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Certification de gestion durable des forêts et efficacité socioéconomique des entreprises du secteur dans le bassin du Congo. Cas du Cameroun

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par Jonas NGOUHOUO POUFOUN
Université de Yaoundé 2  - Diplôme d'études approfondies/ Master II en sciences économiques 2008
  

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I.2 : Collecte des données

La collecte et l'analyse des données dépendent fortement de la nature desdites données. Dans cette sous-section, nous présenterons entre autre, la méthode et les moyens de collecte d'informations, ainsi que l'univers d'étude.

I.2.1: Nature et sources des données et Méthodes d'échantillonnage

a) Nature et sources des données

Comme dans la plupart des études en microéconomie appliquée, les données de premières mains (primaire) sont les plus adaptées pour ce travail du fait de leur caractère original. Elles seront tout de même complétées par des données secondaires.

La nécessité de recourir aux données primaires est due au fait de la spécificité du secteur d'étude, du phénomène étudié ainsi que des unités d'analyse. Le phénomène étudié est directement lié aux préférences des individus pourtant, d'après le principe de souveraineté du consommateur,

· Chaque individu est mieux informé sur ce qui est bon pour lui, il est le meilleur juge de ses propres intérêts.

· Seules les préférences individuelles comptent.

En plus de ces arguments précédents, l'instabilité des préférences ou du bien être des individus constitue une justification fondamentale au recours aux données de premières mains.

Les données primaires ont pour principale source le terrain, elles sont issues des enquêtes sur questionnaires, menées à l'occasion de cette étude et sont principalement utiles pour le premier axe de l'étude qui porte sur l'efficacité sociale.

Les données secondaires et comptables ont été sollicitées dans le but d'analyser l'impact de la certification sur les performances des entreprises forestières. Pour en obtenir quelques, nous avons fait recours à l'IFIA, au GFBC, au MINFOF, et au CIFOR.

b) Méthode d'échantillonnage

La collecte d'information pour une étude relative à une population peut se faire sur une base exhaustive ou sur une fraction de la population suivant que la population est regroupée et de petite taille ou non. Du fait des superficies de plus en plus grandes des forêts, des distances très grandes d'une concession à l'autre, et surtout de la taille importante des entreprises, il a été plus réaliste de procéder à l'échantillonnage avant l'administration du questionnaire. Au départ Le choix de l'échantillon, ayant été inspiré de la théorie statistique de l'échantillonnage, il convient tout d'abords de revenir sommairement sur cette théorie.

Les méthodes empiriques de désignation des échantillons font appel au choix raisonné de façon à constituer une image aussi fidèle que possible de la population (GRAIS, 2003). Généralement, il existe deux techniques de désignation. Les techniques aléatoires et les techniques non aléatoires. Dans le cadre de notre travail, nous avons procédé par des techniques aléatoires. Cette technique a plusieurs variantes dont : l'échantillonnage aléatoire simple, l'échantillonnage aléatoire stratifié, l'échantillonnage par grappe, l'échantillonnage systématique probabiliste, et l'échantillonnage à plusieurs degrés.

En partant de la liste des entreprises présente dans l'atlas forestier le plus recent (voir annexe IV), et étant donné un regroupement des entreprises par zones53(*), nous nous sommes proposés d'opérer un échantillonnage à deux degrés.

v Le premier degré a consisté à choisir les entreprises suivant qu'elles appartiennent à la zone 1, zone 2, à la zone 3 ou à la zone 4. Le choix fait porte sur trois zones, car la quatrième zone est très pauvre en ressources et moins intéressante.

Nous avons en premier lieu choisi toutes les entreprises ayant des UFA certifiées au Cameroun qui sont au nombre de 4 notamment, WIJMA, REEF, SEFAC et PALLISCO. Ensuite, nous avons procédé au choix d'entreprises non certifiées. Nous avons porté un choix sur 4 entreprises ne disposant d'aucune UFA certifiées situées à proximité des quatre premières pour un souci d'équilibre de poids et d'internalisation des coûts de couverture de l'enquête. Il s'agissait de la SFIL du Groupe Delconvenaere Cameroun qui est proche de PALLISCO, de CUF proche de la WIJMA, de ALPICAM proche de la SEFAC, et enfin, MMG de la compagnie Danzer. Malheureusement, notre demande a été infructueuse chez la plupart des entreprises sollicitées pour notre étude (bien que nous ayons multiplié les demandes vers d'autres entreprises notamment, Thanry, SFID (Rougier Cameroun,), SIM et Panajotis Marelis), pour des raisons de conjoncture défavorable pour les unes, des périodes d'audit pour les autres. La mère de toutes les raisons ayant été la grande sensibilité du secteur qui a débouché sur un sentiment de méfiance face à une étude, menée non pas par une ONG reconnue, non plus parrainée par un groupement du secteur mais juste un simple étudiant.

Toutefois, avec la persévérance et quelques soutiens méritoires de l'IFIA, de l'ATIBT, du GFBC, et quelques membres de la direction des forêts, nous sommes parvenus à accéder à deux entreprises qui ont des UFA certifiées et à une qui n'en a pas. Ces entreprises gardent tout de même le critère de représentative des zones (une d'elle est située entre la zone 1 et la zone 2, la deuxième dans la zone 3, et la non certifiée dans zone trois aussi). S'il est vrai que cette taille est limitée pour la généralisation des résultats de notre étude au Cameroun, il reste tout de même une évidence. C'est qu'elle nous permet de poursuivre une étude multivariée qui ressorte une vision intra entreprise qui suppose une dimension évolutive suivant qu'on se situe dans la période avant ou après la certification pour les deux entreprises ayant des UFA certifiées ; et une vision inter entreprise, qui suppose une dimension comparative des pratiques de gestion d'une part, entre les entreprises ayant des UFA certifiées, et d'autre part, entre les entreprises ayant des UFA certifiées et l'entreprise ayant sans UFA certifiées. Les UFA certifiées des entreprises enquêtées couvrent au total une superficie de 440145 hectares sur un total de 878 896 hectares environ de superficie certifiée voire un peu plus de la moitié. L'UFA non certifiée parcourue quant-à elle couvre une superficie de 103.500 hectares.

La fragilisation de ce premier degré d'échantillonnage a par là même fragilisé le retour du questionnaire entreprise qui, sollicitant des informations comptables, devait renforcer les données secondaires pour le traitement de l'impact de la certification forestière sur les performances financières des entreprises certifiées.

v Pour ce qui est du second degré, il concerne le choix des employés enquêtés pour le traitement de l'hypothèse portant sur l'impact de la certification sur l'efficacité sociale des entreprises du secteur. Pour y parvenir, nous avons tout d'abord répertorié les différentes fonctions qu'on retrouve dans les sites forestiers des entreprises enquêtées. Et avec la participation des responsables des sites, nous avons opéré un tirage aléatoire simple avec remise de quelques fiches des employés suivant toutes les fonctions. Les employés dont les fiches ont été tirées ont été suivis dans leurs différents postes de travail dans la forêt. Les remises réalisées concernent les fiches non pertinentes (employés récemment embauchés n'ayant pas passé assez

Tableau 3.1 : Structure de l'échantillon d'employés

 

FIRME

Total

E1

E2

E3

Total

F

O

N

C

T

I

O

N

S

 

abatteur

Effectif

7

8

4

19

% Firme

23

27

27

25

Fonction d'inventaire

/identification/traçabilité

Effectif

4

4

5

13

% Firme

13

13

33

17

Fonction de transport

 

Effectif

7

1

1

9

% Firme

23

3

7

12

ingénieur/délégué du personnel/chef de site  

Effectif

5

5

1

11

% Firme

17

17

7

15

Scieur/soudeur/ entretien

 /gardien

Effectif

7

5

2

14

% Firme

23

17

13

19

débardeur

Effectif

-

7

2

9

% Firme

0

23

13

12

Total 

Effectif

30

30

15

75

% Firme

100

100

100

100

Source : données d'enquête, auteur

 
 
 
 
 

de temps pour pouvoir observer les changements dus à la certification). Cette opération nous a permis de corriger davantage notre échantillon. En effet, nous avons tiré 50 fiches pour chacune des deux unités dont la taille des populations tourne entre 600 et 800 employés.

La population d'employés interrogés est constituée d'agents de sécurité ou gardiens, scieurs, soudeurs, agents d'entretien, d'abatteurs, de débardeurs et déligneurs, de prospecteurs et systématiciens, du service de traçabilité, d'ingénieurs, de délégués de personnels, et chef de site. Pour faciliter l'analyse, nous avons fusionné ces employés par groupe tel présenté dans l'échantillonnage au tableau 3.1.

Le choix de l'échantillon dans la firme à l'UFA non certifiée ne respecte aucune des méthodes citées ci-dessus. La firme étant fortement touchée par la crise, nous avons fait une enquête exhaustive sur tous les employés que nous avons trouvés sur place (15 employés sur 107 habituels avant la crise financière).

Par contre, pour les firmes à UFA certifiées nous avons effectivement enquêté moins du nombre de fiches tirées, tel que présenté par le tableau suivant pour des raisons de saturation de l'enquête. La saturation étant atteinte lorsqu'on se rend compte de la répétitivité des données récoltées (DEPELTEAU, 2000) ; nous nous sommes rendus compte que les réponses recueillies dès la 23ème trame d'enquête étaient répétitives. Nous avions fort probablement atteint la saturation ; et nous avons tout de même complété l'échantillon à 30 individus pour chacune de ces entreprises pour des raisons statistiques.

Cette seconde hypothèse concerne aussi les populations riveraines. Leur prise en considération n'a pas fait l'objet d'échantillonnage aléatoire. Nous nous sommes orientés directement vers les Comités-Paysans-Forêt (CPF) en charges de tout ce qui concerne les relations entre les populations et les gestionnaires forestiers. Ce comité constitue entre autre un cadre de dialogue permanent et de résolution des conflits.

* 53 Les zones sont classées suivant celles où l'exploitation a commencé. Elles vont de la première à la quatrième.

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