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Les violences faites aux femmes dans la ville de Kaolack au Sénégal

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par Djelia LY
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise 2011
  

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CONCLUSION

Les violences faites aux femmes demeurent une réalité dans le vécu des sénégalais. Les préoccupations liées à ce fait desociété, a suscité des actions menées tant au niveau mondial que national par différèrent acteurs. Ce sont surtout ces différentes résolutions associées à d'autres sur les généralités des problèmes des femmes qui nous ont permis de dégager les postulats de cette recherche.

Nous nous sommes attelé à appréhender les déterminants de la violence faite aux femmes par une analyse des cas reçus au Point d'Ecoute de l'APROFES Kaolack. Cette étude a voulu montrer que ces violences étaient liées au genre, par conséquent à la construction des rapports sociaux de sexe.

Pour vérifier cette hypothèse, nous avons d'abord analysé et sorti des corrélations des informations de la base de données du Point d'Ecoute et ensuite mené des enquêtes auprès de ces femmes victimes de violences et des principaux acteurs concernés par la question au niveau de la région de Kaolack. La méthode quantitative avec le questionnaire comme outil de travail et la méthode qualitative associant des entretiens, des récits de vies et un focus group ont été les principaux moteurs de cette recherche.

Ainsi nous avons validé notre hypothèse de recherche : Les violences faites aux femmes sont essentiellement liées au genre ainsi à la construction des rapports sociaux de sexe et aux facteurs socioculturels qui interagissent, se fondent et s'institutionnalisent dans la structuration de ces rapports participant ainsi à rendre vulnérable les femmes.

Les premiers résultats tirés des analyses de la base de données du Point d'Ecoute, sur la spécificité des usagers du Point d'Ecoute (93,75%) de femmes, révèlent que ces violences sont basées sur le genre.

La particularité du statut matrimonial des victimes de violences constituées en majorité des femmes mariées (74,4%) révèlent que ces violences découlent pour la plupart de rapports conflictuels entre homme/femme. C'est donc la construction et la nature de ces rapports homme/femme qui expliquent les principales causes des violences reçus au Point d'Ecoute.

De là les indicateurs de cette hypothèse, qui concernent dans cette étude les facteurs sociaux culturels, qui fondent et structurent cette construction, constituent des aspects de la notion de genre et les principaux déterminants de la violence.

Ces aspects se trouvent autant dans les réponses citées par les représentants des structures d'accueil que par les femmes victimes de violences.

Les facteurs socioculturels principaux déterminants des violences faites aux femmes suivies au Point d'écoute de l'APROFES Kaolack, tolèrent dans une certaine mesure et incitent à la non dénonciation de ce phénomène.

Cette étude a aussi permis de situer la responsabilité des femmes dans l'exercice de la violence. L'identification des auteurs a montré que des femmes exerçaient ou incitaient des hommes à exercer la violence sur une autre femme.

Les résultats sortis de cette recherche font état de la situation des violences faites aux femmes au Point d'écoute de l'APROFES Kaolack. Certes ces données ne couvrent pas toute la région, mais elles permettent néanmoins d'analyser les causes des violences et surtout de comparer les engagements des politiques à la réalité.

Malgré les efforts de l'Etat du Sénégal et des femmes dans la lutte contre ces violences, le phénomène persiste sous différentes formes.Il faudrait dès lors élaborer des stratégies de lutte en phase avec le vécu des femmes victimes de violence.

L'ONG APROFES s'est longtemps engagée dans cette lancée par la création du Point d'écoute et par des actions de sensibilisation. Cependant les moyens dont elle dispose ne permettent pas de toucher une plus grande cible.

Ainsi, les politiques préoccupées par le phénomène des violences faites aux femmes devraient s'imprégner des actions du Point d'écoute par la création d'autres centres de ce genre à travers le pays.

La présente étude s'est limitée à analyser les déterminants socioculturels des violences faites aux femmes mais en s'intéressant spécifiquement aux usagers du Point d'Ecoute de l'APROFES KAOLACK. Or cette cible est composée par une grande majorité de femmes victimes de violences conjugales.

Il faudrait dès lors s'interroger sur la fréquence de violence sur d'autres cibles féminines (jeunes filles, femmes célibataires, veuves, divorcées etc.) et en étudier non seulement les principaux déterminants sociaux culturels mais aussi la dimension genre.

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