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La problématique de la gestion des ressources naturelles de la communauté rurale de Ndiaffate

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par Abdoulaye Sène
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maà®trise 2010
  

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I-II-5- la dégradation des sols du fait de l'élevage

« Le cheptel domestique intervient de façon plus progressive que la faune sauvage sur les écosystèmes naturels » Touré, (1989).

La Communauté Rurale de Ndiaffate est une zone où l'élevage est très développé. Toutes les populations s'y adonnent avec d'importants troupeaux.

Les activités d'élevage sont basées sur le système pastoral traditionnel qui repose sur le pâturage naturel. Avec la pression agricole, les troupeaux sont relégués sur les bas fonds, les aires protégées et les terres marginales.

Le déficit fourrager du fait de l'insuffisance pluviométrique et la surcharge pastorale ont entraîné l'émondage et l'élagage abusifs des espèces arbustives et arborées appétées par les bêtes (Acacia albida, Zizyphus mauriciana, Anogeissus leiocarpus) en saison sèche et la dénudation des sols qui en résulte intensifie la déflation éolienne.

Cela n'empêche pas la divagation avec destruction des jeunes pousses des plantes fourragères, d'ou appauvrissement de la biodiversité végétale.

La surcharge est aussi source de réduction des ressources hydriques. Il faut enfin considérer le piétinement du bétail sur le sol. Surtout autour des puits et des forages lors de l'abreuvement et sur les pistes de parcours. 

Le piétinement du bétail, en détruisant les agrégats a favorisé le transport des particules fines et l'obstruction de la porosité qui se traduit par une diminution de l'infiltration et des réserves hydriques Sadio (1985). Ces auréoles sont aujourd'hui perçues comme des points de départ de la désertification

I-II-6- Les besoins en bois de chauffe, en charbon et en bois d'oeuvre

Selon les estimations du Centre de Suivi Ecologique CSE 2005, les besoins en bois par personne et par an sont d'environ, 1,1 m3 en milieu urbain et 1,25 m3 en milieu rural.

La population de Ndiaffate estimée à 27802 hts en (2005) DPS (Projections démographiques 2005-2015), utilise le bois de chauffe comme principale source d'énergie, incontournable dans la satisfaction des besoins énergiques des populations. Ce bois utilisé pour la cuisine doit être du dois mort ramassé tel quel dans la brousse. Mais devant la rareté du produit, les populations transgressent de plus en plus la loi en procédant à la taille des buissons et des arbres. Pour le charbonnage, l'activité est clandestine et le fait dit-on d'étrangers, qui opèrent avec la complicité des autorités locales des villages et des agents des Eaux et Forêts. Des villages comme Campement Ibou Dramé, abritaient autrefois nous a t-on dit beaucoup de peulhs du Fouta Djalon, qui au lieu de se contenter des arbres déracinés par les intempéries, rasaient le genre Ngera senegalensis. Leur séjour prolongé dans une forêt laisse après eux une véritable clairière déboisée. Il n'est pas rare aussi que leur activité occasionne des feux de brousse avec des dégâts importants sur le couvert herbacé et les arbres.

Le bois d'oeuvre, utilisé pour les charpentes, les palissades, les outils agricoles est tiré des espèces ligueuses ciblées. Il s'agit essentiellement d'Anogeisus leiocarpus, Cordila pinnata, Prosopis africana. L'artisanat local utilise Cordyla pinnata pour faire pilons et mortiers. On en exporte aussi vers les villes pour alimenter l'industrie du « jembé » ou l'artisanat touristique. Giffard (1993) cité par Diatta (1994), estime que l'espèce Cordyla pinnata était au début des années 1970, l'espèce forestières la plus exportée de la région du Sine Saloum avec une moyenne annuelle de 3000 arbres abattus par les bûcherons pour les besoins de la fabrication des mortiers, pilons, de la menuiserie ou du charbonnage.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld