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La "vie de nuit " dans la ville de Ngaoundéré au Cameroun de 1952 à  2009

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par Nicolas OWONA NDOUNDA
Université de Ngaoundéré Cameroun - Master en histoire 2009
  

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Si avant l'indépendance, il existait 14 services administratifs, le nombre de fonctionnaires va presque tripler après174(*). Et cela implique pour ces nouveaux arrivants, un déplacement avec femmes et enfants. Ainsi, en 1950, on pouvait déjà dénombrer sur une population de 13 481 âmes, 1088 qui n'étaient pas du lamidat, et étaient constitués de Gbaya, de Sénégalais, de Bamiléké et autres originaires du sud 175(*). De plus, la construction du chemin de fer et son inauguration en 1974, faciliteront encore plus les migrations.

La gare va faire émerger de nouvelles habitations et un nouveau quartier (Gadamabanga). Un camp Régi est construit près de la gare au quartier Sabongari, il est réservé aux employés de la compagnie des chemins de fer, avec 70 logements pouvant accueillir 300 personnes en moyenne, c'est-à-dire 4 personnes par maison. Par ailleurs, des métiers telle que la manutention, feront naître un exode rural continu des campagnes de l'Adamaoua à l'instar de Meiganga, Tibati, Tignère et Banyo. La conséquence à cette évolution sera la construction de nouvelles habitations au quartier Madagascar.

La gare ferroviaire aura permis une sérieuse évolution de la population. Ainsi, le 1er Recensement Général de la Population et de l'Habitat (R.G.P.H.) de 1976 estimait la population à 38 800 âmes. Le 2e Recensement Général de la Population et de l'Habitat (R.G.P.H.) de 1987, à 78 000 et les projections pour l'année 2007 à 190 000176(*). Mais cette croissance de la population n'est certainement pas due uniquement à la gare ferroviaire et à la route bitumée. Même si nous devons leur reconnaître une grande importance comme facteur motivant de migrations. Il faut ajouter à cela l'érection de la ville en chef-lieu de province et à la construction du centre universitaire en mai 1977. 

C'est en effet en mai 1977 que quatre centres universitaires sont créés par l'État camerounais. Il s'agit de Douala, Dschang, Buea et Ngaoundéré. Jusque-là, la seule véritable université d'État était celle de Yaoundé. Cependant le centre universitaire comptait à l'époque une seule école : l'École Nationale des Industries Agroalimentaires du Cameroun (E.N.S.I.A.A.C.). Elle fut créée par l'arrêté n°433/CAB/PR du 4 octobre 1982 et ouvrit ses portes le 15 novembre 1982. Son site est à Dang, dans une zone périphérique de la ville de Ngaoundéré, ce qui a permis une extension rapide de la ville. Et en 1992 est créée l'université de Ngaoundéré.

* 174Gondolo, A., 1978, « Ngaoundéré ou l'évolution d'une cité peule », thèse de doctorat en Géographie, Université de Rouen, p.93

* 175 Froelich, J.C., 1954a, p. 6

* 176 I.N.S., 1987, 2e Recensement Général de la Population et de l'Habitat (R.G.P.H.).

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