WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Incidence de l'inflation sur la croissance économique au Burundi: une vérification empirique à  l'aide d'un modèle à  correction d'erreurs ( 1980- 2008 )

( Télécharger le fichier original )
par Jean- Marie Vianney BAKANIBONA
Université du Burundi - Licence en économie politique 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAP. II : LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET LE PROCESSUS

INFLATIONNISTE AU BURUNDI : UNE APPROCHE DESCRIPTIVE

Les problèmes des économies de bon nombre de pays du monde entier en général et des pays en voie de développement en particulier ne sont pas à rechercher dans un passé récent. La majorité des puissances actuelles ont connu dans le passé des difficultés de tous ordres : difficultés politiques, économiques et sociaux. Alors que ces difficultés ont laissé des effets didactiques pour certains pays actuellement développés, certains dirigeants, en Afrique surtout, voyaient dans ces troubles la « très bonne occasion de renchérir leurs agendas privés ».

Ayant constaté au début des années 80 que le phénomène d'inflation prenait une allure sans précédente dans plusieurs pays du tiers monde, le FMI initia des programmes de stabilisation afin de promouvoir le développement socioéconomique ; cela à travers les programmes d'ajustement structurels (PAS). Entre autres recommandations, assainir les finances publiques, promouvoir le secteur privé, contrôler rigoureusement la masse monétaire, pour ne citer que ceux-là étaient considérés comme obligatoires aux Etats africains accusés de mauvais gestionnaires des affaires publiques.

Le Burundi ne peut pas s'écarter de cette réalité qui prévalait dans bon nombre de pays en voie de développement. Des taux d'inflation inconnus jusqu'alors ont été observés vers la fin des années 1990 avec les sanctions que les pays partenaires économiques ont affligées au Burundi.

Dans le présent chapitre, il est question de mettre à jour l'évolution du PIB et de l'inflation le long de notre période d'étude en s'appuyant sur une analyse descriptive. Une évolution de la production par secteur et par branche d'activité économique sera aussi présentée.

48

Les données présentées dans ce chapitre ont été tirées des différentes publications périodiques de la BRB et dans le document « Economie burundaise » publié annuellement par le Ministère de la Planification, du Développement et de la Reconstruction Nationale.

II.1. Le secteur réel

L'économie réelle est définie comme l'ensemble des mécanismes de production, de distribution et de consommation de biens et services.

Par opposition, les moyens servant à financer ces activités relèvent de la sphère financière. La comptabilité nationale est une représentation schématique et quantifiée de l'activité économique d'un pays. Elle prend en compte de nombreux indicateurs macroéconomiques dont le plus important est le PIB (Produit Intérieur Brut) qui est un indicateur qui mesure la production de l'activité économique nationale au cours d'une période donnée, généralement une année.

Il correspond à la somme des valeurs ajoutées des différents agents économiques regroupés par secteur et par branche. C'est le PIB au coût des facteurs auquel on ajoute les taxes indirectes sur la consommation des biens et services produits diminuées des subventions octroyées pour avoir le PIB au prix du marché.

L'économie est subdivisée en trois secteurs à savoir le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire.

Le secteur primaire concerne l'exploitation directe des ressources naturelles. Il est subdivisé en trois branches : l'agriculture de rente, l'agriculture vivrière et les autres produits primaires à savoir l'élevage, la pêche et la sylviculture.

49

Même si les chiffres peuvent avoir changé, la conviction est que les variations sont dans des proportions faibles. Le recensement général de la population en 1990 estimait la population rurale et agricole à 93.7% de la population totale. Cette agriculture est dominée par les cultures des produits dits non échangeables.

Le secteur secondaire concerne les industries de transformation des matières premières issues du secteur primaire. Il comprend la branche industries, énergie, mines auxquelles sont ajoutées les activités artisanales de transformation y compris la forge et la vannerie et la branche constructions.

Le secteur tertiaire regroupe les services aussi bien parapublics que privés et administratifs. Il s'agit donc de tous les services que l'on peut subdiviser en deux branches qui sont les services marchands et les services non marchands. Les services non marchands sont représentés par l'administration publique tandis que les services marchands sont constitués par le commerce, les transports, télécommunications et les autres services privés.

Les ressources de l'économie sont constituées du PIB et des importations.

Les emplois de l'économie regroupent la consommation finale, l'investissement et les exportations.

Pour étayer l'idée de la subsistance de l'économie burundaise, il convient d'analyser la part de chaque secteur à la formation du PIB au coût des facteurs. La part du secteur primaire dans le PIB est la plus élevée comme le témoigne le graphique n°1 :

50

Graphique n°1 : Evolution du PIB par chaque secteur de 1980 à 2008 en M BIF (prix courants)

1400000

1200000

1000000

400000

800000

600000

200000

0

Années

Source : Nous-mêmes à partir des données du tableau n°1 repris en annexes

Secteur primaire Secteur secondaire

Secteur tertiaire PIB au coût des facteurs en MBIF

A travers ce graphique, il ressort clairement que la formation du PIB au coût des facteurs est marquée par une prépondérance du secteur primaire suivi par le secteur tertiaire ; le secteur secondaire venant en troisième lieu tout au long de notre période d'analyse. Cependant, à partir de l'année 1999, la part du secteur tertiaire commence à augmenter dans des proportions remarquables par rapport aux années antérieures jusqu'à même dépasser celle du secteur primaire respectivement en 2000, 2001, 2003 et 2004.

De par ce constat, la confiance des opérateurs économiques, le progrès des télécommunications et des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), le transport ainsi que la reprise du tourisme sont des raisons probables pour caractériser cette situation.

51

II.1.1. Le secteur primaire

La population burundaise est essentiellement agricole et plus de 90% de la population vivent des produits vivriers et de l'élevage [MPDRN (2004)].

Le secteur primaire est plus important au Burundi si l'ont tient compte de son apport dans le PIB. Ce secteur comprend l'agriculture vivrière, l'agriculture de rente ou d'exportation, l'élevage, la pêche et la sylviculture.

II.1.1.1. L'agriculture vivrière

L'agriculture vivrière constitue l'activité économique la plus importante au Burundi si on tient compte de la population active qu'elle occupe et de sa place dans l'économie nationale. Cependant, ce secteur est soumis à plusieurs contraintes qui réduisent significativement ses performances entre autres une atomisation progressive des exploitations agricoles résultant de l'accroissement démographique et la faible disponibilité d'emplois non agricoles en milieu rural. La production vivrière est composée en grande partie par 4 types principaux de cultures à savoir les céréales, les légumineuses, les racines et tubercules ainsi que les bananes. Cette agriculture occupe une place de choix dans l'économie dans la mesure où elle contribue à elle seule à 25% du PIB [MPDRN (2006)].

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld