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Utilisation de la viande de brousse autour de la future aire protégée de l'Ogooué-Lékéti

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par Giglah Helburge BIKOUYA
Université Marien Ngouabi (Institut de Développement Rural) - Indénieur de développement rural 2007
  

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6.8. Gestion de la faune

En République du Congo, la faune est gérée à travers la loi n°48/83 qui stipule à son article 1er que : L'ensemble des animaux sauvages susceptibles de provoquer un intérêt touristique ou susceptibles d'être exploités pour leur viande, leurs peaux, leurs plumes ou leurs trophées, appartiennent à l'état et sont régis par les dispositions de la dite loi (Adouki, 2004). Cette loi prévoit aussi à son article 7, les conditions requises pour prétendre exercer l'activité de chasse. Elle exige à quiconque veut se livrer à la chasse d'être détenteur d'un permis ou d'une licence et de se présenter à l'autorité du lieu où il entend effectuer son activité de chasse. Une fois le permis attribué, le chasseur doit respecter un quota par espèce qui lui est autorisé et devrait payer une taxe à cet effet. Cependant, l'exercice de cette chasse doit respecter les périodes d'ouverture et de fermeture de la chasse, conformément à l'arrêté 3772/72 ; période de fermeture supposée

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correspondre à la période de reproduction des animaux. Aussi, la réglementation congolaise en conformité avec la convention de Washington (CITES) détermine par arrêté n° 3863/84, les espèces intégralement, partiellement protégées et les espèces non protégées.

Les chasseurs suivis pendant cette étude ignorent pour certains les dispositions de la loi 48/83. Nombre d'entre eux chassent sans permis, certains d'entre eux qui détiennent les permis ne respectent ni les quotas qui leur sont autorisés, ni les espèces autorisées à chasser. La chasse est pratiquée toute l'année, les périodes d'ouverture et de fermeture de la chasse ne sont pas observées. La période de fermeture de chasse va du 1er novembre au 30 avril. Les résultats de cette étude montrent que c'est plutôt pendant la dite période que plus de gibiers ont été prélevés. Aussi, un indice non négligeable sur la reproduction a été enregistré, à savoir 22 femelles sur100 suivies pendant les mois de décembre et janvier étaient soit gestantes, soit allaitantes. Le profit ne serait-il pas plus important pour les chasseurs et la population s'ils laissaient ces animaux se reproduire pendant les périodes propices ?

Nous proposons qu'une étude annuelle soit conduite et qu'une attention particulière soit portée sur l'aspect de la reproduction, afin d'obtenir les données plus fiables et susceptibles d'aider les décideurs dans la gestion de la faune.

Cinq espèces intégralement protégées ont fait l'objet du prélèvement pendant cette étude. Il n s'agit : du Chimpanzé, du Léopard, du pangolin géant, de l'Oryctérope et du Chevrotain aquatique. La question reste posée sur le niveau de connaissance des chasseurs sur le statut des espèces qu'ils prélèvent.

Il serait souhaitable que l'administration forestière en partenariat avec WCS, étudie la possibilité d'organiser les missions conjointes destinées à expliquer et à éduquer la population cible sur le statut de certaines espèces animales.

La mission confiée à WCS /Plateaux Batéké par le ministère en charge de la gestion de la faune est celle de créer un parc dans la zone où cette étude a eu lieu. L'objectif visé est celui de protéger et de conserver les espèces phares. Le Chimpanzé et le Léopard font partie de ces espèces. Pour cette raison, nous recommandons aux gestionnaires de cette zone de mener les actions visant à mettre fin à ce prélèvement illégal.

C'est du ressort des autorités compétentes des Eaux et Forêts, qu'il incombe la tâche de faire respecter la mesure sur le respect des périodes d'ouverture et de fermeture de la chasse. Mais sur le terrain, très peu ou aucune action de répression ou de surveillance n'a été entreprise pendant la période de cette étude. La zone d'étude est placée sous la gestion de la Brigade forestière de Zanaga. Mais un problème de personnel et du matériel devrait être l'une des causes ayant empêché l'intervention régulière de cette brigade.

Le renforcement en personnel et en matériel de cette brigade est souhaitable pour un appui à WCS chargé de créer et de gérer le futur parc.

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