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Utilisation de la viande de brousse autour de la future aire protégée de l'Ogooué-Lékéti

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par Giglah Helburge BIKOUYA
Université Marien Ngouabi (Institut de Développement Rural) - Indénieur de développement rural 2007
  

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6.6. Place de la chasse parmi les activités économiques du village Ogooué

Sur un total de la population masculine de 157 individus, 61 sont des chasseurs soit 39% de la population masculine totale. Or la figure 2 montre que la tranche de la population infantile est plus importante que celle des adultes et des vieux. C'est pour dire que la proportion des chasseurs potentiels du village est considérable. Comme on peut le constater, la chasse est une activité essentiellement pratiquée à l'Ogooué. Elle est une source de protéines et de revenus sure, ce qui lui confère une place de choix dans les activités économiques.

En général, dans le District de Zanaga la chasse ne constitue pas une activité essentielle, mais elle demeure une source de revenus considérable pour les quelques chasseurs qui en font une activité principale.

Cette activité étant développée, d'une manière incontrôlée dans le village, elle influence en partie les activités agricoles, cela peut s'expliquer par le faible niveau de production agricole et la forte dépendance des populations riveraines en aliments de base provenant des villages voisins et de certains centres urbains, comme par exemple le manioc; l'absence des légumes.

6.7. Impact écologique de la chasse et la protection de la faune

Le prélèvement effectué dans la zone étudiée se fait de manière continue et ce, depuis plusieurs années. Il est certain qu'un impact écologique soit perceptible à l'égard des quantités de viande sorties chaque année dans cette zone. Les Céphalophes sont les plus chassés, avec un prélèvement annuel en biomasse de 52 % sur l'ensemble des espèces abattues. Il serait important d'examiner le niveau de prélèvement des céphalophes par rapport aux 778 km2 que couvre la zone d'étude. .

Mais les données collectées sur une seule année ne peuvent nous permettre de faire une estimation fiable.

Par ailleurs, la quantité de viande destinée à la vente (9846,75 kg) est 9 fois plus importante que celle destinée à la consommation (1032,39 kg) ; ce qui montre clairement les enjeux de la chasse

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pratiquée dans cette zone, c'est à dire, une chasse commerciale. Vu les enjeux commerciaux de cette chasse, nous redoutons que celle-ci soit durable à l'avenir.

Les résultats des reconnaissances écologiques effectuées dans certaines zones des Plateaux Batéké du Céphalophe de Grimm donnent les chiffres indiqués dans le tableau 12.

Tableau 12 : Comparaison des taux de rencontre du Céphalophe de Grimm

Zone d'étude

Taux de rencontre

(indice/km) Auteurs

Bambama 0,06 Madzou et Moukassa, 1998

Nambouli 0,2 Ikoli et al., 1998

Loubilika 0,7 Ikoli et al., 1998

Kwembali 2,94 Ikoli et al., 1998

Lefini (5 sites) 0,15- 0,94 Ikamba kulu, 2006

Le taux enregistré à Bambama, zone la plus proche de la zone de cette étude est très faible. Mais plus élevé dans la zone de Kwembali (Réserve de faune de la Léfini) en 1998. Lorsque l'attention est mise sur les résultats des reconnaissances écologiques effectuées plus récemment dans cette même réserve, il ressort que ces taux sont très variables et plus ou moins faibles par rapport à ceux enregistrés 10 ans avant.

Pour mieux apprécier le niveau de prélèvement de cette espèce et déterminer si ce prélèvement est durable, il sera intéressant de mener une étude particulièrement sur cette espèce dans les zones où sa présence paraît encore plus ou moins effective.

Les rapports de prélèvement faits entre artiodactyles et rongeurs d'une part et entre artiodactyles et primates d'autre part (tableau 13) montrent que les artiodactyles sont prélevés deux fois plus que les rongeurs et 5 fois plus que les primates ; ce qui montre qu'il existe encore un espoir de trouver les animaux terrestres dans la zone.

Tableau 13 : Rapport des effectifs entre principaux ordres prélevés

Ordre Effectif Rapport

Artiodactyles 1363

Rongeurs 685 2

Artiodactyles 1363

Primates 280 4,9

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