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Médias et gestion des crises dans la région de l'extrême- nord du Cameroun: cas de l'épidémie de choléra dans le département du Mayo- Tsanaga

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par Grégoire DJARMAILA
Université de Maroua Cameroun - Master professionnel en vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur facilitateur de développement  2011
  

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1-1-1-5-Gestion de crise

Didier HEIDERICH, dans son ouvrage Plan de Gestion de crise, définit la gestion de crise comme « l'ensemble des modes d'organisation, des techniques et des moyens qui permettent à une organisation de se préparer et de faire face à la survenance d'une crise puis de tirer les enseignements de l'évènement pour améliorer les procédures et les structures dans une vision prospective ». Selon le type d'événement générateur et les impacts et conséquences qu'elle créé, une crise plus ou moins grave peut survenir, dont la résolution passe par un mode de gouvernance et un mode de communication spécifiquement adaptés à la situation : la gestion de crise et la communication de crise.

Lorsque l'événement affecte tout un pan d'activités, la gestion de crise s'accompagne généralement du déploiement d'un plan de continuité d'activités (qui fait partie des mesures de protection).

Quel que soit le type d'événement auquel il faut faire face, la gestion de crise présente certaines caractéristiques permanentes :

a- Diagnostic, action et décision

Elle exige une capacité de diagnostic, de bonne réaction et donc de décision. La situation est avant tout une situation d'urgence. Il est déterminant de percevoir rapidement la gravité de la situation, les priorités induites et les décisions les plus adaptées aux circonstances.

b-Organisation

La gestion de crise requiert également de la part des autorités responsables une capacité à organiser et à rassembler les efforts des différents intervenants. Dans notre travail, la gestion de l'épidémie est assurée par un comité national présidé par le ministre de la Santé publique avec comme membres plusieurs représentants des départements ministériels apparentés. Ce comité a des démembrements régionaux et départementaux présidés respectivement par les Gouverneurs et les préfets.

c-Communication

La communication de crise est fondamentale : en communication interne, il s'agit de permettre les actions et optimiser le temps de réaction en communiquant. Le terme est utilisé en communication externe pour alerter et informer et également pour conserver la confiance des parties prenantes ou du public le cas échéant pour l'avenir.

1-1-1-6-Journalisme/journaliste

Le journalisme est l'activité qui consiste à collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l'attention du public à travers les médias. On distingue généralement plusieurs types de journalismes, dont le journalisme d'investigation, le journalisme d'actualité, le grand reportage, ou encore les spécialisations selon certains domaines particuliers (le journalisme politique, scientifique, mondain (ou paparazzi), etc.). Par ailleurs, les métiers du journalisme sont divers, allant du correspondant de guerre au dessinateur de presse, du journaliste reporter d'images (JRI), reporter-photographe, photojournaliste, secrétaire de rédaction ou critique musical à l'éditorialiste. Le statut professionnel des journalistes se distingue entre les pigistes, qui sont freelance et payés à l'article, et les salariés de médias spécifiques. Enfin, ces dernières années, une forme de « journalisme citoyen » est apparue avec le développement d'Internet, de la photographie numérique, etc., permettant à des particuliers, non professionnels, de diffuser facilement textes et images sur la Toile.

Journaliste : le code du travail français en son article 29 b) définit le journaliste professionnel comme celui qui « a pour occupation principale, régulière et rétribuée, l'exercice de sa profession dans une publication quotidienne ou périodique éditée en France ou dans une agence française d'informations et qui en tire le principal des ressources nécessaires à son existence ».

Les deux notions d'activité et de ressources ont été très nettement dégagées par la jurisprudence française. La notion d'occupation principale-ou en tout cas d'activité prédominante- exclut de la catégorie des journalistes professionnels, les hommes politiques, hommes de lettres ou membres des professions libérales qui apportent une collaboration secondaire ou occasionnelle à un journal.

La seconde notion - le caractère de profession la plus lucrative - s'apprécie à la fois par rapport aux autres ressources de l'intéressé aussi bien que par l'estimation de ce qu'elles représentent par rapport aux ressources normales d'un journaliste.

Le législateur français a suffisamment défini la frontière qui sépare le journaliste des autres professions. Mais au Cameroun, la loi n°90/052 du 19 décembre 1990 portant sur la liberté de communication sociale au Cameroun donne une définition très confuse du journaliste. L'article 46 de cette loi considère le journaliste comme « toute personne qui, sur la base de ses facultés intellectuelles, de sa formation et de ses talents, est reconnue apte à la recherche et au traitement de l'information destinée à la communication sociale ». L'alinéa 1 souligne que les critères d'identification du journaliste ainsi définis sont déterminés par voie réglementaire. Une définition qui ouvre la voie à diverses intrusions dans le métier. Aujourd'hui, une confusion règne sur le statut du journaliste. Qui est journaliste ? Qui ne l'est pas ? Le domaine est devenu un refuge pour toutes sortes de personnes qui ne sont pas nécessairement qualifiées pour exercer ce métier. Cette confusion a donné naissance aux concepts comme :

« Journaliste du Hilton » : ces prétendus journalistes, parfois sans rédaction précise et qui campent à l'hôtel Hilton à Yaoundé pour attendre la tenue des séminaires et autres réunions d'importance. Constitués des « déperdus » scolaires et universitaires, ces jeunes se livrent à toutes sortes de pratiques qui ternissent l'image de la profession : chantage, rançonnement et calomnies, diffamation de hautes personnalités.

« Journalistes de badge et de gilet » : ceux-là qui, pour se légitimer auprès du public, se fabriquent badges et gilets avec des estampilles de certaines chaînes de télévision privées nationales ou internationales. Cette forme est beaucoup plus vulgarisée dans le Grand Nord à la faveur de la création des chaînes privées de télévision au Sud du pays. La plupart de ces journalistes sont en réalité des preneurs d'images. Ils s'installent dans une sorte d'hybridisme qui ne leur confère ni le statut de journaliste, ni celui de cameraman.

Depuis plusieurs années, les membres de la corporation s'efforcent pour amener le gouvernement à organiser la profession en adoptant une définition plus rigoureuse. En juin 2011, le syndicat des journalistes employés du Cameroun (SJEC) a présenté à Yaoundé sous forme d'une proposition de loi, un texte de reforme de la législation sur les médias en garantissant notamment de "meilleures conditions d'exercice de la liberté d'information". Le texte propose notamment la mise en place d'un organe indépendant de régulation des médias pour remplacer le Conseil national de la communication, une structure d'émanation gouvernementale qui agit à titre "consultatif" et ne dispose pas de "pouvoirs réels". Il suggère que la mise sur le marché d'un journal soit conditionnée par la « création d'une entreprise de médias suivant les dispositions des actes de l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique » (Ohada). Selon l'actuelle législation, la création d'un journal est soumise à une simple déclaration à la préfecture, Le document propose également l'institution d'"une subvention à la prise des risques économiques" pour les médias. Le texte propose aussi une meilleure définition du journaliste, introduisant notamment la notion de "journaliste professionnel".

La proposition du SJEC intervient un peu plus d'un an après le mémorandum de l'Union des journalistes du Cameroun (UJC) adressé le 3 mai 2010 au Premier ministre. Dans cette interpellation, l'UJC demande la révision de la loi n°90/052 du 19 décembre 1990 portant sur la liberté de communication sociale avec entre autres, une définition claire du statut du journaliste, une énumération et une définition exhaustives des délits de presse.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery