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Création de valeur et évaluation de la performance financière

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par Fadoua BENABID
Université Mohammed Premier - Oujda au Maroc - Licence en économie et gestion 2012
  

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II- LE CADRE CONTEXTUEL DU DEVELOPPEMENT DE L'APPROCHE PAR LA VALEUR ACTIONNARIALE

Il s'agit de repérer ici l'évolution du cadre contextuel susceptible d'expliquer pour quelles raisons la création de valeur actionnariale domine comme objectif central de management. Il s'agit également d'expliciter les implications d'un tel changement du paradigme managérial.

II.1- L'évolution du contexte : l'importance de la sphère financière

Dans une étude publiée en 200034(*), la Commission des Opérations Boursières française, l'actuelle Autorité des Marchés Financiers, repère trois séries de facteurs ayant caractérisé le contexte permissif d'une telle évolution du paradigme de management accordant une place centrale à la création de valeur actionnariale. Les grandes étapes de cette évolution peuvent être ainsi retracées :

Ø L'augmentation, dans les années 80, du coût des ressources financières disponibles au niveau des économies développées. Cette augmentation s'expliquait, dans un contexte de déréglementation financière, par la hausse des taux d'intérêt réels qui caractérisait cette période où les taux réels se situaient à « des niveaux très supérieurs à la rentabilité du capital physique »35(*). Il en a résulté «une hausse du coût d'opportunité de l'investissement liée à la meilleure rémunération des placements financiers alternatifs »36(*). Lors de cette période, Les ressources financières disponibles sont donc devenues coûteuses obligeant les entreprises à besoin de financement, à convaincre les investisseurs de la supériorité de la rentabilité dégagée par les projets auxquels elles souhaitent les affecter. Les investisseurs à la recherche de la meilleure rentabilité pour leurs investissements selon la création de valeur qu'ils anticipent voient ainsi leurs opportunités d'investissement augmenter et leur position s'imposer. De plus, l'augmentation, dans les années 90, des opportunités d'investissements, en titres cotés sur les marchés émergents ainsi qu'en les valeurs technologiques, a élevé les exigences en matière de rendement des fonds investis.

Ø La multiplication des produits de l'épargne collective tels que les Organismes de Placements Collectifs de Valeurs Mobilières (OPCVM) et les fonds de pension qui ont renforcé les possibilités d'investissement dans le capital des entreprises jusque là caractérisé , en grande partie, par un actionnariat individuel stable.

Ø L'importance, avec la libéralisation financière, des investissements des non-résidents sur des marchés financiers de plus en plus globalisés et notamment des investissements des gestionnaires de fonds puissants à la recherche d'une valorisation actionnariale systématique.

Ø L'existence de free cash flows importants, employés auparavant de manière non optimale : « investissements à la rentabilité inférieure à celle du marché ou du secteur, diversifications inutiles, voire dépenses de prestige.» Or, « l'intensification de la concurrence sur le marché des biens et services est venue appuyer les exigences des épargnants sur les marchés financiers pour inciter les entreprises à maîtriser leurs coûts unitaires et à concentrer leurs moyens sur quelques métiers afin d'y acquérir une position dominante. » 37(*). Il en résulté une contrainte de recentrage vers des actifs plus rentables. Cette contrainte a concerné aussi bien les actifs réels que financiers.

A ces facteurs on peut également ajouter l'intensité de la concurrence due à l'internationalisation des entreprises. En résumé, l'influence de ces facteurs liés à une montée en puissance de la finance a imprimé sa marque sur les structures de financement des entreprises ainsi que sur leur management, consacrant la position forte des actionnaires, notamment celle des investisseurs institutionnels, au premier rang desquels se trouvent les fonds de pension. Cette évolution est celle d'une globalisation financière caractérisée par « des transformations qui ont affecté les principes de fonctionnement de la finance. Ce sont des transformations très profondes qui associent étroitement la libéralisation des systèmes financiers nationaux et l'intégration internationale. »38(*).

* 34 Bulletin de la COB n° 346 Mai 2000, France, Pages 43-94.

* 35 Idem, page 43.

* 36 Idem.

* 37 Idem, page 44

* 38 Aglietta M., La globalisation financière, in L'économie mondiale, 2000, Ed. La découverte, Paris, 1999 ; Pages 52-6. Document disponible sur Internet :

http://www.economieinternationale.eu/francgraph/publications/ecomond/dossierstrat/2000ch5.pdf

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