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Problématique du crédit au secteur privé face au défis de la croissance économique en Centrafrique

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par André BONDA
Université de Bangui - Maitrise en science économique 2009
  

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1.3 Financement du secteur privé moteur de l'économie centrafricaine

1.3.1 Les contraintes et obstacles au financement du secteur privé de l'économie centrafricaine.

Les entreprises centrafricaines éprouvent d'énormes difficultés dans leur environnement et dans leur gestion quotidienne. Par rapport à ce qui est observé dans les pays africains où le niveau de développement est comparable, les difficultés sont exacerbées par le climat de tension et d'insécurité qui ont prévalu depuis le déclenchement de la crise politique de 1996. La guerre a eu des effets sur l'appareil productif. Elle a affecté la structure de consommation et les échanges, la mobilisation des capitaux et des marchandises. La baisse généralisée des activités a affecté le niveau de production et d'échange. Le coût économique de la guerre est important dans la mesure où elle a permis l'orientation des dépenses budgétaires vers les secteurs jugés plus stratégique. Elle a influencé négativement la compétitivité du secteur productif.

En terme général, la compétitivité décrit la capacité pour un individu, une entreprise ou une nation à faire face aux besoins des consommateurs et aux initiatives de ses concurrents sur le marché.

Au plan national, la conception de la compétitivité se base sur la théorie des avantages comparatifs. Ceux-ci découlent de 3 composantes majeures permettant aux entreprises d'une nation donnée de relancer la concurrence sur le terrain de leur choix. Les entreprises centrafricaines opèrent dans un environnement qui n'est pas toujours favorable aux affaires. Elles sont confrontées à des difficultés diverses.

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Le manque de financement et l'insuffisance de l'investissement global sont les principales contraintes pour près du quart des entrepreneurs53. Certaines entreprises ont des difficultés à travers des crédits pour financer leur investissement productif. Cette situation se justifierait par le peu d'intérêt affiché par les banques commerciales principalement à l'endroit des PME. Pour les nombreux entrepreneurs, les banques ne font pas confiance aux dirigeants des PME, notamment les centrafricains et ont une attitude inverse à l'égard des étrangers à qui elles octroient plus de crédit. D'autres soutiennent que les banques exigent des garanties, hors des portées des PME. La couverture des risques dotée par des banques est très souvent supérieure au montant du crédit souhaité.

S'agissant de l'investissement global de l'économie, la situation sociopolitique contraignante et la limitation drastique des concours financiers attendus des organismes de financement a engendré un taux d'investissement public et privé faible. Cette évolution contraste fortement avec les taux d'investissement des économies performantes d'Asie de l'Est, où l'investissement total a été en moyenne de 30 % du PIB durant les années 80, avec un taux d'investissement privé moyen de 18 %, soit 60 % de l'investissement total.

L'étroitesse du marché centrafricain est le second handicap en importance pour la promotion et le développement de l'entreprise. Elle s'apprécie par rapport à la faiblesse de l'accès de la population aux marchés.

La perception et la vision que les pouvoirs publics se font des entreprises sont telles que le secteur privé endogène n'est pas considéré par l'Etat comme un partenaire. Mais on note ces derniers temps une évolution dans l'attitude des autorités publiques qui rappellent sans cesse que le secteur est le moteur de la croissance.

Un autre aspect de l'investissement des affaires se réfère aux problèmes fiscaux. La plupart des entreprises estiment que le régime fiscal, le régime douanier et leur fonctionnement constitue des problèmes majeurs qu'elles rencontrent, entre autres les taux d'impositions jugés élevés ; les administrations fiscales et douanières gèrent les activités économiques et sont parfois incapables de répondre avec compétence aux demandes du secteur privé. L'impôt affecte gravement le revenu et le fruit du travail humain décourage toute initiative privée dynamique et tout esprit d'entreprise.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault