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La notion de beauté féminine et son impact à  travers la publicité

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par Elsa SAHUC
Université de Nice Sophia Antipolis IAE - Master II Communication organisationnelle 2010
  

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I.2. L'Antiquité

I.2.1 La beauté égyptienne

Corps athlétiques et culte de la jeunesse : des critères proches de ceux que nous connaissons aujourd'hui.

Depuis les débuts de la civilisation égyptienne, la femme est représentée selon des critères relativement stables. Parmi les femmes célèbres pour leur beauté, on peut citer la reine Ahmes-Nefertari. Elle faisait l'objet d'un culte de la personnalité ainsi que d'un culte divin : les statues la représentent comme une beauté élancée, mince et musclée. Ses jambes sont longues, ses fesses rebondies, ses seins petits et à sa taille est large (seul élément qu'on ne retrouve pas dans les critères de beauté contemporains). Elle est généralement vêtue d'une robe de lin laissant paraître ses formes en transparence. Pour les femmes, la peau est peinte en ocre jaune et non en rouge, comme c'est le cas pour les hommes : elles veillent sur la maison, à l'abri des rayons du soleil. Cela leur confère un aspect plus délicat, ce qui sera presque toujours considéré comme une qualité féminine dans les siècles à venir. L'oeil, déjà très ouvert, est souligné d'un trait de khôl qui intensifie le regard. Cette pratique cosmétique est surprenante encore une fois car elle se retrouve de nos jours. La femme idéalisée est aussi éternellement jeune.

Les Égyptiens avaient sans aucun doute une idée de la beauté proche de celle que nous avons aujourd'hui.

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I.2.2 La beauté grecque

Dans la Grèce antique, la question du beau est une question centrale. Durant le Ve et le IVe siècle avant J.C., on accorde une grande importance à l'esthétique dans les cités grecques. Homère (vers la fin du VIIIe siècle) parle notamment de « beauté » et d'« harmonie », toutefois sans les fixer théoriquement.

Les avis des philosophes

Héraclite d'Éphèse explique le Beau comme qualité matérielle du vrai. Il met donc en avant l'idée de vérité pour accéder à une forme de beauté.

Démocrite voit la nature du Beau dans l'ordre sensible de la symétrie et de l'harmonie des parties, envers un tout. Un certain équilibre est donc important à ses yeux.

Pour Socrate, le beau et le bien sont mêlés. L'art représentatif consiste principalement à représenter une personne belle de corps et d'esprit.

Platon ne conçoit pas le beau comme quelque chose de seulement sensible mais comme une idée: « la beauté a un caractère surnaturel, elle est quelque chose d'intelligible, qui s'adresse à la pensée »3. Il serait donc le premier philosophe grec à voir la beauté dans une dimension inaccessible, que l'on retrouve aujourd'hui dans les modèles de notre société.

Un corps assez masculin

Pendant la période archaïque (VIIe-VIe siècles avant J.C.), les statues ne représentent jamais de personnes réelles : elles s'attachent à un idéal de beauté, d'honneur ou de sacrifice. Cet idéal est alors représenté par un homme jeune, entre l'adolescence et l'âge adulte. Les femmes, quant à elles, sont enveloppées dans des tuniques laissant voir la forme de leur corps, qui était aussi athlétique que celui des hommes. En effet, à cette époque, la beauté réside dans l'harmonie du corps et non dans un quelconque artifice : seul l'exercice physique peut permettre d'obtenir le corps musclé idéal.

Ce n'est qu'à partir du Ve siècle que l'on représente également de vraies personnes, et aussi que l'on accepte le nu féminin, ainsi qu'une image plus érotique et féminine de la femme.

3 L'histoire de l'esthétique et ses grandes orientations, M. De Wulf, Revue néo-scolastique, 1909.

 

Venus de Milo, 130-100 av. J.-C.

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Le concept qui met en avant le fait d'atteindre la beauté par le sport et l'exercice physique en général est une idée que nous retrouverons par la suite, bien des siècles plus tard. Il est intéressant de voir comme des idées très anciennes qui pourraient nous paraître archaïques sont en fait reprises à une époque moderne. C'est un phénomène qui se répète assez souvent.

 

Vierge à l'enfant

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