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Croissance démographique et développement en Afrique subsaharienne

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par Yannick ZAMBO ZAMBO
Université Paris Dauphine - Master2 Assurance 2012
  

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I.2.2- La mortalité en Afrique subsaharienne

En bénéficiant des dividendes des progrès sanitaires à travers le monde, du respect progressif des règles d'hygiène et de multiples campagnes de lutte contre les épidémies initiées par les différents gouvernements, la mortalité a amorcé en Afrique subsaharienne une phase baissière depuis au moins les années 1960. En effet, le taux de mortalité a décru sans discontinuer au fil du temps, mais avec des amplitudes différentes. L'on note ainsi une décélération de cette tendance globale à partir de la décennie 1990, puis une évolution dont l'accélération est encore plus prononcée au début des années 2000.

Graphique 9 : Evolution du taux brut de mortalité de l'Afrique subsaharienne (1960-2010)

Hormis la morbidité qui est généralement la principale cause de mortalité dans le monde, la spécificité de l'Afrique subsaharienne en la matière, concerne les pertes en vies humaines dues aux conflits armés qui sont également un facteur important.

I.2.2.1- Les conflits armés

Cette région du monde est parmi celles qui auront connu le plus de guerres depuis 1960, avec des conséquences sur le niveau de mortalité (Près de dix millions de morts depuis 1960, sans compter les pertes humaines collatérales selon Statistiques mondiales).

Tableau 5 : principaux conflits et pertes humaines

Source : Statistiques mondiales,http://www.statistiques-mondiales.com/afrique_guerres.htm

I.2.2.2- La morbidité

La morbidité en Afrique subsaharienne reste marquée par deux épidémies, qui sont les premières causes de mortalité sur le continent : le paludisme et le VIH/SIDA.

a) Le paludisme

C'est l'une des premières causes de mortalité et de morbidité en Afrique subsaharienne. Le sous-continent, en étant une région tropicale, abrite les espèces de plasmodium les plus dangereuses. Il s'ensuit donc qu'à travers le monde, d'après les statistiques du programme de l'OMS dénommé « Roll Back Malaria », sur les 247 millions de prévalence annuelle de paludisme à travers le monde, l'Afrique subsaharienne en compte 212 millions de cas, soit 86% de la prévalence totale, devant l'Asie (8,5%), le Moyen Orient (3,3%) et l'Amérique.

Concernant la mortalité, la même hiérarchie est respectée pour l'Afrique au sud du Sahara. Les statistiques du même programme indiquent que le paludisme fait en moyenne annuelle environ 881 000 décès par an, dont 801 000 pour la seule Afrique soit 91% de la mortalité mondiale due à la malaria.

b) Le VIH SIDA

En 2010, la prévalence mondiale du VIH/SIDA était estimée à 34 millions de personnes dont 68% en Afrique subsaharienne, soit 23 120 000 cas. Au demeurant, le sous-continent était à lui seul responsable de 70% de nouvelles infections enregistrées à travers le monde en 2010. Les femmes sont plus touchées que les hommes, avec un taux de prévalence qui est plus que le double du taux masculin.

En ce qui concerne la mortalité, le SIDA a été la cause de la mortalité de 1.400 000 personnes en Afrique subsaharienne en 2010, soit la première cause de décès du sous-continent devant le paludisme (801 000 décès en 2010)

Tableau 6 : Statistiques du SIDA en Afrique subsaharienne (2010-2011)

Source : Infection par le VIH/Sida et tropiques Actualités 2012, Professeur Pierre Aubry

Il y a une inégalité de répartition en Afrique subsaharienne dans la prévalence, l'incidence et le nombre de décès causés par cette pandémie. La situation la plus alarmante s'observe en Afrique Australe, avec le Swaziland qui a eu la plus haute prévalence du monde qui était de 29,9% en 2009. En Afrique du Sud, l'incidence reste élevée même s'il y a eu une amélioration car elle est passée de 2,4% à 1,5% entre 2004 et 2009. Mais ce pays compte le plus grand nombre de cas enregistrés dans le monde qui est de 5,6 millions de porteurs de virus en 2009, soit environ 18% de l'ensemble des cas enregistrés dans le monde. En Afrique orientale, l'amplitude du taux de prévalence est moins élevée avec comme maximum 7% en Ouganda et 3% de minimum au Rwanda. L'Afrique occidentale a une prévalence assez faible car dans la plupart des pays, le taux de prévalence est compris entre 1% et 4%, les pays les plus atteints étant la Côte d'Ivoire 3% et le Nigéria (4%).

Le nombre cumulé des décès dus au VIH/SIDA en Afrique était de plus de 17 millions en 2005.28(*)

* 28 (Source : L'accès aux traitements dans les pays du sud, Dossier de synthèse documentaire et bibliographique, octobre 2005, http://crips.centredoc.fr/docs/PDF_GED/S52195.).

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