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Analyse socioéconomique de la commercialisation des noix de cajou dans les communes de Bantè et Savalou au Bénin

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par Oniankitan Grégoire AGAI
Université d'Abomey- Calavi, faculté des sciences agronomiques - Diplôme d'ingénieur agronome 2004
  

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2.1.2.3 Clientélisme

Le clientélisme est une relation inégale entre deux individus où d'un côté, on a le patron et de l'autre, on a le client. La relation entre le patron et le client est une relation d'échange asymétrique « librement consentie » (Spittler, 1977 cité par Adanguidi, 2000). Les conditions d'établissement d'une relation de clientélisme sont les suivantes :

- les ressources critiques doivent être contrôlées par un groupe particulier dans la société. La nature de ces ressources varie suivant les sociétés, et leur manque ou insuffisance augmente la vulnérabilité ou l'insécurité de l'autre partie de la société ou bien réduit leur chance d'atteindre leurs buts ;

- le patron a besoin du service du client dans le cadre de la compétition qu'il livre aux autres patrons. Il est prêt à mettre une partie de ses ressources à la disposition du client en échange du service de ce dernier ;

- les clients se trouvent dans l'impossibilité d'accéder autrement aux ressources détenues par les patrons ;

- il n'y a pas d'allocation publique concernant ces ressources ;

- les liens horizontaux de type « classe sociale » ne sont pas développés.

2.1.2.4 Courtier commercial

Le terme courtier désigne ici toute personne qui procède ou participe contre rémunération (Fenn, 1979 ; Adanguidi, 2000) à l'achat de produits agricoles pour le compte d'un tiers. Cette profession, qui prend des formes diverses selon les coutumes et les conditions locales, est souvent associée à d'autres activités.

Le succès d'un courtier dépend d'une connaissance profonde des conditions locales (Adanguidi, 2000), de l'entretien des contacts personnels et d'une réputation de loyauté (Fenn, 1979).

Le courtage prend une importance particulière dans tout système de commercialisation des produits agricoles où les grands commerçants ne peuvent se rendre eux-mêmes sur les lieux des transactions et doivent donc disposer d'un représentant qui reçoit les produits en consignation et qui peut prendre, sur place (selon les circonstances), toutes les dispositions liées à la livraison.

Les redevances du courtage consistent généralement en un pourcentage du prix réel d'achat.

2.1.2.5 Coût de transaction

Selon Bialès et al. (1999), Adanguidi (2000) et Tripp (2001), la notion de coût de transaction est au coeur d'une théorie de type institutionnel, esquissée par Coase en 1937 et développée par Williamson (à partir de 1975) et North (en 1990) : la théorie des coûts de transaction.

On entend par coût de transaction, le coût de toute relation économique à caractère contractuel entre deux acteurs (Bialès et al., 1999). La transaction est dite externe ou interne selon que la relation économique se déroule sur un marché (en l'occurrence entre l'offreur et le demandeur) ou au sein d'une organisation.

Les coûts de transaction comprennent les coûts d'identification des partenaires (effort, temps et dépenses qu'engendre la collecte de l'information nécessaire à la réalisation d'un contrat d'échange), et les coûts de négociation et de contrôle.

Staatz (1992) a décomposé les coûts de transaction en deux catégories :

- les coûts ex-ante : Il s'agit des coûts d'information et de négociation d'un contrat ;

- les coûts ex-post : Ils comprennent les coûts de surveillance, de renégociation et de gestion des conflits.

Bialès et al. (1999) quant-à eux, découpent les coûts de transaction (externe) en deux autres catégories :

- les coûts liés au fonctionnement du marché : Ils comprennent les coûts d'utilisation du système de prix et les coûts de négociation des contrats ;

- les coûts liés au comportement des acteurs : Il s'agit des coûts de la rationalité limitée des décideurs et de l'incomplétude des contrats d'une part, et des coûts des comportements opportunistes des acteurs d'autre part. On distingue l'opportunisme ex ante qui est caractérisé par une antisélection, et l'opportunisme ex post qui a rapport au risque moral.

Ces différents points de vue font que dans la pratique, les coûts de transaction ne sont pas facilement quantifiables (Tripp, 2001). Cependant, une personnalisation des relations commerciales peut contribuer à la réduction de ces coûts (Hugon, 1992 et Staatz,). De plus, les facteurs socioculturels et techniques qui facilitent l'accès à l'information sur le marché peuvent contribuer à la réduction des coûts de transaction. Il en est de même des contrats et des institutions (Berry, 1993 et Acheson, 1994).

Dans le présent travail, nous allons souvent faire référence aux coûts de transaction sans toutefois chercher à les quantifier.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote