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Caractérisation et évaluation de la dynamique érosive du bassin versant de Vihuli en RDC

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par Nzanzu Reagan Ronald Miteho
Université catholique du Graben RDC - Gradué en sciences agronomiques 2011
  

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1.3.2. Le réseau hydrographique

Le réseau hydrographique est l'ensemble des cours d'eau naturels ou artificiels, permanents ou temporaires qui participent à l'écoulement des eaux.

Les bassins hydrographiques jouent un rôle prépondérant dans la régulation des flux d'eau et de matière à la surface des continents. Comprendre leur évolution est un enjeu intéressant pour la détermination des processus physiques fondamentaux de transferts de matières à des échelles variant du continent au bassin versant, mais également dans une perspective d'application à des besoins de prévision hydrologique (Grave & Davy, 1995).

1.3.2.1. Composantes

Le réseau hydrographique se différencie d'un autre de par l'agencement de ses éléments selon les contraintes imposées par quatre facteurs principaux à savoir :

a. La géologie

La géologie influence la forme du réseau hydrographique par l'érodibilité du substrat. Le substrat de nature plus ou moins sensible à l'érosion fait reculer les berges des cours d'eau. Les argilites, marnes, schistes, basaltes et gneiss sont très vulnérables au ravinement (Roose et al., 2000). Ceci démontre le rôle important que joue la lithologie dans le développement des ravines.

b. Le climat

Le réseau hydrographique est dense dans les régions montagneuses très humides et tend à disparaître dans les régions désertiques. Le climat influence la régularité du niveau des eaux (crue, étiage) suivant les saisons.

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c. La pente du terrain

La pente détermine si les cours d'eau sont en phase érosive ou sédimentaire. Dans les zones plus élevées, les cours d'eau participent souvent à l'érosion de la roche sur laquelle ils s'écoulent. Au contraire, en plaine, les cours d'eau s'écoulent sur un lit où la sédimentation prédomine (Musy & Higy, 2004). La forme de la pente lorsqu'elle est concave favorise la sédimentation et lorsqu'elle est convexe, favorise l'érosion.

d. La présence humaine

Le drainage des terres agricoles, la construction des barrages, l'endiguement, la protection des berges, la correction des cours d'eau ainsi que d'autres aménagements modifient continuellement le tracé originel du réseau hydrographique.

1.3.2.2. Caractéristiques du réseau hydrographique

Le réseau hydrographique se caractérise par les types d'écoulement, les types des lits fluviaux, l'ordre des cours d'eau, le débit solide et liquide, le temps de concentration, le mode de sédiment, la masse et la vitesse de ruissellement (Bravard & Petit, 2000).

a. Types d'écoulements

On distingue plusieurs types d'écoulements :

- Les fleuves et les rivières : ce sont des écoulements pérennes dont l'étendue spatiale est limitée par un lit. On distingue les fleuves des rivières par leur taille et la complexité de leur régime hydrologique.

- Les torrents et les oueds : leurs activités se limitent pour l'essentiel aux périodes de crues. L'oued est un écoulement épisodique en zone aride. Il est temporaire ou saisonnier et n'apparaît qu'en période de crue. Le torrent est quant à lui un cours d'eau épisodique que l'on trouve dans les régions de montagne. Il se caractérise essentiellement selon un profil en long. On parle de rigole lorsque la section de l'incision est inférieure à 900

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cm2. Au-delà de cette section, les rigoles passent à des ravins (Mutiviti, 2011 ; Latrille, 1979).

- L'écoulement diffus : ce dernier type d'écoulement se distingue de deux autres par le fait qu'il n'y a plus de phénomène de concentration dans un lit mais que l'écoulement peut se produire, en surface, en des multiples ruisselets ou en nappes d'eau de faible profondeur. Il se produit sur des faibles déclivités et lorsque la pente est régulière (Mutiviti, 2004).

b. Types de lits fluviaux

On distingue trois types de lits fluviaux (Larras, 1965).

- Le lit mineur : c'est la partie de la vallée que le cours d'eau continue à recouvrir à l'étiage. C'est donc la partie où se concentrent les basses eaux.

- Le lit moyen : c'est la partie de la vallée que le cours d'eau recouvre habituellement.

- Le lit majeur : c'est la partie régulièrement submergée ou inondée dès lors que le débit franchit un certain seuil. C'est donc la partie que le cours d'eau recouvre en temps de crue.

Le rapport de largeur du lit majeur et du lit mineur varie de l'unité dans les gorges abruptes à plus de dix dans les étendues très plates (Larras, 1965).

c. Ordre des cours d'eau

L'ordre des cours d'eau se rapporte au nombre et à la disposition de tributaires d'un cours d'eau et donc à ses ramifications (Musy & Higy, 2004).

Ainsi tout cours d'eau dépourvu de tributaire est d'ordre un. Le cours d'eau formé par la confluence de deux cours d'eau d'ordres différents prend l'ordre du plus élevé de deux. Le cours d'eau formé par la confluence de deux cours d'eau du même ordre est augmenté de un.

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On attribue alors à un bassin versant l'ordre de son cours d'eau

principal (Musy & Higy, 2004).

d. Débit liquide, débit solide et type de transport

Le débit liquide d'un cours d'eau est le volume de l'eau qui le traverse durant l'unité de temps. Il s'exprime en mètre cube par seconde (m3.s-1). Le débit critique est la limite supérieure tolérable pour la population d'aval (Larras, 1965).

Le débit solide ou le transport solide dans un cours d'eau est la quantité de sédiments transportés par ce cours d'eau. Ce phénomène est principalement réglé par deux propriétés : la compétence qui est mesurée par le diamètre maximal des débris rocheux que peut transporter le cours d'eau et la capacité qui est la quantité maximale de matériaux solides que peut transporter un cours d'eau en un point et à un instant donné. Elle est fonction de la vitesse de l'eau, du débit liquide et des caractéristiques de la section comme la forme (Larras, 1965).

Le transport des sédiments dans les cours d'eau est donc déterminé par les caractéristiques des particules (taille, forme, concentration, vitesse de chute et densité). Ce qui permet de distinguer :

- La charge en suspension (suspended load) constituée de matériaux dont la taille et la densité leur permettent, dans les conditions d'écoulement déterminées, de se déplacer sans toucher le fond du lit. Le transport en suspension est en général constitué de matériaux fins, les argiles et les colloïdes (Musy & Higy, 2004) ;

- La charge de fond (bed load), formée de matériaux trop gros pour être mis en suspension compte tenu de leur densité et de la vitesse du courant. Ces particules roulent sur le fond (charriage) ou se déplacent par des bonds successifs (saltation) (Mutiviti, 2011).

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e. Le temps de concentration

Le temps de concentration des eaux sur un bassin versant se définit comme le maximum de durée nécessaire à une goutte d'eau pour parcourir le chemin hydrologique entre un point du bassin et l'exutoire de ce dernier. Il est égal à la somme des temps d'humectation, de ruissellement et d'acheminement (Musy & Higy, 2004).

- Le temps d'humectation est le temps nécessaire à l'imbibition du sol par l'eau qui tombe avant qu'elle ne ruisselle.

- Le temps de ruissellement ou d'écoulement correspond à la durée d'écoulement de l'eau à la surface ou dans les premiers horizons de sol jusqu'à un système de collecte (cours d'eau naturel, collecteur).

- Le temps d'acheminement est le temps mis par l'eau pour se déplacer dans le système de collecte jusqu'à l'exutoire.

f. La masse et la vitesse de ruissellement

La masse de ruissellement varie en fonction des paramètres tels

que :

- La pluie : le paramètre principal qui lie la pluie à la masse de ruissellement est l'intensité (Latrille, 1979). L'intensité de la pluie est la hauteur de pluie pendant une durée donnée.

- Le sol : la capacité de stockage de l'ensemble des vertisols est quatre fois plus forte que celle des sols ferralitiques et des sols tropicaux. Par ailleurs, la capacité d'infiltration dépend de la surface fermée par les croûtes de battance, de la surface couverte, de la rugosité, de la stabilité des agrégats et de la fréquence des pierres dans l'horizon superficiel (Roose et al., 2000).

- La couverture végétale : la litière et les végétations rampantes sont plus efficaces que les plantes dressées pour favoriser l'infiltration des pluies (Roose et al., 2000). Le reboisement jouit d'une faveur méritée du fait qu'il permet de diminuer la fréquence des crues dangereuses en retenant chaque fois une partie des eaux (Larras, 1965).

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La vitesse de ruissellement quant à elle est contrôlée par les paramètres suivants :

- La topographie du terrain : la forme convexe de la pente augmente la vitesse des eaux de ruissellement. Ce qui a pour conséquence l'augmentation du ravinement. A plus de 60% de pente, les glissements de terrains commencent à dominer le ravinement. Dans les paysages concaves, les sommets des collines connaissent d'abord des mouvements en masse puis du ravinement tandis qu'en bas de pente les ravines disparaissent en laissant des cônes de déjection (Roose et al., 2000).

- La rugosité du terrain (végétation, aménagements anti-érosifs) et de la surface du sol (litière, mottes, cailloux, buttages) peut aussi réduire la vitesse du ruissellement mais aussi la capacité de transport. D'où le dépôt de colluvions en bas de pente et devant les talus enherbés et les haies (Roose et al., 2000).

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