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Problématique du crédit au secteur privé face au défis de la croissance économique en Centrafrique

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par André BONDA
Université de Bangui - Maitrise en science économique 2009
  

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1.2 Les investissements privés externes

1.2.1 La situation de l'APD en RCA

L'aide publique au développement (APD) est une source de financement du développement indispensable pour l'ensemble des pays en développement. L'aide peut souligner les contraintes de financement intérieur dans les pays dont le revenu moyen est faible et où les niveaux de pauvreté sont élevés, en procurant au gouvernement des nouvelles ressources d'investissement pour les infrastructures de base telles que l'eau, l'électricité et les communications. En particulier dans les pays pauvres sortant d'une longue période de crise comme la RCA, le financement de l'aide peut créer les conditions pour la paix et le développement humain.

A l'instar de l'évolution de l'APD au niveau mondial, le flux de l'APD en RCA montre une évolution erratique avec une tendance nette à diminuer à partir du début 98, pour devenir négatif en 2003 et 2004 (-2 millions de F CFA et - 10 millions de F CFA, respectivement sur ces 2 années).

Lorsque les leaders mondiaux ont adopté la déclaration du millénaire en septembre 2002, le niveau de l'APD était au plus bas, en % du revenu intérieur brut des pays des donateurs, plus précisément 0,3 %. Cette gestion de l'ADP reçu par la RCA, est considérée en dehors des autres facteurs propres au contexte intérieur du pays. Par ailleurs, dans le cas de la RCA, l'irrégularité de l'aide est un fait. Le flux d'ADP durant les 20 dernières années sera de 44 milliards de F CFA a -10 milliards de F CFA, chiffres atteints respectivement en 1994 et en 2004.

L'écart type de la variation de flux d'APD sur les 20 dernières années est près de 18 %, soit 2/3 de la valeur moyenne sur la période.

51

Tableau n° 17: Volatilité de l'APD et des recettes fiscales.

 

Moyenne

(1985-2004) étendu

Etendu type

APD

26,1

54

37,9

Recette fiscale

41,7

39,5

9,8

Source : Rapport sur l'investissement dans le monde, BEAC et calcul PNUD.

En outre, les recettes fiscales sont également très valorisées en RCA, ont varié entre 26,5 milliards de F CFA et près de 65 milliards de F CFA, valeurs minimales et maximales atteintes respectivement en 1993 et 2002.

L'écart-type est d'environ 9, soit 4 fois moins que la valeur moyenne de 41,7. En d'autres termes, les flux d'APD a varié 2 fois plus que les recettes fiscales qui sont déjà volatile en RCA. Ce fort flux de l'aide pour le problème de l'imprévisibilité de cette source de financement.

1.2.2 Les flux de l'investissement direct étrangers (IDE)

La RCA est une destination très marginale pour les IDE avec les flux annuels net en cours des 5 dernières années oscillant dans une fourchette de 1 à 5 millions de dollars américains (4 millions en 2004) soit environ 3 % de la formation brut du capital fixe (FBCF). Les stocks d'IDE sont chiffrés à 75 millions de dollars $ US en 2003, les flux de l'IDE sont donc très faibles et faible leur niveau d'investissement privé, ce qui freine la croissance et accroît la pauvreté.

En 2000, la RCA a reçu les flux d'IDE vers l'Afrique, la RCA ne représente que 0,05 % d'IDE de l'ensemble des pays africains. Concernant la répartition sectorielle entrant en RCA, elle s'est orienté dans l'exportation forestière et le traitement de bois, le transport fluvial et le secteur cotonnier au cours de 20 dernières années, le flux entrant annuel d'IDE n'a guère dépassé 6 millions de dollars en RCA, chiffre atteint en 2002; le Lesotho, un petit pays enclavé comme la RCA, a reçu en moyenne environ 30 millions de dollars US pour la même période. De même, le Swaziland a reçu 65 millions de dollars $ US, en moyenne par année en cours de la même période.

52

Tableau n° 18: flux et stocks d'IDE (en millions de dollars US).

 

85, 95,99

00

01

02

03

04

Flux d'IDE

- 3

4

-1

5

5

4

Stocks d'IDE

20

37

42

70

72

75

Source : Rapport sur l'investissement dans le monde, BEAC et calcul PNUD.

Les déterminants de l'IDE sont bien connus. Les décisions des investisseurs étrangers se fondent sur la qualité de cadre politique et réglementaire et l'investissement privé étranger, les paramètres économiques selon le motif de recherche de nouvelles affaires. Si, pour l'heure la RCA est littéralement bondée par les investisseurs privés étrangers ; c'est qu'elle est en défaut par rapport aux différents paramètres d'appréciations considérés par ces derniers dans leurs prises de décisions.

Tableau n° 19: Flux IDE et accord d'investissement.

 

Flux d'IDE (en millions de

dollars moyens annuels 96 - 03)

Nombres d'accords

d'investissements bilatéraux

RCA

3

0

BOTSWANA

105

8

KENYA

39

5

EGYPTE

1025

88

SWAZILAND

64

3

OUGANDA

220

11

Source : World Investissement report 2004.

53

Ce tableau montre bien l'insuffisance des investissements privés dans l'économie nationale par rapport aux flux d'IDE et aux nombres d'accords d'investissements bilatéraux.

La RCA pourrait, à ce sujet s'inspirer de l'exemple des pays qui se sont engagés sur cette voie. Le Swaziland qui est un petit pays enclavé comme la RCA et qui a reçu 64 millions de dollars de l'IDE en moyenne par année sur la période 9603, a conclu 3 accords d'investissements bilatéraux précisément avec l'Ile Maurice, Taiwan et le Royaume-Uni. Le Botswana, également un petit pays enclavé, qui a reçu 105 millions de $ en moyenne par année sur la même période, à 8 accords d'investissement à son actif. Le Kenya a reçu environ 39 millions de $ d'IDE en moyenne par année sur la période 1996-2003, ce qui est très proche de la moyenne de l'ensemble des pays en voie de développement (41 millions de $ d'IDE en moyenne par année sur la même période 5 accords d'investissement). L'Ouganda, qui a drainé 220 millions de $ d'IDE a conclu onze accords d'investissement. L'Egypte, une des destinations de l'IDE parmi les pays en développement en a conclu 88.

A coté des accords bilatéraux d'investissement, les garanties multilatérales comme celles apportées par l'agence multilatérale garantie de l'investissement (AGI), sont une option à considérer pour la RCA afin d'attirer les investissements internationaux potentiels de flux d'IDE dans le pays.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard