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L'impact de l'ouverture économique sur les pays en voie de développement

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par FENNIRA Youssef / Fourati Maleke
La Sorbonne -  2010
  

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J-2: Revue des études empiriques récentes:

Les études visent à tester si le commerce extérieur a un impact négligeable ou non sur les inégalités de revenus. Selon les auteurs de notre article de référence (S Aradhyula, T Rahman, K Seenivasan), la plupart des études qui utilisent une régression entre les pays (cross-country régression), présentent deux problèmes. Le premier est que les institutions et les systèmes légaux diffèrent d'un pays à l'autre ce qui génère donc des données statistiques qui peuvent être hétérogènes. Il aurait donc été pertinent d'introduire dans les analyses des effets fixes. Le second, est qu'il n'est pas possible d'établir une comparaison internationale des données et des résultats.

Donald J.Robbins (1996): Il a réalisé un travail écrit destiné au centre de l'OCDE chargé du développement. Cette étude s'intitule « Evidence of Trade and wages in developing world ». Le but est de voir l'impact des échanges sur les salaires de neuf pays en voie de développement. Ces pays sont situés principalement en Asie et en Amérique latine. Robbins effectue une analyse microéconomique pour essayer de répondre à sa problématique. En effet, il part du principe qu'il est couramment admis que la libéralisation des échanges réduit la dispersion relative des salaires dans les pays en voie de développement, alors qu`elle l'accentue dans les pays développés. Les données sur les pays qu'il analyse lui montrent cependant que, contrairement au modèle de Leamer, dans les pays dont les échanges sont diversifiés, tout changement dans la répartition de l'offre de travail va de pair avec un ajustement des salaires. Il explique également que la libéralisation a entrainé une hausse des salaires relatifs et de la demande de main d'oeuvre et qu'elle a aussi provoqué une augmentation des achats de matériel, ce qui explique en partie l'accroissement relatif de la demande qui l'accompagne. Il utilise pour mettre en évidence tout cela l'analyse du modèle HOS et des différents théorèmes qui y sont liés tel que celui de Stopler et Samuelson. Il prend également des données tels que le niveau d'éducation, l'âge, le sexe, les salaires, les caractéristiques de la force de travail... Son travail se déroule par la suite en trois étapes : la création de la série temporelle pour les salaires et l'offre relatifs ; L'estimation de l'équation du salaire relatif, ciblage des variations de la demande relative. Il en conclut que les séries temporelles concernant les variations de la demande relative a montré ont augmenté après la libéralisation des échanges pour tous les pays. Il conclut enfin son analyse en s'intéressant aux théories alternatives sur le commerce et les salaires en distinguant quatre groupes : HOS assumptions or Factor Diversified Trade (FDT), Identical Constant Returns Technology. Le troisième groupe examine les iteractions possibles entre les deux groupes cités précédemment. Le dernier groupe, pour sa part, traite du problème d'organisation entre le

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Nord et le Sud concernant l'abondance relative en capital et en travailleurs qualifiés et non qualifiés.

Calderon et Chong (2001): Ils ont mené une étude en données de panel dynamique. En voulant tester l'effet de l'ouverture sur les inégalités, ils prennent en compte plusieurs variables, qui sont, le contrôle de l'intensité du capital, le taux de change, le type d'exportation et enfin le volume du commerce. Ils trouvent que le commerce a un effet inverse sur les inégalités en fonction du niveau de développement. Concernant les pays développés, le commerce a un effet positif, c'est-à-dire qu'il contribue à accroître les inégalités. Toutefois, il est statistiquement peu significatif. A contrario, il a un effet négatif et statistiquement significatif dans les PED. A cet effet, on peut conclure que leurs résultats, sans distinction de l'impact négligeable ou pas, sont en adéquation avec le modèle classique 2x2x2 de HOS.

Spilimbergo, Londono et Szekely (1999): Il ont réalise une étude économetrique en données de panel. Ils s'intéressent à la relation entre la dotation en facteur relative, le commerce ainsi que la distribution de revenu des agents personnels. Ils constatent que, si un pays est abondant en terre et en capital, la distribution du revenu au sein de ce même pays aura tendance à être plus égalitaire. Par ailleurs, un pays étant intensif en travail sera plus inégalitaire. Finalement, ils estiment que l'effet du commerce sur les inégalités est conditionné par l'avantage comparatif des pays dans un facteur de production. Ces résultats relèvent davantage de la théorie de HOS présentée par Wood (1997) à plusieurs pays et plusieurs facteurs.

Dollar et Kravay (2001): Ils étudient l'impact de la mondialisation sur les inégalités et la pauvreté. Ils remarquent que les pays insérés au commerce international après les années 1980 ont connu un processus de rattrapage avec les pays riches, alors que les autres pays, toujours exclus de la mondialisation, sont en plein décrochage (à l'instar des pays d'Afrique Subsaharienne). Ils trouvent une forte corrélation entre le commerce et la croissance économique. Selon eux, une plus forte croissance économique, rendue possible par le commerce, permet de baisser la pauvreté à fortiori dans les pays les moins avancés. De ce fait, le commerce influence indirectement le niveau de pauvreté. Ils semblent être fidèles à la doctrine Ricardienne, puisqu'ils voient en la mondialisation, un moyen d'être plus performant, via la spécialisation du pays dans le facteur qu'il détient intensivement et par conséquent d'être plus a même de se développer. Cependant, d'après leurs résultats, on ne peut rien prédire sur l'évolution des inégalités, de même que la corrélation entre les variables inégalités et mondialisation.

Duncan (2000) : Dans la même lignée que les précédents, cet auteur note un lien considérable entre croissance et réduction de la pauvreté absolue. Les petites économies gagnent largement à participer au commerce international. Il se rapproche de la pensée de Baghwati, ardent défenseur du libre échange, mais qui estime cependant que le commerce extérieur est plus profitable aux petits pays. A contrario, lorsqu'un grand pays a une

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croissance d`exportation biaisée, ses termes de l'échange vont se détériorer, alors le commerce devient nuisible. Cela signifie qu'un grand pays qui subit un choc d'offre positif sur le bien qu'il exporte va baisser le prix de ce bien à l'échelle mondiale. Il gagne moins a l'échange car les prix du bien qu'il exporte diminue relativement a celui qu'il importe. Nous montrerons ultérieurement dans notre régression, qu'effectivement la superficie d'un pays influe négativement sur son degré d'ouverture commerciale.

Cornia (2003) : Selon leur résultat, les inégalités de manière globale mais aussi entre les pays n'ont pas fortement varié au cours de la période 1980-2000. Cependant cette évolution est en partie corrélée aux règles prises pour leur mesure. Toutefois, elles ont accru au sein même des pays pour deux tiers des 73 pays. Ils considèrent que cela est causé par les politiques nationales de dérégulation et de libéralisation.

Wan, Lu et Chen (2004): Ils ont testé les inégalités régionales en Chine. Pour cela, ils ont mis en place une fonction de revenu avec comme variables, le commerce, les IDE, et ont ensuite utilisé une décomposition technique pour estimer la part de l'échange extérieur sur les inégalités régionales de revenu. D'après leur étude, le commerce influence positivement les inégalités, et son impact sera grandissant au travers du temps.

Kahai et Simmons (2005): Ils s'axent sur l'indice de Gini pour étudier la relation entre mondialisation et inégalité. Les PED ont souffert d'une intensification des inégalités suite à leur ouverture économique. En revanche le lien entre ces deux variables est négligeable dans les pays industrialisés.

Anderson (2005): La mondialisation influence indirectement les inégalités de revenus dans les PED du fait qu'elle agit significativement sur les actifs, les inégalités spatiales, de genres et d'éducation. La plupart des études de séries chronologiques trouvent qu'un plus grand niveau d'ouverture augmente la demande pour le travail qualifié. En revanche, les études en coupes transversales portant sur des pays différents révèlent que le commerce extérieur influence peu les inégalités. En réalité, l'effet de l'ouverture sur les inégalités par le biais de la demande en travail qualifié est compensé par son effet sur d'autres facteurs qui agissent eux-mêmes sur les inégalités.

G Perry, M Olarrega(2006): Ils ont étudié l'impact de la libéralisation économique sur les inégalités de richesses et la pauvreté en Amérique Latine. Ils remarquent que suite a leur ouverture commerciale, ces pays ont connu un accroissement de la prime de qualification et des inégalités salariales. Ils expliquent cette évolution par quatre facteurs. Le premier repose sur les dotations en facteurs des pays latinos. Ils sont pour la plupart relativement fortement dotes en ressources naturelles, qui est un facteur de production complémentaire a celui du capital, mais aussi de la qualification. Les pays d'Amérique du Sud ont en plus une dotation plus abondante en capital que les autres pays en développement. Les pays en développement, notamment la Chine, offrent un large réservoir de main d'oeuvre non qualifiée. Le deuxième facteur est l'effet dynamique de l'échange sur le progrès technique et la demande en capital. Selon eux, le commerce stimule le processus de destruction

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créatrice de Schumpeter, et de ce fait accroit la demande pour le travail qualifie dans les entreprises. Le troisième facteur repose sur les conditions initiales et des évènements actuels de ces pays. Par exemple, les politiques de fixation de taux de change. Enfin, le quatrième facteur est du a l'effet du commerce extérieur sur les imperfections qui existent sur le marche du travail.

M.Daumal(2010): Dans le cadre de l'Institut de Recherche pour le Développement , elle a étudié l'impact de l'ouverture sur les inégalités régionales en Inde et au Brésil. Elle détecte un lien entre l'évolution des inégalités régionales dans ces pays et leur libéralisation. Pour arriver a ces résultats, elle a réalise des séries temporelles avec des modèles vectoriels a correction d'erreurs. Elle s'est intéressée a l'évolution de l'indice de Gini de 1985 a 2004 au Brésil et de 1980 a 2004 en Inde. Elle a ensuite régressé cette variable a l'ouverture commerciale, les investissements directs étrangers et le PIB par habitant. Elle trouve que l'ouverture a substantiellement accru les disparités de niveaux de vie en Inde avec, des régions du nord de plus en plus pauvres et des régions du sud plus riches. Cela renforce donc les tensions au sein du pays. En revanche, elle constate que l'ouverture a permis d'atténuer les inégalités régionales au Brésil. Les investissements direct étrangers ont quant a eux contribue a accroitre les disparités régionales dans les deux pays.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote