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L'utilisation des robots militaires dans les conflits

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par Thomas Sadigh
Université Paris Sud-11 - M2 droit public international et européen 2013
  

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1. DIP applicable

Le droit international des droits de l'Homme, est de source conventionnelle ou coutumière. Les conventions pertinentes pour cette étude sont la déclaration universelle des droits de l'Homme du 10/12/1948 et le pacte international relatif aux droits civiques et politiques du 16/12/1966. La coutume apporte des éléments, notamment l'interdiction de la torture.

La déclaration universelle des droits de l'Homme protège en particulier le droit à la vie (art 3), elle interdit la torture (art 5), elle reconnait aussi le droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits qui lui sont reconnus par la loi (art 8).

Le pacte international relatif aux droits civiques et politiques, protège le droit à la vie (art6) et interdit la torture (art 7).

Le DIH protège très largement les personnes civiles et les militaires. On pose l'hypothèse qu'il s'applique de manière spéciale pour l'utilisation des robots militaires donc on ne développera pas le DIP des DH.

2. DIH applicable

Le DIH fait peser sur les Etats un certain nombre d'obligations. Les obligations applicables à l'utilisation des drones sont : Les obligations quant aux armes, et les obligations relatives à la conduite des hostilités qui régissent en particulier l'utilisation des robots militaires.

2.1 Destinataires du DIH

Le DIH est de source conventionnelle ou coutumière. Les Etats sont liés par les conventions de DIH c'est-à-dire le droit « de La Haye » et les conventions « de Genève »(CG)dans la seule mesure de leur ratification ou adhésion aux traités. En effet, conformément au droit des traités de la convention de Vienne, les Etats peuvent faire des réserves aux traités auxquels ils adhèrent. Il faut remarquer pour donner une idée de la pratique que la quasi-totalité des Etats sont membres des CG. 173 Etats sont partie au protocole 1 (PA 1). Mon étude est générale et ne concerne pas les seules obligations de tel ou tel autre Etat. Je ferai l'hypothèse que le DIH dans son ensemble est applicable. Pour déterminer les obligations particulières d'un Etat, il revient au lecteur de chercher si l'Etat est bien partie aux conventions applicables et si oui dans quelle mesure.

Donc le DIH est dans notre hypothèse, applicable aux Etats.

Dès lors, il est applicable aux Etats en tant que sujet de DIP mais aussi aux organes de l'Etat dont le comportement est imputé à l'Etat.

En effet, en DIP général, d'après l'article 4 du projet d'articles sur la responsabilité de l'Etat pour fait illicite :

« 1. Le comportement de tout organe de l'Etat est considéré comme un fait de l'Etat d'après le droit international [...]

2. Un organe comprend toute personne ou entité qui a ce statut d'après le droit interne de l'Etat. »

Pour rappel, Le projet d'article se voulait codification de la coutume internationale mais a incorporé des adaptations de la coutume par un phénomène de développement progressif du droit. Cela étant le projet d'article a été largement utilisé dans la pratique et entre autres dans la jurisprudence internationale. Cette jurisprudence a quasiment donné aux articles 4 et 5 une valeur coutumière.

Le corps de l'armée et les militaires sont des organes de l'Etat par définition. Le droit interne très souvent retranscrit cela, ce qui permet d'appliquer le 2. de l'article 4. Dans la pratique, qualifier l'armée, un corps de l'armée ou un militaire individuel d'organe de l'Etat, ne soulève pas de difficulté particulière. La CIJ examine très succinctement la qualification du droit interne puis conclut (voir par exemple : CIJ, affaire des activités armées sur le territoire du Congo, 19/12/05, para. 213).

Dès lors, une violation du DIH par un organe de l'Etat est imputable à l'Etat en DIP. Sous un autre angle cela permet de dire que, les militaires en tant qu'organes de l'Etat sont tenus de respecter le DIH. Cet aspect est particulièrement pertinent dans notre étude. Car ce sont les militaires qui utilisent les robots militaires au sens propre. Un certain nombre des obligations pesant en amont sur l'Etat en vertu du DIH applicable, pèse ainsi en bout de chaine, intégralement sur les militaires qui utilisent les robots militaires.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon