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Problématique du crédit au secteur privé face au défis de la croissance économique en Centrafrique

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par André BONDA
Université de Bangui - Maitrise en science économique 2009
  

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2.2 Les Performances de secteurs réels dans le PIB

La mesure des performances des secteurs réels de l'économie se fera à partir de deux (2) critères : le poids de la valeur ajoutée dans le PIB et la contribution à la croissance du PIB.

2.2.1 Part du secteur réel dans le PIB

Sur les 10 dernières années écoulés, le secteur des activités primaires a été non seulement prédominant mais il a même progressé entre 1990 et 1999 tandis que les deux (2) autres secteurs ont progressé respectivement de 18,7 % à 16,9 % et de 31,1 % à 26,6 %.

Tableau n° 7: Poids des secteurs réels dans le PIB (prix courants) 1990 à 1999 en %.

 

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Secteur primaire

45,3

43,0

43,9

43,8

42,8

44,1

48,8

49,6

48,2

48,4

Secteur secondaire

18,7

19,9

19,7

20,7

21,0

20,1

18,3

17,2

16,7

16,9

Secteur tertiaire

31,1

32,7

31,6

31,5

31,5

39,5

28,3

27,3

27,1

26,2

Source : BEAC, FMI, administrations centrafricaines.

On peut en conclure que la transformation de la structure de l'économie centrafricaine, qui est l'un des objectifs assignés aux programmes de réforme macroéconomique, ne s'est pas réalisée en Centrafrique.

Il s'agira d'apprécier le degré de contribution de l'agriculture, de l'industrie et des services privés à la formation du PIB.

2.2.1.1 Le Secteur primaire

Après près de 29 % en moyenne sur la période 1990-1999, la contribution de l'agriculture à la formation du PIB a été la plus importante. Il est intéressant de souligner le poids de la production vivrière qui à, elle seule, représenté en moyenne 27,1% contre moins de 2% aux cultures d'exportation qui par ailleurs bénéficient de 80 % des investissements en faveur de l'agriculture.

En 2008, l'apport de l'agriculture vivrière à la croissance s'est élevé à 0,7 point, contre 1,7 points un an auparavant, du fait d'un ralentissement de la progression de la production (+2 % contre +5,1 % en 2007). L'élevage a contribué à la croissance à hauteur de 0,2 point (contre 0,4 point en 2007), avec un cheptel estimé à 14,6 millions de têtes fin 2008. Après une forte progression de la production de café en 2007, une baisse de 74 % a été enregistrée en 2008, en raison d'un pluviomètre trop abondant. La production de coton graine a, en revanche, connu une très bonne année, avec une croissance de 140 % en 2008 (après une baisse de la production de 38 % en 2007). Ces deux productions restent toutefois marginales.

33

Tableau n° 8: Principales productions et prix d'achats aux producteurs.

 

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Bois

- Productions de grumes et
sciages (en milliers de m3).

524,5

584,9

530,0

710,0

630,9

630,6

- Exportations (grumes, sciages et dérivés en milliers de m3).

276,2

239,4

197,3

263,5

270,7

224,6

- Prix à l'exportation (milliers de

125,2

120,1

130,3

151,0

155,0

155,4

FCFA/m3.

 
 
 
 
 
 

Diamants bruts

 
 
 
 
 
 

-Exportation (milliers de carats).

332,7

354,2

383,3

415,5

417,7

377,2

- Prix à l'exportation (en milliers de

85,9

78,4

85,6

78,6

71,2

58,8

FCFA/carat).

 
 
 
 
 
 

Café (en milliers de tonnes)

 
 
 
 
 
 

- Exportations (en milliers de

tonnes).

2,1

3,8

2,5

1,6

7,4

1,8

- prix à l'exportation (en FCFA/kg).

359,0

271,3

369,8

491,7

563,0

631,9

Coton graine (en millier de tonne).

14,0

6,8

5,5

3,7

 
 

Prix d'achats aux producteurs

coton blanc/coton jaune

165/110

150/110

150/110

152/110

152/110

152/110

(FCFA/kg).

 
 
 
 
 
 

Coton fibre

 
 
 
 
 
 

- Exportation en tonne (en milliers de tonnes).

0,9

2,9

2,3

1,4

1,0

1,8

-Prix à l'exportation (FCFA/kg).

622,3

612,3

473,9

542,3

548,0

520,7

- Manioc (en millier de tonnes).

564,3

565,6

566,9

572,0

595,0

601,8

- Mil/sorgho (milliers de tonnes).

53,1

55,0

56,9

59,0

59,2

59,8

- Mais (milliers de tonnes).

119,0

125,0

131,0

131,0

141,1

146,7

- Arachides (milliers de tonnes).

133,6

139,5

145,4

146,1

157,9

164,1

Source : Administration centrafricaine, BEAC.

En 2006, l'apport de l'agriculture vivrière à la croissance s'est élevé à 0,4 point du fait des conditions météorologique favorables et d'un report d'activité des cotonculteurs et des caféiculteurs au profit des cultures de subsistance. Les productions de coton et de café ont ainsi continué à décliner, la baisse s'élevant respectivement à 32,7 % et 28,6 %. La filière cotonnière souffre, en effet, de la faiblesse des cours mondiaux, notamment par rapport à la période 1997-1998, et des difficultés récurrentes de paiement des producteurs. Le secteur de la sylviculture a enregistré des performances remarquables, contribuant à hauteur de 1,8 points à la croissance grâce à la forte augmentation et aux investissements importants réalisés dans le domaine de la transformation.

34

En 2008, le secteur de la sylviculture, devient le premier employeur privé du secteur formel, à de nouveau pesé sur la croissance économique, avec un contribution nette négative de -1,0 contre -0,8 point en 2007. Sur l'exercice, la production de bois est restée constante mais les exportations ont diminués de 17 % en volume, du fait de la baisse de la demande mondiale, l'ajustement se faisant par les stocks. La société d'exploitation forestière en Centrafrique (SEFCA), qui concentre plus de 37 % de la production et des ventes de la filière, a vu son carnet de commandes revenu de 6 mois de production en octobre 2007 à seulement réduire l'abattage, mais à fermer des scieries et à licencier une partie de leur personnel.

La contributions des industries extractives à la croissance a été négative en 2008 (-0,2 %). la production de diamants bruts a, notamment, reculé de 9,6 % par rapport à 2007. la société GEM Diamant Centrafrique S.A, issue d'un partenariat signé en 2007 avec la RCA a toutefois enregistré de bonnes performances en 2008 sur le site de Mambéré. Le secteur aurifère reste de taille très modeste, avec une production estimée à 19,4 kg. Aurafrique, filiale de l'anglo-canadien Axmi, disposant de 5 permis d'exportation en Centrafrique, prévoit d'investir près de 80 milliards de FCFA dans un projet d'extraction d'or. Par ailleurs en août 2008, le groupe AREVA a signé un contrat portant sur l'exploitation du gisement d'uranium de Bakouma et qui se traduira par un versement de 40 millions de dollars américains sur 5 ans.

2.2.1.2 Le Secteur secondaire

La contribution des industries manufacturières à la croissance s'est établie à 0.5 point. L'accroissement de la production sucrière, permise par l'installation d'une nouvelle ligne de démoulage et la réhabilitation des plantations de canne à sucre, a permis de soutenir l'activité du secteur manufacturière. Dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, d'importants retards dans la mise en oeuvre des projets d'infrastructures ont été enregistrés. L'apport désiroire de l'industrie manufacturière dans le PIB (9,4 %) traduit bien le faible degré d'industrialisation de la RCA. Plus grave, on a assisté durant les années 90, à un recul des activités industrielles : la part de l'industrie manufacturière dans le PIB qui était de 10,7 % en 1990 est tombée à 7,8 % en 1999. L'apport des secteurs de l'électricité et de l'eau est demeuré nul, en raison notamment de la panne de la centrale hydroélectrique de Boali qui a engendré une baisse de la production électrique totale en 2008 de 8 %.

En 2009, à l'exception de la branche des industries manufacturières (BTP) qui est restée dynamique, avec une progression de 6 % du chiffre d'affaire à 2 257 millions de FCFA, accompagné de la reprise de la production de l'huile de palme et du redressement de la production de l'électricité de 8,2 % à 136 619 mwh, les performances du secteur minier et des industries manufacturières ont été sombres. La production du diamants brut a reculé de 17,7 %, s'établissant à 310 468 carats; la production du sucre a régressé de 28,5 % à 13 775 tonnes et l'offre de l'eau potable brute s'est légèrement contracté de 1 % s'inscrivant à 9,5 millions de m3.

2.2.1.3 Le Secteur tertiaire

Le secteur tertiaire représente 28,5% du PIB en 2003; il comprend les administrations et les institutions publiques sans but lucratif. Au regard de l'étroitesse du marché de l'emploi, ce sont les administrations qui absorbent une partie

35

importante de la main-d'oeuvre qualifiée. En 2006, le secteur tertiaire n'a que faiblement contribué à la croissance. Dans le commerce l'activité est restée atone, tandis que l'activité de transport a été soutenue par le dynamisme du secteur sylvicole et le développement de travaux d'explorations dans le secteur minier. L'activité des télécommunications a bénéficié de l'extension du réseau de la téléphonie mobile, mais la faiblesse du pouvoir d'achat des ménages et la mauvaise qualité des infrastructures électriques limitent ses perspectives d'expansion45.

En 2008, les activités commerciales, des transports et des télécommunications ont contribué pour 0,7 point à la croissance. Ce dynamisme résulte de l'augmentation des chiffres d'affaires des entreprises de télécommunications et principalement de l'activité mobile, avec notamment, l'installation, en fin 2007, de la société Orange Centrafrique, qui a acquis la quatrième licence.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery