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La problématique de la gestion des ressources naturelles de la communauté rurale de Ndiaffate

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par Abdoulaye Sène
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maà®trise 2010
  

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CHAPITRE III- Les activités socioéconomiques

Elles sont essentiellement agricoles avec cependant un élevage dynamique surtout dans les zones marginales parce que peu propices à l'agriculture. La pêche peut encore développée pourrait connaître vu les difficultés de l'agriculture une croissance rapide. Le commerce avec les marchés ruraux et la proximité de Kaolack intéresse la quasi-totalité de la population.

III-I- L'agriculture

L'agriculture est la principale activité de la Communauté Rurale de Ndiaffate 95% de la population s'y consacrent. A l'instar le l'ensemble de la région naturelle du Sine Saloum les productions sont diversifiées, et associent les cultures vivrières comme les céréales (mil, sorgho, maïs) aux cultures de rente comme l'arachide. La Communauté Rurale ne produisant pas de coton.

Questions posées

% réponses

1-quelles sont les variétés cultivées?

Arachide mil principalement 100%

 

2-pratiquer- vous l'assolement?

Oui

 

3-qu'utilisez-vous pour la fertilisation de la terre?

Fumier engrais 65%

Rien 35%

4-pratiquez- vous la jachère?

Oui 25%

Non 75%

5-comment était la terre en 1987?

Bonne 100%

 

6-quel système pour se procurer les semences?

Conservation 30%

Achat 70%

7- quel est le matériel utilisé?

Traction Animale 90%

Traditionnel 10%

8-quels sont les problèmes de l'agriculture

L'eau et les semences 100%

 

9- avez-vous des aménagements agricoles?

 

Non 100%

10-avez-vous des changements collectifs?

 

Non 100%

Tableau 5 : vision de l'agriculture par les populations de la CR de Ndiaffate

Source : Enquête focus groupe (2007)

Le maraîchage qui est une culture d'appoint pour les ménages souffre du manque d'eau. L'activité agricole est souvent associée à l'élevage puisque 60% des agriculteurs sont des éleveurs (PLD 2007).

 

Arachide huilerie

Arachide de bouche

Coton

ANNEES

Sup(ha)

Rdt(kg/ha)

Prod(t)

Sup(ha)

Rdt(kg/ha)

Prod(t)

Sup(ha)

Rdt(kg/ha)

Prod(t)

1996/97

43 981

796

35 009

12 887

461

5 941

5 336

643

3 443

1997/98

38 668

996

38 513

9 600

619

5 939

6 860

Nd

nd

1998/99

23 863

1 161

27 705

5 244

1 161

6 088

6 204

620

3 846

1999/2000

28 636

1 451

41 558

7 352

1 080

7 939

3 317

750

2 488

2000/2001

44 025

1 026

45 170

14 151

890

12 594

1981

466

923

2001/2002

39 828

1 137

45 284

7 934

900

7 141

 
 
 

2002/2003

37 791

152

5 744

6 521

250

1 630

 
 
 

2003/2004

17 433

1 000

17 433

 
 
 
 
 
 

2004/2005

30 791

917

28 235

 
 
 

1 512

626

947

2005/2006

28 078

850

23 866

 
 
 
 
 
 

Source : DAPS (2007)

Tableau 6 : la production d'arachide et de coton de 1996 à 2006.

 
 

Mil

 
 

Sorgho

 
 

Maïs

 

ANNEES

Sup(ha)

Rdt(kg/ha)

Prod(t)

Sup(ha)

Rdt(kg/ha)

Prod(t)

Sup(ha)

Rdt(kg/ha)

Prod(t)

1996/97

67 841

808

54 816

9 495

798

7 577

7 386

1 043

7 704

1997/98

58 221

801

46 635

5 161

575

2 910

3 841

1 070

4 110

1998/99

39 608

706

27 963

5 129

341

1 749

940

681

640

1999/2000

40 400

720

29 082

5 385

341

1 836

959

681

653

2000/2001

39 509

911

35 993

4 219

940

3 966

1 387

980

1 359

2001/2002

51 303

702

36 015

7 020

967

6 788

3 048

1 500

4 572

2002/2003

54 436

1 113

60 587

5 116

867

4 436

1 839

1 000

1 839

2003/2004

55 556

950

52 778

3 485

700

2 440

4 831

1 900

9 179

2004/2005

42 256

746

31 523

5 648

888

5 015

3 551

2 780

9 872

2005/2006

37 725

827

31 199

3 573

900

3 216

2 838

2 200

6 244

Source : DAPS (2007)

Tableau 7 : la production céréalière de 1996 à 2006

 
 

Sésame

 
 

Riz

 

Années

Sup(ha)

Rdt(kg/ha)

Prod(t)

Sup(ha)

Rdt(kg/ha)

Prod(t)

1996

 
 
 

381

1 593

607

1997

 
 
 

73

1 600

117

1998

391

400

156

58

1 500

87

1999

400

400

160

70

1 757

123

2000

 
 
 

68

1 500

102

2001

1 200

350

420

48

1 500

72

2002

194

 
 

98

1 300

127

2003

1 110

650

2 885

 
 
 

2004

2 175

600

1 305

 
 
 

Source : DAPS (2007)

Tableau 8 : production de sésame et de riz de 1996 à 2004

 

Manioc

 
 

Pastèque

 

Années

Rdt(kg/ha)

Prod(t)

Sup(ha)

Rdt(kg/ha)

Prod(t)

1996

 
 

9 031

20 000

180 620

1997

 
 

599

20 000

11 980

1998

 
 

599

20 000

11 980

1999

 
 

1 684

20 000

33 680

2000

 
 

1 896

20 000

37 920

2001

 
 

3 968

20 000

79 360

2002

5 000

0

3 898

20 000

77 960

2003

6 000

600

5 356

20 000

107 120

2004

20 000

12 240

815

20 000

16 300

Tableau 8 : production de manioc et de pastèque de 1996 à 2004

Source : DAPS (2007)

Le Système et les Pratiques de Culture :

La part de l'agriculture est tombée depuis 2000 à moins de 10% du PIB. Elle représente pourtant 2/3 de l'ensemble du secteur primaire du Sénégal.

Destinée à nourrir une population à forte croissance, l'activité occupe une place extrêmement importante de la vie socio-économique de la Communauté Rurale. L'essentiel des exploitations est familial.

La terre reste le premier moyen de production. La CR couvre 20900 ha dont 16450 ha sont cultivables ce qui représente 78,7% soit 53% du total ou 68% des terres cultivables (PLD 2007).

Les sols "decks" sont les sols cultivables les plus étendus de la CR 80%, les sols diors y représentent moins de 05% des superficies ce qui fait de la CR une terre à sorgho, mais l'arachide y est pratiquée, même sur les sols "decks".

Le mode d'acquisition de terre est l'héritage, même si, depuis la décentralisation c'est le Conseil Rural qui distribue les superficies de culture, on peut aussi emprunter une parcelle pour les besoins d'une saison de culture.

Le système cultural est basé sur la pluie et le calendrier agricole débute par les opérations de débroussaillement. Cette opération, on la retarde jusqu'au début du mois de Juin pour préserver les sols de l'érosion éolienne et de l'insolation puis le semis à sec du mil souna est effectué. L'arachide devant être mise en terre dès les premières pluies.

Avec la poussée très rapide de l'herbe dans le secteur, les premiers sarclages interviennent une dizaine de jours après la première germination pour le mil, deux semaines pour l'arachide. Il est important de repasser après le premier sarclage pour un deuxième, avant les grandes pluies du mois d'Août pour espérer une récolte importante.

Les spéculations sont pour les céréales : le mil souna, le sorgho, le maïs et le riz.

Les cultures de rentes sont réduites à l'arachide. Les cultures de diversifications qui prennent de plus en plus d'importance sont le niébé, le manioc, la pastèque, et le sésame.

Le matériel agricole, qui n'a pas fait l'objet d'un recensement lors de l'élaboration du PLD est catalogué comme vétuste ou archaïque, car datant du programme agricole des années 1980 ou fabriqué par les forgerons.

Il s'agit essentiellement de semoirs "super éco", de houes occidentales, de houes sine, de charrettes (âne et cheval), de charrettes à boeufs, d'hilaires, de dabas, de sock-sock, de râteaux.

La culture est en général attelée, le matériel étant tiré par les ânes, les chevaux ou les boeufs. On utilise l'hilaire ou le sock-sock pour les opérations délicates comme le démariage du souna.

La jachère, intégrée à la rotation triennale est pratiquée là où elle est encore possible.

La fumure organique est utilisée si elle est disponible de même que l'engrais chimique pour ceux qui peuvent encore l'acheter.

Les paysans de Ndiaffate et des villages environnants, surtout les villages non enclavés situés sur la nationale 04, la route de Dabane ou la route de Passy, s'adonnent depuis quelques années à la culture de la pastèque qui est devenue une véritable culture intégrée au système agricole local.

Les Productions :

Les statistiques agricoles ne concernent pas, pour les chiffres disponibles le niveau communauté rurale et arrondissement. Seuls les niveaux départementaux, régionaux et nationaux sont disponibles.

Les chiffres disponibles font Etat pour le département de Kaolack de l'arachide d'huilerie, de l'arachide de bouche et du coton.

Ensuite un tableau est consacré aux céréales, mil, sorgho, maïs et riz.

Enfin un autre tableau pour le niébé, le manioc, la pratique et le sésame.

Pour l'arachide d'huilerie, l'examen du tableau montre de 1996/97 à 2006 les superficies sont passées de 43981 ha à 28078 ha soit une perte de 15903 ha en valeur absolue de 64% en valeur relative. Mais cette régression n'est pas linéaire parce qu'en 2001/2002, les superficies ont atteint 44025 ha et qu'en 2003/2004 elles sont tombées à 17433 ha. Cette situation est due à la distribution de semences insuffisantes, cf Tableau 6 de la production arachidière.

Les productions sont passées de 35009 T en 1996/1997 à 23866 T, mais cette production ne dépend pas des surfaces emblavées puisque par exemple sur 43 000 ha en 1997 il a été produit 35 000 T, sur 39 000 ha en 2002, il a été récolté 45 000 T.

Les rendements accusent la même variabilité. Visiblement la production arachidière diminue du fait du manque de semences, du manque d'intrants (engrais, fumier) et du fait de la mauvaise politique d'achat des graines avec les bons impayés et le système "Carreaux-Usine" qui laisse invendue une partie importante de la production.

Non seulement le paysan craint la pluviométrie déficitaire et la pauvreté des sols, mais il ne dispose ni de semences de qualité, ni suffisantes. Il brade souvent le peu qu'il a récolté au marché parallèle. Cela n'incite plus personne à faire de grands investissements pour cette spéculation.

Aujourd'hui personne ne nie plus raisonnablement que la filière arachide est menacée de disparition.

Pour les céréales, mil, sorgho, maïs, la baisse est générale tant pour les superficies que pour les productions, mais on y note un petit relèvement sur les rendements du fait que les parcelles de céréales surtout de mil bénéficient de toute la fumure organique que l'on dégage dans la concession.

Le sésame et le riz ont des productions aléatoires et assez faibles. Pour les cultures de diversification, manioc et pastèque, les situations sont opposées.

Si pour le manioc la production est passée en 2004/2005, à 12 000 T en 2006, la pastèque sur 9 000 ha a eu une production de 180 620 T en 1996/1997, cette production sur 815 ha est tombée 16 300 T, le rendement restant inchangé à 20,000 T/ha. Ce qui montre que les données sont visiblement fausses.

Cependant, pour la pastèque, sa production est bien établie maintenant pour la CR de Ndiaffate.

Les Difficultés de l'Agriculture :

Le constat alarmant de la baisse vertigineuse et généralisée des rendements des principales spéculations que sont :

L'arachide, le mil, le maïs, le sorgho a obligé ce conseil rural à un diagnostic des difficultés consignées dans le PLD 2007.

Les facteurs incriminés sont :

- La dégradation des sols

- La récurrence des feux de brousse

- Les difficultés d'accès aux crédits aux agriculteurs

- Le non inventaire du stock foncier

- La mauvaise répartition des terres

- L'absence de structure d'encadrement

- La non appropriation de la loi sur le domaine national

- La non application de la loi sur le domaine national

- La salinisation des terres due à l'avancée de la langue salée

- La faible utilisation des engrais et autres produits chimiques

- La monoculture de l'arachide

- L'insuffisance et la vétusté du matériel agricole qui sont engendrées par son non renouvellement

- L'accès difficile aux semences de quantité du fait de l'absence de production semencière locale et de la cherté des semences de qualité.

Le PLD déplore la faiblesse du maraîchage et de l'arboriculture, la difficulté d'accès à l'eau et la sous-valorisation des points d'eau naturel. Il aurait fallu y ajouter les difficultés de la filière arachidière du fait d'un manque d'une politique agricole résolue et claire pour les paysans.

Nous ajoutons un manque de formation due à la non prise en compte des besoins en formation des paysans que l'on appelle à une mutation vers une agriculture moderne au regard des objectifs d'une agriculture durable d'ici 2013 .

La CR après ce diagnostic, s'est fixée d'ici 2013 les objectifs suivants :

- Lutter contre la dégradation des sols en freinant l'avancée de la langue salée

- Mettre en place un GIE d'agriculteurs pour assurer la commercialisation au niveau local.

- Améliorer les rendements des cultures arachidières et céréalières par : une fertilisation soutenue des sols

- Une utilisation efficiente et efficace des engrais

- Le renouvellement du matériel agricole

- La pratique de la fumure organique

- L'intensification des cultures

- La valorisation du potentiel maraîcher par : l'aménagement des bas-fonds et le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des populations.

- La mise en oeuvre de ce programme permettra d'impulser un renouveau agricole dans la CR. La CR s'oriente vers la recherche des moyens financiers d'y parvenir en utilisant les potentialités locales, mais aussi en s'associant à toutes les collectivités locales pour demander à l'Etat de transférer les moyens de la décentralisation aux structures locales.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry