WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Incidence de l'inflation sur la croissance économique au Burundi: une vérification empirique à  l'aide d'un modèle à  correction d'erreurs ( 1980- 2008 )

( Télécharger le fichier original )
par Jean- Marie Vianney BAKANIBONA
Université du Burundi - Licence en économie politique 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.1.3. Les conséquences de l'inflation

Par rapport aux sociétés du passé et à leurs réorganisations brutales (crises, épidémies, famine, guerre, révolution), l'inflation est une régulation en douceur mais sans doute aussi efficace [Meister (1975)]. A travers cette idée apparaît toute la bivalence de l'inflation : Phénomène aux effets tout à la fois bénéfiques et néfastes.

Dans cette section, nous allons analyser les effets bénéfiques de l'inflation d'une part et les effets néfastes d'autre part.

37

I.1.3.1. Les effets bénéfiques de l'inflation

Caractérisée par une augmentation des revenus nominaux distribués, l'inflation peut contribuer à soutenir la demande globale et, partant, à stimuler la croissance économique. Deux facteurs principaux sont susceptibles de justifier l'existence d'une relation entre l'inflation et la croissance économique :

- L'inflation allège les dettes des agents économiques ;

- L'inflation améliore, par l'effet de levier, la rentabilité financière des entreprises.

I.1.3.1.1. Allégement des dettes des agents économiques

L'inflation diminue le coût réel de l'endettement en fonction de la différence entre la hausse du niveau général des prix et les taux d'intérêt débiteurs en général non révisables ; ménages et entreprises ont longtemps bénéficié des taux d'intérêt réels faibles, voire négatifs.

En effet, l'inflation allège la charge de remboursement réel d'un débiteur.

La somme reversée au créancier peut même être, en valeur réelle, inférieure à celle empruntée si le taux d'inflation devient supérieur au taux d'intérêt.

Considérons par exemple qu'un thésauriseur, conscient de la ponction que l'inflation opère sur son épargne, trouve pour son avoir de 100 000 FBU, un emprunteur acceptant de lui accorder un taux d'intérêt nominal de 10% pour l'emprunt sur la période. En francs constants, la somme rendue sera de 100 000 + (100 000*0.1) =110 000FBU.

Si le taux d'inflation a été de 15 %, nous pouvons déterminer ce que représente réellement cette somme en termes de pouvoir d'achat. Le coût réel de l'emprunt apparaît si l'on comptabilise le montant du remboursement en francs constants.

38

Celui-ci est de :(110 000*100)/115 =95 652 F Bu

L'emprunteur a ainsi réalisé un gain de 100 000-95 652 = 4 348 FBU. Non seulement le créancier ne s'est pas enrichi, mais il n'a pas réussi à préserver sa richesse.

On assiste ainsi à un transfert de richesse au profit de l'emprunteur chaque fois que le taux d'intérêt réel est négatif.

I.1.3.1.2. Amélioration de la rentabilité financière des entreprises

L'inflation exerce une action d'un autre ordre sur la rentabilité des entreprises. En effet, comme elle réduit le poids de la dette, les entreprises sont d'autant plus incitées à recourir au financement extérieur que leur taux de profit interne est supérieur au taux d'intérêt des capitaux empruntés car une telle situation élève la rentabilité de leurs fonds propres : c'est ce que l'on appelle l'«effet de levier».

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera