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Contribution à  l'évaluation de la croissance en hauteur du corps et de l'aptitude physique d'un groupe d'adolescents camerounais

( Télécharger le fichier original )
par Jean Marcel BINDZI
Institut national de la jeunesse et des sports Cameroun - En vue de l'obtention du certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive ( CAPEPS II ) 2008
  

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IV. APTITUDE PHYSIQUE (PERFORMANCE AU TEST DE COOPER)

Cette valeur est représentée pour chaque tranche d'âge par la figure 8. La performance moyenne #177; écart-type est représentée chez les garçons et des filles. L'allure de la capacité aérobie dans ce cas correspond à celle de la vitesse maximale aérobie (VMA) puisqu'il s'agit de la distance parcourue par unité de temps.

2600

2400

2200

2000

1800

1600

1400

2800

Garçons

Filles

45

13,5 14,5 15,5 16,5 17,5 Ages (en années)

Figure 8 : Evolution de la performance (Test de Cooper) en fonction du sexe et de l'âge des adolescents camerounais.

D'après la figure 8, la performance des garçons augmente de plus de 250,82 mètres alors que chez les filles, elle diminue de près de 429,35 mètres en 5 ans.

V. COMPARAISON AVEC LA REFERENCE NCHS/OMS

Il s'agit de la comparaison des tailles moyennes des adolescents camerounais âgés de 13 à 17 ans à celles des adolescents de référence (NCHS/OMS) de la même tranche d'âge. Cette comparaison est présentée dans la figure 9 sous forme de Z-score.

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0,60

0,40

0,20

0,00

0,35

0,24

-0,02 -0,06 -0,08

Garçons

Filles

Ages ( en années)

-0,20

-0,40

-0,60

-0,80

13,5

14,5

15,5

16,5

17,5

-0,12

-0,31

-0,48

-0,60

-0,71

Figure 9 : Z-score de la stature des adolescents camerounais âgés de 13,5

à 17,5 ans.

D'après la figure 9 ci-dessus, tous les Z-scores des garçons de 13 à 17 ans sont

négatifs. La plus faible valeur est obtenue à 15,5 ans. Cependant ces Z-scores

sont supérieurs à -1 ET de la référence. Chez les filles par contre, le passage de

valeurs positives à celles négatives se fait après 14,5 ans.

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CHAPITRE V : DISCUSSION

La méthode transversale est défendue par JOHNSTON cité par LAREM et PIGEARIAS (1990), car les sujets sont examinés une seule fois, par conséquent l'enquête peut être menée sur une courte période ; de plus, le grand nombre d'observations donne lieu à des erreurs standards relativement petites et des intervalles de confiance étroits.

Le tableau III montre que durant les cinq années sur lesquelles s'étale la présente étude, la stature a augmenté de 14,60 Cm chez les garçons et de 1,65 cm chez les filles. Cette situation ferait penser que la sécrétion de l'hormone de croissance (GH) est plus importante pendant cette période chez les garçons que chez les filles. SERNIT (1988) montre que la croissance staturale des filles est influencée par la puberté car elle ne s'améliore pas dès la survenue des règles. L'analyse statistique montre une différence significative de la taille (p < 0,05) entre les deux sexes à partir de 16 ans; celle-ci serait due à l'arrêt de la croissance staturale observé dès 14 ans chez la fille alors que celle des garçons se poursuit. La figure 2 présente la courbe d'évolution de la croissance en hauteur chez les garçons avec une allure globale linéaire à pente positive de 13,5 à 17,5 ans.

Une courbe de tendance permet d'établir la relation suivante liant la stature (S) du sujet et son âge (A) : S = 0,0362x + 1,5515 ; son coefficient de détermination est R2= 0,998, soient 99,80% des variations de la stature sont dues à des variations de l'âge chez les garçons.

Les filles, quant à elles, présentent une croissance pratiquement polynomiale. Leur croissance offre l'allure d'une parabole d'équation :

S = -0,002x+ 0,0149x + 1,5975 et un coefficient de détermination R2 = 0,6442 : soient 64,42 % des variations de la stature sont dues à des variations de l'âge pour cette population. Les équations ci-dessus montrent bien que la croissance

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staturale de la fille, dans cette période de la vie, dépend aussi en grande partie des facteurs autres que l'âge. Il s'agit notamment de la puberté avec l'activation de la sécrétion des hormones sexuelles (progestérone et oestrogène). Celles-ci entraînent la maturation (PALAU, 1993).

Par ailleurs, le test t de Student signale des différences respectivement significative à 16 ans (p < 0,05) et très significative à 17 ans (p < 0,001) entre sujets masculins et féminins.

La figure 9 compare les sujets de la présente étude aux références NCHS/OMS. Tous les Z-scores des garçons de 13 à 17 ans sont négatifs montrant ainsi que l'adolescent camerounais mélanoderme est plus petit que celui pris comme référence. L'écart le plus grand est obtenu à 15,5 ans. Cependant les Z-scores obtenus sont supérieurs à -1ET de la référence. Chez les filles par contre, le passage de valeurs positives à celles négatives se fait après 14,5 ans. Ces dernières présentent des valeurs de Z-score comprises entre -1ET et +1ET. Il ressort de cette comparaison que le jeune camerounais indépendamment du sexe et pour un âge compris entre 13 et 17 ans présente une croissance staturale normale ( www.med.univ-angers.fr). Pour Cogill (2003), de telles valeurs de Z-score sont le signe d'une bonne valeur nutritionnelle. Le passage d'un Z-score positif à un Z-score négatif juste après 14 ans (figure 9), pour les filles camerounaises âgées de 13 à 17 ans, confirme le fait que la croissance staturale de ces dernières s'arrête à 14 ans alors que celle des filles de références se poursuit au-delà de cet âge (www.who.int/growthref).

Comparé aux mensurations idéales de PEETERS (1984), l'adolescent camerounais de 13 ans présente une taille moyenne plus grande (3,80 Cm de plus), ce déséquilibre est rétabli et reversé dès 14 ans (tableau I et tableau III). Cette situation serait due aux raisons génétiques car les adolescents de race blanche continuent de bénéficier, au niveau du tronc, d'une bonne vitesse de croissance. Ce constat est en conformité avec les conclusions de MOREL (1962)

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citées par LAREM et PIGEARIAS (1990), pour lesquelles dès la seconde enfance, les leucodermes grandissent essentiellement par le tronc et les mélanodermes par les membres inférieurs. La plus grande accessibilité à une nutrition de qualité dans les pays développés pourrait aussi être une des causes de cette différence de croissance. Par contre chez les filles, l'adolescente camerounaise semble bénéficier d'un meilleur profil de croissance, malgré la stagnation de croissance remarquable dès 14 ans. Cependant, l'adolescente leucoderme poursuit sa croissance qui semble s'arrêter vers 17 ans. L'arrêt de croissance à 14 ans de l'adolescente camerounaise va à l'encontre de l'approche de WILMORE et COSTILL (2002) selon laquelle la fille atteint sa taille adulte vers 16,5 ans. En effet, il existe une différence de morphologie générale entre l'adolescente africaine et l'adolescente occidentale de même tranche d'âge (ALPUT et al ; 1982), ainsi la différence observée dans la croissance staturale serait tributaire des particularités génétiques. Par contre, les présents résultats confirment ceux de SERNIT (1998) et selon lesquels la stature est l'unique caractéristique anthropométrique des filles qui ne s'améliore pas avec la survenue des règles. En outre, les mesures ont été prises presque en mi-journée pour des raisons de disponibilité des participants au protocole ; ce qui pourrait avoir légèrement influencé les valeurs de la stature et de la taille-assis puisque la mesure de la stature donne sa meilleure valeur 2 heures après le lever (OLIVIER, 1971).

Pour la taille-assis, le tableau III montre que celle-ci a augmenté de 10,06 cm chez les garçons et de 2,96 cm chez les filles en cinq années. La figure 3 laisse voir que le tronc du garçon évolue en cinq ans trois fois plus vite que celui de la fille. La tailleÀassis du garçon devient supérieure à celle de la fille à l'âge de 15 ans. Cela relève sans doute de la puberté qui démarre plus tôt chez cette dernière, la croissance en hauteur du tronc tend à céder la place à celle en largeur (WEINECK, 1992). Dans l'ensemble, la « mesure idéale » du buste des

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adolescents (Peeters, 1984) est largement supérieure à celle des camerounais du même âge. Ce constat appuie les travaux de MOREL (1962) cités par LAREM et PIGEARIAS (1990) et selon lesquels, les sujets leucodermes ont un segment supérieur (tailleÀassis) plus grand que celui des mélanodermes.

Selon le tableau III, la longueur du membre inférieur a augmenté de 4,53 cm chez les garçons alors que chez les filles, elle semble avoir régressé. Ce paramètre chez les filles diffère significativement (p < 0,05) de celle des garçons à 16 et 17 ans (figure 4), exactement comme le fait la stature. Ce qui laisse penser que l'arrêt de la croissance des membres inférieurs entraîne l'arrêt de la croissance staturale des filles. Cette situation confirme une fois de plus les travaux de MOREL (1962) cités par LAREM et PIGEARIAS (1990) et selon lesquels dès la seconde enfance, les mélanodermes grandissent essentiellement par les membres inférieurs. Les garçons continuent de croître au-delà de 14 ans parce que leurs membres inférieurs bénéficient toujours d'une bonne vitesse de croissance.

Le tableau III signale qu'en 5 ans, la longueur du membre supérieur augmente de 8,96 Cm chez les garçons et de 5,14 Cm chez les filles. La longueur du membre supérieur gauche (figure 5) augmente en fonction de l'âge et pendant les cinq années concernées par la présente étude. Les garçons présentent le meilleur profil de croissance pour ce paramètre : le test t de Student révèle en effet une différence significative (p < 0,05) entre les deux sexes. Le sexe a donc un effet significatif sur la longueur du membre supérieur. Cette différence serait liée à la puberté qui, lorsqu'elle s'installe, entraîne des changements morphologiques et un dimorphisme sexuel (PALAU, 1993 ; LAREM et PIGEARIAS, 1990).

Concernant la vitesse de croissance (figure 6 et tableau VIII), elle tend vers zéro chez les garçons à 17 ans pour la longueur du membre supérieur et la

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longueur du membre inférieur alors que la stature et la taille--assis bénéficient toujours d'une assez bonne vitesse d'accroissement vers 17 ans chez les garçons. La vitesse de croissance varie selon le paramètre ou l'indice considéré ; en effet cela pourrait s'expliquer par le fait que la maturation n'est ni uniforme, ni régulière pour toutes les parties du corps (OLIVIER, 1971). La poussée de croissance chez l'adolescent camerounais permet de confirmer les travaux de SEMPE et al (1979) qui montrent que la croissance de la stature se poursuit au-delà de 17 ans. Cependant à 14 ans, le garçon camerounais présente une très faible vitesse de croissance annuelle puisqu'elle est de 3,8 Cm (tableau VIII) comparée à celle d'un adolescent français de même âge qui présente un accroissement annuel de 10 Cm (SEMPE et al ; 1979). Les facteurs environnementaux, génétiques ou économiques peuvent expliquer ces différences (PALAU, 1993 ; ENCARTA, 2003). Chez les filles, la vitesse de croissance décroît pour la stature et la taille-assis ; elle augmente cependant pour la longueur du membre supérieur (figure 7). Le fait que ce dernier paramètre continue de croître jusqu'à 17 ans chez les filles confirme la non uniformité de la maturation des différentes parties du corps (OLIVIER, 1971).

La taille--assis permet d'évaluer l'indice cormique. Ce dernier sert à obtenir la longueur du buste et le pourcentage que représente ce dernier par rapport à la taille debout : c'est l'indice cormique. Le tableau IX montre que chez le garçon à 13,5 ans, l'ensemble tête, cou et tronc correspond à 48, 03 % de la stature et à 17,5 ans, cette valeur est de 49,79 %. Chez la fille à 13,5 ans, l'indice cormique est 47,84 % et à 17,5 ans, il passe à 49,20 %. Dans cet échantillon, tous les adolescents, indépendamment de l'âge et du sexe, présentent des bustes courts (brachycormes) puisque leur indice cormique est inférieur à 51. L'âge pour le même sexe n'a aucun effet significatif sur l'indice cormique ; par ailleurs, il n'existe aucune différence significative entre les garçons et les filles pour ce paramètre. Les données relatives à l'indice cormique

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confirment les travaux de MOREL (1962) cités par LAREM et PIGEARIAS (1990) pour lesquels les sujets leucodermes ont un segment supérieur (tailleÀ assis) plus grand que celui des mélanodermes. Ces résultats permettent de déceler une importante disproportion entre les membres inférieurs et les membres supérieurs. Le fait que le tronc soit court par rapport aux membres inférieurs montre qu'il ne suffit pas de constater que des adolescents de même âge ont une même taille mais il faudrait également tenir compte des spécificités de leur croissance segmentaire (membres supérieurs et inférieurs). Les facteurs génétiques (PALAU, 1993) feraient que cet indice s'avère déterminant dans le cadre d'une détection ou d'une orientation sportive selon qu'on a affaire à une population d'adolescents mélanodermes ou leucodermes.

L'indice skélique est obtenu à partir des membres inférieurs, il les compare au tronc et quel que soit le sexe, il tend à diminuer en fonction de l'augmentation de l'âge des sujets. Selon le tableau IX, chez les sujets masculins à 13,5 ans, il est de 108,26% et baisse à 100,95% à 17,5 ans soit une baisse de 7,31unités. Chez les sujets féminins, cet indice est de 111,69% à 13,5 ans et passe à 103,73% à 17,5 ans soit une baisse de 10,51 unités. Ici, l'âge pour le même sexe, n'a aucun effet significatif sur la valeur de l'indice skélique. Il n'est également trouvé aucune différence significative entre les garçons et les filles pour cet indice (p < 0,05). L'indice skélique ne diffère pas en fonction du sexe (p > 0,05). Cependant, au sein du même sexe, il varie en fonction de l'âge. Les adolescents camerounais, indépendamment du sexe, présentent donc des membres inférieurs longs (macroskélie). Ce qui est normal pour une population mélanoderme (MOREL, 1962 cité par LAREM et PIGEARIAS, 1990). Ainsi au Cameroun, il est possible de disposer d'un important potentiel de candidats pour le volley-ball. Les présents résultats sont donc en accord avec ceux d'IVOILOV (1984) qui stipulent que les volleyeurs ont des jambes plus longues que leur

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train supérieur. Ce potentiel humain pourrait en général être orienté vers les disciplines exigeant des membres inférieurs longs.

Toujours d'après le tableau IX, l'indice de longueur du membre supérieur augmente avec l'âge jusqu'à 16,5 ans puis semble décliner chez les garçons. Chez la fille, cet indice augmente en fonction du vieillissement. A 13,5 ans, il est de 46,82% chez les adolescents pour atteindre 48,48% à 16,5 ans. Chez les adolescentes, il va de 46,69% à 13,5 ans et atteint 49,43% à 17,5 ans. Ces valeurs sont supérieures dans l'ensemble à 46,9% (valeur pour laquelle la longueur du membre supérieur est moyenne) ; ce qui fait que les adolescents camerounais ont un indice de longueur du membre supérieur de forte valeur. Le test t de Student montre une différence significative (p < 0,05) à tous les âges entre filles et garçons pour l'indice de longueur du membre supérieur : les valeurs étant plus élevées chez les garçons. L'écart observé entre les deux sexes pour ces tranches d'âge serait fonction de la différenciation sexuelle qui intervient avec la puberté. En effet, selon les travaux de LAREM et PIGEARIAS (1990), il n'existe aucune différence significative pour ce paramètre entre les deux genres avant l'apparition des caractères sexuels secondaires.

Le tableau IX présente un indice de longueur du membre inférieur diminuant dans l'ensemble pour les deux sexes. A 13,5 ans, la valeur de cet indice est de 51,97% chez les garçons pour descendre à 50,21% à 17,5 ans. Chez les adolescentes, il va de 52,16% à 13,5 ans et passe à 50,80% à 17,5 ans. Cet indice est faible chez les deux sexes car étant inférieur à 55 (valeur seuil en deçà de laquelle la longueur du membre inférieur est faible). A 17,5 ans, il existe une différence significative entre filles et garçons camerounais pour l'indice de longueur du membre inférieur (p < 0,05).

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D'après la figure 8, la performance des garçons au test de COOPER a augmenté de plus de 250,82 mètres alors que chez les filles, elle semble avoir diminué de près de 429,35 mètres en 5 ans. Le test Turkey HSD montre qu'il existe une différence significative de performance entre les garçons des différentes classes d'âge. Il en est de même chez les filles. Ainsi, il serait possible de déterminer l'appartenance d'un garçon ou d'une fille à une classe d'âge donnée par la simple évaluation de sa performance physique. Le test t de Student révèle une différence significative entre les performances des filles et des garçons (p < 0,05) pour toutes les classes d'âge étudiées. De manière générale, les performances enregistrées chez les garçons demeurent supérieures à celles des filles quel que soit l'âge dans l'intervalle faisant l'objet de la présente étude. Dans l'ensemble, l'aptitude physique s'améliore avec l'âge et le sexe (WEINECK, 1992 ; LACOSTE et al ; 1998). L'apparition des caractères sexuels secondaires due à la puberté vient confirmer le dimorphisme sexuel entre les garçons et les filles (LACOSTE et al ; 1998). En effet, la puberté entraîne une sécrétion importante des hormones mâles (androgènes) chez les garçons. La testostérone, la principale hormone mâle, permet ainsi le développement de la masse musculaire et dont des capacités physiques (Mc ARDLE et al ; 1987). Pour les filles, il y'a augmentation de l'adiposité due à la forte sécrétion des hormones femelles : progestérone et oestrogène (Mc ARDLE et al ; 1987). L'augmentation des dépôts de graisse limite leur capacité aérobie (PALAU, 1993). En effet, la prise de poids pourrait influencer négativement le degré de motricité du sujet donné et compromettre sa capacité d'effort [HARICHAUX et al (1986) cités par SANGO, mémoire (2005)]. De plus, il a été démontré que les différences de poids et de taille pouvaient expliquer certaines différences de performance (FOX et MATHEWS, 1981). Par ailleurs, l'aptitude physique des sujets (des deux sexes) de la présente étude est inférieure à celle des adolescents pris comme modèle par APOR (1988) cité par WEINECK (1997). Ces derniers réalisent une performance moyenne de 2595

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mètres à l'âge de 13 ans contre 2156 mètres pour les garçons camerounais du même âge. A 17 ans, les adolescents occidentaux réalisent une performance de 3021 mètres contre 2407 mètres pour les camerounais. D'après la classification de APOR (1988) cité par WEINECK (1997), les adolescents camerounais âgés de 13 à 17 ans présentent une aptitude physique satisfaisante. Les facteurs génétiques, les conditions d'expérimentation ou les conditions de nutrition pourraient avoir influencé les résultats des deux études. Le protocole appliqué aux jeunes camerounais se déroulait en mi-journée. Or CRAPLET (1986) affirme que le moment de la journée, le repos avant le test et une journée calme la veille du test, sont autant de facteurs capables de perturber les grandes fonctions organiques.

Les résultats de la présente étude confirment d'une part, la différenciation sexuelle qui apparaît avec la puberté entre les garçons et les filles et qui se manifeste par des disparités dans le rythme de croissance staturale et segmentaire ainsi que dans l'aptitude physique. Le rôle des hormones est important à cette période de la vie. D'autre part, il existe certaines différences anthropométriques liées à la race, au type de nutrition et aux conditions physiologiques (puberté).

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus