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La problématique de la gestion des ressources naturelles de la communauté rurale de Ndiaffate

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par Abdoulaye Sène
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maà®trise 2010
  

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I-II-7- L'activité de cueillette et la pharmacopée

Il faut signaler un droit tacite sur l'exploitation des arbres en milieu rural. L'arbre est accepté propriété du propriétaire du champ sur lequel il a poussé. Les arbres appartiennent aussi au village qui contrôle les terres sur lesquelles ils poussent. Les arbres éloignés de tous villages appartiennent à tous et peuvent être exploités par n'importe qui. La cueillette est donc faite en respect de ce code par les femmes et les enfants, de ce fait elle est moins nocive que la recherche du bois.

Cette exploitation est un complément alimentaire pour la population et une source importante de revenus pour les femmes. Il s'agit essentiellement des fruits d'Adansonia digitata, Balanites Aegyptiaca, Zizyphus mauriciana. Les feuilles d'Adansonia digitata, qui accompagnent le couscous comme émollient sont très recherchées de même que les fruits de Cordyla pinnata appelés « viande du Saloum ». Le baobab aussi fournit des cordages de même que Pilostigna retuculum.

Peut être, faut-il signaler la gomme de l'Acacia senegal, pour l'industrie d'habillement et celle de Setigera stercula pour l'alimentation.

D'autres fruits comestibles ne font pas l'objet de vente, mais cueillis par les enfants pour l'alimentation.

Les populations rurales se sont toujours servies des plantes pour se soigner. La récession économique, la cherté des médicaments modernes ont exacerbé l'utilisation des plantes locales avec aujourd'hui leur commercialisation.

Certaines espèces réputées soigner telle ou telle maladie des hommes ou des animaux sont surexploitées et menacées de disparition, on peut citer l'exemple de Ximena americana de Cassia seberiana, de Parkia biglobosa.

I-II-8- Les feux de brousse

Les feux de brousse, phénomène ancien, sont devenus préoccupants à cause de leurs conséquences néfastes sur les écosystèmes, l'économie et le social. Ces vingt dernières années, la situation s'est aggravée du fait :

- De la diminution de la pluviométrie et de l'humidité de sols qui ont affecté la santé des différentes formations forestières.

- L'explosion démographique avec ses besoins en terres agricoles, pastorales et en produits forestiers divers.

- La mauvaise utilisation du feu par les producteurs ruraux.

Les périodes

L'examen du tableau de la campagne 2004/2005, de la Direction des Eaux et Forêts, chasse et de la conservation des sols montre que les feux de brousse débutent dès octobre dans la région de Louga et se terme fin Juin par les derniers feux signalés dans la région de Kaolack. Le front du feu progresse du nord au Sud et atteint son paroxysme en Mars et Avril.

Tableau 13 : période des feux de brousse

Source : Direction des Eaux et Forêts (2007) .

La fréquence du phénomène a pu faire dire à (Ba, 1986) : « le feu de brousse est une variable du système agraire et pastoral traditionnel»

Les causes

L'homme, de manière volontaire ou involontaire, est à l'origine des feux de brousse. C'est le constat de l'ensemble des observateurs. Les feux de foudre étant rares voire inexistante au Sénégal. Les pasteurs pensent que c'est un moyen de régénérer la strate herbacée (Diatta M, 1986).

Les causes anthropiques sont nombreuses et diverses ; on peut citer :

Les feux intentionnels, allumés pour :

- dégager un espace agricole

- protéger les habitations

- avoir une bonne vision

- renouveler le miel

- préparer les champs de culture

- éloigner le transhumant

- Nuire à un adversaire

Les feux allumés par négligence  sont le fait de: les fumeurs, les campeurs, meules de carbonisation mal surveillées, feu de cuisson mal éteint, feu des transhumants ou des voyageurs

Les causes accidentelles : la récolte du miel par la méthode traditionnelle, le transport de braise de case en case, les malades mentaux, la chasse avec des fusils de traite, les enfants.

C'est un moyen de régénérer la state herbacée (Diatta M, 1986) partir des études faites sur la communauté rurale de Bandafassi) montrer qu'en dépit de la destruction de la couverture herbacée, la végétation se reconstitue quelque soit la période de mise à feu. La raison est que même si pour Pénning et al, (1982), le feu détruit les semences, il y a des espèces comme le Diheteropogon hagerupii, Loudetia togoensis, Schoenefeldia gracilis et le Blépharis Linarifolia ont des semences résistantes au feu. Il faut aussi admettre que l'élévation de la température consécutive au feu a peu d'effet au delà des cinq (5) premiers centimètres du sol.

Cependant la répétition du passage des feux tardifs peut modifier la composition floristique et la structure de la végétation. Le feu supprime les jeunes pousses, les fruits, touchant directement les revenus des populations.

Le tapis herbacé joue un rôle d'écran contre l'érosion éolienne et le splash des premières pluies. S'il est éliminé par le feu, cet écran disparaît (Sall M, 1982).

Les sols soumis au feu s'appauvrissent et deviennent sensibles au ruissellement.

Les superficies brûlées

Le tableau N° 2 : variation spatiale des feux campagne 2004-2005 montre les superficies brulées, le nombre de cas signalés la superficie régionale totale en ha et le pourcentage brûlé par rapport à la superficie totale.

Régions

Nombre

De cas

Superficies

Brûlées

(ha)

Superficies

régionales

(ha)

% surfaces

Brûlées

(ha)

Dakar

3

17

55000

0.33

Diourbel

6

1436

435900

0.32

Fatick

6

1125

793500

0.14

Kaolack

52

20028

1431200

1.39

Kolda

145

47906.5

2100000

2.38

Louga

15

13229

2898800

0.46

Matam

9

63200

2509300

2.51

Saint Louis

4

370

1997200

0.02

Tambacounda

99

15596

5960200

0.26

Thiès

5

91

660100

0.01

Ziguinchor

20

4863

733900

0.66

Total

364

167861

19426300

0.85

Le tableau n°14 : variation spatiale des feux campagne 2004-2005

Source ; Direction des Eaux et Forêts (2006)

Pour la région de Kaolack où se situe notre zone d'étude de communauté rurale de Ndiaffate, 20028 ha sur 1431200ha sont brûlés soit 1,39% total

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire