WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La problématique de la gestion des ressources naturelles de la communauté rurale de Ndiaffate

( Télécharger le fichier original )
par Abdoulaye Sène
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maà®trise 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III-II- L'élevage :

L'élevage Occupe une place importante dans la Communauté Rurale de Ndiaffate où tout le monde est éleveur (enquête focus groupe) Il représente en effet, la seconde activité économique après l'agriculture. Source de revenus importants, l'élevage joue un rôle fondamental aussi bien sur le plan économique que sur le plan socio- culturel.

Les espèces rencontrées sont les bovins, les ovins, les caprins, les équins, les asins, avec une forte prédominance des petits ruminants. Il est de type contemplatif et extensif (PLD 2007). Il s'agit dans cette partie de présenter le système pastoral et ensuite les problèmes de l'activité dans la Communauté Rurale.

Questions posées

% réponses

1-qui sont chez vous les éleveurs?

Tous 100%

 

2- les espèces élevées?

Bovins, ovins, caprins, volaille

100%

 

3 - quelles sont les structures d'encadrement?

Pas de structures 100%

 

4-comment est nourrit-on le bétail élevé?

Pâturage 95%

Aliment de bétail 5%

5-comment soigne t- on le bétail?

Vétérinaire 90%

Traditionnel 10%

7-les problèmes de l'élevage

Le vol 80%

L'alimentation 20%

8- y a-t-il des problèmes entre agriculteurs et éleveurs

Oui 20%

Non 80%

Tableau 9 ; Exploitation des fiches d enquêtes d l'élevage

Source : enquête focus groupe (2007)

Les Productions Pastorales :

Le sous secteur de l'élevage apporte une contribution d'environ 7% au PIB. En dépit de son potentiel et du rôle important qu'il joue sur le plan socio-économique, il n'atteint pas encore le niveau de performance attendu.

Cette faiblesse se traduit au niveau national par une facture laitière de plus de 35 milliards de F CFA par an et une production de viande insuffisante et aléatoire. La consommation per capita est située à 11 kg de viande et 33 litres de lait et de faibles revenus pour l'éleveur qui voit s'interposer beaucoup d'intermédiaires entre lui et le consommateur.

Les productions pastorales sont d'une manière globale liées aux productions agricoles. Au niveau du territoire communautaire les finalités de l'élevage sont liées aux zones et sont principalement : la capitalisation, la production de fumure organique par parcage, la production de lait et de viande.

Le Système de Production :

Pour comprendre le système de production il faut partir des civilisations agraires. Celle des sérères fondée sur la rotation triennale, qui fait se succéder l'arachide, le mil et la jachère pâturée sur le même champ, le cycle étant bouclé au bout de trois ans, sur trois champs. L'organisation vise donc la production agricole avec utilisation de l'élevage comme facteur de production. Le kad, Acacia albida, est mis à contribution pour ses possibilités de fertilisation en hivernage, son cycle végétatif étant inversé Sall M. et Dubresson A (1978) . La production animale, visant le lait et le commerce des bêtes sur pieds est un sous système par rapport à celui de l'agriculture.

Ce sous système de production manque de performance parce qu'il est de type traditionnel reposant avant tout sur la pâture naturelle Ba, (1986) cité par Soung, (2005) et sert encore aujourd'hui a entretenir la société des agro-éleveurs et le prestige social.

Pour ces finalités le système de production est dominé par trois techniques dont deux traditionnelles (l'élevage transhumant et l'élevage sédentaire) et une technique moderne, l'embouche bovine.

Les techniques traditionnelles sont l'élevage fondé sur la transhumance et l'élevage sédentaire. L'élevage transhumant est le fait des Peulhs qui représentent 21% de la population totale de CR, majoritaires autour de Koutal et dans la zone de Keur Lansana. Le bétail est maintenu dans les zones mises en défens pendant la saison sèche et mené au Djolof en période hivernale pendant laquelle l'espace occupé par les cultures réduit les zones de parcours.

L'élevage sédentaire des zones Sérères autour de Thioffior, Ndiaffate Sérére est fondé sur l'association agriculture-élevage et sert à fumer les champs par la technique du parcage.

Certains Peulhs, surtout à Koutal, se sont sédentarisés et ont fait évoluer leur activité en y introduisant la stabulation avec embouche pour vendre du lait et des bêtes sur pieds aux populations de Kaolack située à moins de 5 km.

Koutal qui à l'allure d'un chef lieu de CR est un gros village dont la prospérité est fondée sur la possibilité de retenir les vaches laitières dans la concession et de vendre des produits laitiers toute l'année, mais surtout l'embouche bovine qui est partagée par la quasi-totalité des habitants du village. Cette activité apporte des revenus substantiels à ceux qui la pratiquent. La technique est adoptée aujourd'hui par quelques éleveurs Sérères, en ce qui concerne l'embouche bovine car les Sérères continuent à conduire leurs troupeaux à travers les champs par les petits bergers.

Années

Bovins

Equins

Asins

Ovins

Caprins

1998

7066

4391

3687

20.831

10.735

2007

12984

2358

1405

7094

10358

 

+ 54,4%

- 58%

- 38%

- 34%

-3,5%

Tableau 9 : évolution de L'élevage entre 1998 et 2007 CR de Ndiaffate Source : PLD (2007)

Entre 1998, année du recensement agricole à la Communauté Rurale de Ndiaffate et 2007, effectué pour les besoins de l'établissement du PLD 2007, le cheptel, sauf pour les bovins qui ont augmenté de 54,4% en valeur relative, a vu tous les chiffres baisser : les Equins de 58%, les Asins de 38%, les ovins de 34%, les caprins de 3,5%.

La baisse des chiffres du bétail s'explique par l'appauvrissement généralisé des paysans qui vendent chevaux et ânes et par manque de possibilité de les entretenir, la paille d'arachide faisant défaut par suite du manque de semences.

Pour les petits ruminants, la baisse s'explique par l'obligation de la vente pour assurer la soudure dans un contexte de bons impayés de l'arachide, seule source de revenu monétaire de beaucoup de paysans.

La situation est alarmante et la pauvreté réelle. Pourtant la CR dispose d'atouts importants pour l'élevage.

Les Atouts :

La Communauté Rurale de Ndiaffate est une importante zone d'élevage qui accueille les grands pasteurs dès la fin des travaux champêtres. Les pâturages y sont importants et variés.

Sachant que "la qualité d'un pâturage ne dépend pas seulement de la biomasse produite en saison des pluies, mais également de la rareté de la flore et de la présence d'un couvert arbustif dense et diversifié permettant une alimentation équilibrée et suffisante tout au long de l'année (paille de saison sèche et azotée en fin de saison sèche en particulier) et protégeant le sol contre l'érosion": Ba, (1986) cité par Soung, (2005), les ressources Fourragères sont composées d'herbes diversifiées, des strates arbustives et arborées.

Le PLD a identifié 25 parcours et 06 pâturages constitués par les 06 aires mises en défens.

La strate herbacée appétée par le bétail est composée de graminées annuelles (Penicetum pedicillatum, Schoenefeldia gracilis, Echinochloa colona, Cenchrus biflorus) et d'espèces pérennes comme Andropogon gayanus qui restent sous forme végétative toute l'année.

La strate arbustive et arborée qui offre du fourrage aérien est formée de Zizyphus mauritiana, Acacia albida, Pterocarpus erineceus, Ficus sycomorus.

Mais cette strate est fortement dégradée de sorte qu'elle ne supporte plus une charge de bétail importante.

Parmi les atouts il faut citer l'appui du PAPEL, l'existence d'un poste vétérinaire à Ndiaffate et de 02 parcs de vaccination.

Les difficultés de l'élevage et les perspectives de solution :

Les difficultés rencontrées par le PLD sont de trois ordres :

La réduction des parcours de bétail et des zones de pâturage du fait de l'extension des terres de cultures, de la fréquence des feux de brousse.

La difficulté d'accès a l'eau du fait du tarissement rapide des mares, de la salinité des eaux et de l'insuffisance des abreuvoirs.

Le vol du bétail avec une complicité des populations locales.

Il faut ajouter la pauvreté qui oblige la population à brader le bétail sans avoir la possibilité de reconstituer les troupeaux faute de revenus conséquents, de la difficulté d'alimenter le bétail du fait de la réduction des pâturages et de la cherté des aliments de bétail.

Pour les solutions à ces problèmes et pour améliorer les perspectives, le (PLD 2007) insiste sur un certain nombre de points comme l'accès à l'eau, la lutte contre le vol de bétail, l'amélioration de la couverture vaccinale.

Mais la faiblesse des propositions du PLD tient au fait que la modernisation de l'élevage se résume au marquage du bétail, alors qu'au niveau national on parle de l'insémination artificiel et du croisement des races pour un meilleur rendement en lait et en viande, de l'amélioration du marché des produits animaux en veillant à l'équité qualité /prix.

Il faut aussi reconnaître à l'éleveur et à l'élevage des droits fonciers, au lieu de le confiner dans les espaces marginaux très fragiles, d'où ils sortent, créant des conflits avec les agriculteurs.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams