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Les intérêts des grandes puissances et la souveraineté de la RDC

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par Ghislain NGURU MUYISA
Université officielle de Ruwenzori - Licence 2011
  

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CHAPITRE TROISIEME: MECANISMES DE CONSOLIDATION DE LA SOUVERAINETE DE LA RDC VIS-A-VIS DES INTERETS DE GRADES PUISSANCES

Dans ce chapitre, nous voulons envisager certaines pistes de solution que la RDC peut emprunter pour consolider sa souveraineté vis-à-vis des intérêts de grandes puissances.

Pour ce faire, certains mécanismes peuvent soutenir l'Etat congolais de ne pas être une chasse gardée de ces grandes puissances. Ils le conduisent à une interdépendance et une transformation de ses ressources naturelles au pays en vue de permettre en ce dernier d'être le maître de son destin. Ainsi, il est impérieux que le pays trouve un leader pour tracer le cap menant au développement aussi bien économique que politique.

Dans cette perspective, la refondation de l'Etat Congolais n'est envisageable que grâce à l'établissement d'un leadership efficace, la mise en place des dispositifs scientifiques, techniques et technologiques, des dispositifs diplomatiques et militaires.

III.1. LA REFONDATION DE L'ETAT CONGOLAIS

Le chemin de l'avenir de la RDC est entre le devoir de réforme et l'impérative de renaissance. Ainsi, le programme de reconstruction de l'Etat est nécessaire. Dans un contexte d'un monde mondialisé, il importe d'examiner les conditions et les capacités du Congo à assumer sa vocation géopolitique

Dans ce sens, la RDC doit éviter le déficit de sa souveraineté économique et géopolitique. En réalité, l'on constate que ce pays est contrôlé par les capitales étrangères. Les différentes guerres qu'a connues la RDC peuvent servir de leçon pour accroître sa capacité à assumer son indépendance et s'élever à la stature de puissance nationale et régionale90(*). Cette brèche doit passer par une politique de réforme, de modernisation et de progrès économique. Il s'agit des principaux horizons d'un Etat fort capable de gérer les convoitises extérieures avec leurs corollaires de rivalité commerciale préjudiciable à l'indépendance, et aussi d'endiquer les ingérences étrangères multiformes.

Autrement dit, l'avenir d'un rôle national, régional et international de la RDC, c'est sa capacité à structurer son espace économique interne dans le sens d'un marché interne destiné à servir la cohésion et la cohérence stratégique nationale. C'est aussi celle de se constituer une économie à vocation régionale produisant pour un marché élargi aux marchés des pays voisins. Ce qui implique de se doter des entreprises nationales à grande ambition et à vocation à transformer les communautés régionales transnationales, et des structures en entreprises compétitives plutôt que des entreprises administratives routinières91(*).

C'est pourquoi, il y a nécessité d'une politique de développement orientée dans le sens de transformation des ressources du pays. Cette politique doit parvenir à évaluer ce que l'on n'a pas et dont on a besoin et ainsi entreprendre à le produire. Elle doit répondre à la question comment faire l'argent et comment se le procurer comme le rappelle Paul KAKULE MATUMO KITSWIRI92(*).Mais, elle doit aussi savoir répartir cet argent, de façon équitable, sur la tête de chaque citoyen93(*). C'est dire que, cette politique de renaissance doit viser un avenir de paix. Elle doit gérer la question de la santé de la population comme une garantie de survie. Nombreuses plantes médicinales qu'a la RDC dans ses forêts sont une des voies pour y arriver. Aussi, doit-elle s'occuper de la question de la faim. Il n'en serait même pas difficile compte tenu des vastes étendues de terres fertiles et cultivables. Le pays doit disposer des usines de transformation de produits agricoles pour leur conservation de manière durable et pour une valeur ajoutée qui permet un prix compétitif sur le marché national et africain. Cela permettra une exportation de ces produits et une rentrée d'argent pour le pays afin de répondre aux besoins d'économie au niveau national.

C'est cette même politique qui doit viser l'établissement de l'énergie, des voies de communication et de transport comme les routes, les chemins de fer, les aéroports et les ports au pays. Sans infrastructures, la RDC va rester un Etat enclavé. Mais, si les routes existantes sont réhabilitées et que les nouvelles sont construites, y compris celles de desserte agricole, le prélèvement des taxes sur les usagers constitue une source d'argent94(*).

Puis, la politique de renaissance implique le rétablissement de l'autorité étatique dans le sens noble du terme c'est-à-dire l'autorité augmente ; elle apporte un surcroit quand elle s'exerce. L'exercice effectif de l'ensemble des fonctions régaliennes permettrait d'abord la maitrise du territoire et de ses ressources. C'est le préalable à la répartition équitable des revenus. pour le Congo, avec une construction « cartographique » élaborée au 19e siècle au gré d'exploration et d'ambition Léopoldienne, notons que le pays comme l'ensemble de l'Afrique, n'a pas été voué à une recomposition territoriale. Ce qui importe, c'est la responsabilité de détenteur du pouvoir politique de la nécessité de couvrir du Nord au Sud et d'Est en Ouest cet espace immense. Et s'il faut des moyens pour y parvenir, il faut qu'ils soient déployés dans l'équité, la non discrimination, la confiance et le contrôle. Il s'agit là d'une exigence qu'on peut attendre d'un système politico-administratif efficace.

Dans cette perspective, la stabilité politique induirait pas à pas à une cohésion sociale, un développement économique et la fin des immixtions prédatrices. La stabilité rimerait avec la fraternité et la paix avec le progrès. Aussi, une coopération apaisée doit-elle se déployer dans l'environnement régional du pays. La force de notre pays viendrait de l'intégrité de ses représentants qui feraient autorité sans devoir se donner à la concussion. Le système politique conserverait le meilleur de la sagesse traditionnelle et bannirait les mentalités de chefferies clientélistes dans la foulée. C'est alors que l'aide internationale peut se pratiquer sans condition. Il s'agit là de la pertinence et la réussite des projets qui peuvent fermir l'étalon et non une quelconque injonction politique95(*).

En définitive, la refondation de l'Etat congolais peut crédibiliser ses institutions à tout point de vue. Mais elle ne peut être effective qu'avec la volonté de modernisation de l'Etat et de la réforme des services publics.

III.1.1. La modernisation de l 'Etat congolais et la réforme des services publics.

La politique intérieure doit viser la modernisation de l'appareil de l'Etat. Elle implique la réforme de l'Etat et de la gestion des services publics. Il s'agit de tirer les conséquences des mutations enregistrées jusqu'aux dernières ramifications de l'ordre politico-administratif, afin de retrouver une logique institutionnelle et une cohérence fonctionnelle96(*).

Sur le plan institutionnel, il s'impose des actions de recréation et de recrédibilisation de l'Etat autour des idées et des valeurs républicaines, démocratiques, d'unité nationale, d'intégration de la tribu dans les fonctionnements de l'Etat et de réajustement de l'Etat au droit. Il convient que les différentes forces politiques et sociales taisent leurs divergences et considèrent ensemble, dans un esprit responsable et de dialogue, ce qui les unit, c'est-à-dire l'intérêt supérieur de la nation97(*). La modernisation de l'Etat concilie la décentralisation et le développement local avec le renforcement des capacités institutionnelles de l'Etat.

Au regard de ce qui précède, notons que la relance et le développement du service public constituent une des poutres maîtresses de l'architecture étatique du nouveau Congo. Le service public est une des articulations cruciales du système de légitimation de la reconstruction étatique

. C'est à travers les ressources qu'il est possible de susciter la conscience collective nationale. C'est cette relance de service qui va contribuer à remodeler l'image de l'Etat, en lui conférant une nouvelle légitimité. Elle va également permettre de voir, dans le nouveau Congo un Etat fonctionnel. Ce dernier n'aura pas de justification que par l'action concrète qu'il mènera au service du bien commun. Il prendra en charge la collectivité et aura comme exclusivité la préoccupation du bien-être, de l'épanouissement et du bonheur des populations du Congo. Il en sera protecteur de chacun dans les dimensions de justice, de sécurité, de défense, de fiscalité, d'éducation, de santé, etc.... pour lesquelles l'Etat a seul vocation de décider et d'agir. Cependant, les activités non spécifiques comme le transport et la communication où l'Etat n'est pas le seul agent d'exécution possible, constituent pour le secteur public l'unique chance de maintien de son champ d'intervention. La finalité est de permettre à l'Etat de réussir son impératif de cohésion économique et sociale. Cette transformation doit valoriser le service public aux yeux des citoyens et donner aux agents de l'Etat des raisons supplémentaires de s'invertir dans leurs missions. De l'obligation d'assurer à tous un égal accès aux fonctions sociales essentielles, il ne découle pas automatiquement que celles-ci doivent être assurées directement par le secteur public. La légitimation d'un fonctionnement public ou privé ne doit pas être idéologique mais pragmatique. Elle doit reposer sur l'efficacité sociale et la satisfaction du public. Il appartiendra à l'Etat de démontrer qu'il offre à tous, dans les conditions de concurrence équitables et dans le respect des obligations de service public, les meilleures prestations pour un coût donné98(*).

* 90 NZANZU MUKESYAYIRA, la RDC face aux enjeux géopolitiques dans les relations internationales en Afrique centrale, mémoire, inédit, RI, FSSPA, UOR/Butembo, 2010-2011, p 62

* 91 WWW.pole-institute.org/documents/regards/4pdf, consulté, le 07/08/2012

* 92 KAKULE MATUMO KITSWIRI, Syllabus d'introduction à la science politique, inédit, G1 RI, FSSPA, UOR/ Butembo, 2007-2008, P2

* 93 Idem

* 94 NZNZU MUKESYAYIRA, op cit, p 63

* 95 N.NZEREKA MUGHENDI, les déterminants de la paix et de la guerre au Congo. Ed. Scientifiques internationales, Bruxelles, 2011, p 20

* 96 http : //WWWuni-mm.org/refaire-la-république-, stratégie de gouvernance/politique intérieure.htm, consulté, le 07/08/2012.

* 97 http : //WWW. nouvelle-dynamique, org/article-17355220 html, consulté, le 18/04/2012.

* 98 http : // www. uner-mm.org/ refaire-la-république/stratégie de gouvernance / politique -intérieure html, consulté le 07/08/2012.

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