à remplir pour sa réalisation. En fait, il s'agit d'un travail de longue haleine qui nécessite la mobilisation de toutes les énergies et surtout une véritable volonté politiques.

Pour ce qui est des facteurs externes, ils ont toujours été considérés par le congolais comme étant à la base de la faillite de la démocratie au Congo. Beaucoup de congolais considèrent qu'ils sont essentiellement liés au passé colonial et aux intérêts géostratégiques et économiques qu'a toujours suscités le Congo pour des puissances étrangères.

Dans le contexte qui vient d'être décrit ci-dessus la démocratie ne pourra être possible et effective aussi bien au Congo que dans d'autres pays en développement que dans certaines perspectives. il s'agira pour les grandes puissances de placer d'abord le bien-être social de la population avant leurs intérêts personnels et égoïstes , de cesser leurs ingérences dans la politique du pays en choisissant directement les dirigeants ou en orientant le choix sur les dirigeants capables de protéger leurs intérêts , tout en fermant les yeux devant les pratiques anti-démocratiques du système politique mis en place et faire du Congo comme des nombreux pays en développement le centre de disputes de leurs intérêts économiques et stratégiques. Ensuite, d'accepter de la part des dirigeants aussi bien congolais que des autres pays en développement, une indépendance d'esprit et un nationalisme souvent modéré et objectif. Enfin, de respecter la souveraineté des Etats en développement et d'accepter leur indépendance dans le choix des partenaires89(*)

Pour ce qui est des facteurs internes, par contre, il convient de souligner certains arguments liés à l'insuffisance des cadres politiques congolais qualifié et expérimentés en 1960 pour justifier certaines erreurs en matière de gouvernance du pays. Ces arguments ne sont pas du tout valables aujourd'hui, étant donné que le Congo compte en présent parmi les pays d'Afrique noire qui dispose d'un nombre amplement suffisant de cadres hautement qualifiés et expérimentés dans différents domaines. Il faut ajouter à cela le fait que sa classe politique a eu à faire un long apprentissage de l'exercice du pouvoir politique.

Tout compte fait, les conséquences de la poursuite des intérêts de grandes puissances se manifestent dans la faillite de la démocratie en RDC.la démocratie n'est pas encore effective au pays à cause de multiple ingérences dans la politique du pays. Pour ce faire, la consolidation de la souveraineté en RDC par des dispositifs efficaces est nécessaire en vue de faire face aux intérêts de grandes puissances.

* 87 E. THSIMANGA BAKADIABABU, op cit p 273

* 88 idem

* 89 Evariste TSHIMANGA BAKADIABABU, op cit , p273

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