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Médias et gestion des crises dans la région de l'extrême- nord du Cameroun: cas de l'épidémie de choléra dans le département du Mayo- Tsanaga

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par Grégoire DJARMAILA
Université de Maroua Cameroun - Master professionnel en vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur facilitateur de développement  2011
  

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L'Extrême-Nord du Cameroun, située dans une zone à écologie fragile, favorable aux catastrophes naturelles et autres crises, est traité sous un prisme déformant par les divers organes de presse qui y exercent. Les médias dans leur rôle de relance sociale, contribuent à la gestion des différentes crises qui jalonnent la vie des populations. Mais les médias ont une vision étriquée du Nord-Cameroun : notamment en ce qui concerne les famines, les épidémies et les catastrophes naturelles. L'investissement médiatique est minimal. Le traitement médiatique des différentes crises qui jalonnent la vie des populations souffre d'un manque de professionnalisme. Les acteurs médiatiques n'ont pas tous la qualification professionnelle requise. En presse écrite, la plupart n'ont pas un niveau d'instruction suffisant ou n'ont suivi aucune formation professionnelle requise. Chez les décideurs ou des faiseurs de l'information, aucune organisation n'est mise en place pour gérer la communication en temps de crise. Pourtant selon des études (LIBAERT Thierry : 2003), la communication occupe 80% des moyens à mobiliser pour juguler les crises. Les structures institutionnelles existent (délégation régionale de la Communication) mais ne sont pas souvent mises à contribution pour une gestion optimale des crises sur le plan médiatique. Conséquence, les médias classiques contribuent trop peu à la prévention et à la gestion des crises.

Par ailleurs, le manque d'investissement dans le domaine de la presse ou la faible couverture de la Région par les médias tant écrits qu'audiovisuels est de nature à plomber les politiques de communication et mobilisation sociales qu'initient le gouvernement et les partenaires au développement pour venir à bout de certaines conjonctures. Cette situation est aggravée par l'analphabétisme ambiant de la population.

Notre travail a ainsi pour ambition de relever le rôle de la communication en général et des médias en particulier dans la gestion des crises, notamment de l'épidémie de choléra. A travers ce travail de recherche, nous tentons de relever la difficulté à communiquer en situation de crise tant les médias subissent la dictature du temps, avec l'enchevêtrement de plusieurs temporalités, entre le temps de la gestion de la crise, le temps de la communication vers les différents publics, le temps politique et la tyrannie du temps médiatique. S'agissant tout particulièrement de l'épidémie de cholera dont a été victime la Région de l'Extrême-Nord en 2010, les médias se sont beaucoup plus préoccupés de l'aspect émotionnel de la crise. Les bilans macabres de l'épidémie prenaient plus d'espace et de temps dans les éditions des journaux radiodiffusés, télévisés et écrits. Tout cela est lié à la confusion qui règne aujourd'hui sur le statut des acteurs médiatiques. Dans cette étude, il s'agit donc, non seulement de relever le rôle des médias dans la gestion d'une épidémie de cholera, mais aussi d'interroger la trajectoire des hommes des médias qui exercent dans la Région de l'Extrême-Nord. Notre recherche entend en effet mettre en exergue deux approches : la première est liée au processus de fabrication de l'information par les acteurs de la communication. Notre tâche consistera à ce niveau à analyser le profil de ceux qui sont chargés de produire la ressource informationnelle. L'autre versant du problème tient à l'accessibilité et à la consommation de l'information par les populations du département du Mayo-Tsanaga. Il s'agit enfin de compte de questionner les formes de communication traditionnelle qu'utilisent les populations de cette zone pour résoudre les crises.

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