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Création de valeur et évaluation de la performance financière

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par Fadoua BENABID
Université Mohammed Premier - Oujda au Maroc - Licence en économie et gestion 2012
  

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II.2- Les implications du développement de l'approche par la valeur actionnariale

Sur ce point, nous citons à nouveau l'étude réalisée par la COB39(*) sur les conséquences de la mise en oeuvre de la valeur actionnariale et qui reste, à notre avis, valable pour l'explication du principe à la base du management des grandes entreprises depuis les années 90 notamment. Ces conséquences sont les suivantes :

Ø Les marchés financiers, et donc les actionnaires, exercent une pression sur les entreprises pour plus de discipline en vue de créer de la valeur et de concentrer leurs activités. Dans ce sens, « les performances relatives des groupes diversifiés entraînent une déception des investisseurs et attirent les acquéreurs potentiels. Les offres publiques, souvent hostiles, sur des conglomérats ou entreprises multimétiers se font alors à des conditions intéressantes pour l'acquéreur et permettent la génération de plus values par revente des activités non essentielles. La crainte des OPA constitue une incitation à la mise en oeuvre d'une stratégie centrée sur la création de valeur actionnariale40(*)»

Ø La création de la valeur actionnariale a induit une gestion rigoureuse des fonds propres des entreprises. Ainsi « La recherche de la rentabilité cesse d'être quasi-exclusivement centrée sur la génération de marges par la compression des coûts et la maximisation des ventes. S'y ajoutent, parce que les fonds propres constituent la ressource la plus onéreuse, une politique de minimisation des actifs fixes (externalisation, débouclage des participations croisées, recours au crédit-bail) ou circulants (stocks- zéro, créances-zéro) ainsi que ce que l'on peut appeler « une gestion active du dénominateur » du ratio de rentabilité... On voit également réapparaître, mais c'est surtout le cas aux Etats-Unis, un certain recours au levier d'endettement. A la différence cependant de ce que l'on pouvait observer dans les années 70 où l'effet de levier était obtenu par une croissance positive mais différenciée des éléments du passif, il s'agit aujourd'hui d'une contraction des fonds propres associée à une moindre diminution de la dette.» 41(*)

Ø L'importance accordée à la création de la valeur actionnariale a permis le développement de la gouvernance d'entreprise. «Les préoccupations sont en effet convergentes. Dans les deux cas il s'agit de faire en sorte que le jeu des pouvoirs au sein des organismes délibérants et exécutifs des entreprises favorise d'abord ceux qui en sont les propriétaires : les actionnaires. Les dirigeants ne sauraient poursuivre d'autres objectifs que la recherche des intérêts des actionnaires (prestige, diversifications non rentables, stratégie d'enracinement, instruments anti-OPA, dissociation entre droits de vote et détention d'actions, opérations dilutives...). Pour cela, les actionnaires doivent être informés complètement et en temps opportun, confortés dans leurs pouvoirs (en particulier ceux de participer effectivement aux décisions et de déléguer à des administrateurs ayant les moyens d'exercer pleinement leur mission). Des structures de contrôle effectif des dirigeants doivent être mises en oeuvre. C'est ainsi que l'on voit les actionnaires, leurs gestionnaires ou leurs représentants revendiquer un rôle de surveillance et parfois de proposition au moyen de l'exercice du vote lors des assemblées générales. »42(*). Dans ce sens, une importance croissante est accordée par les entreprises à leur communication notamment financière afin de tenir les actionnaires informés et de leur permettre d'exercer leur pouvoir de décision. Implicitement, la notion de gouvernance renvoie essentiellement à la répartition des pouvoirs au sein de l'entreprise, considérée comme un centre d'intérêts divergents entre actionnaires et dirigeants. Le processus de décision est ainsi central dans un gouvernement d'entreprise « Il tient compte à la fois d'un système de droits de propriété caractérisant (entreprise privée, entreprise publique) ainsi que de d'indicateurs de performance et d'un système de rétribution. Dans ce contexte la gouvernance n'est rien d'autre qu'une réponse endogène au processus décisionnel soumis aux contraintes extérieures (Conditions du marché, contraintes financières....). »43(*). Cependant, des progrès restent à faire dans la recherche d'une gouvernance transparente et efficiente, suite à des scandales financiers récurrents tels qu'Enron44(*), Parmalat45(*), WorldCom46(*), Lehman Brothers47(*)... et plus récemment en 2012, le scandale de la manipulation du taux Libor (London InterBank Offered Rate ) par des banques de la City à Londres.

Ø L'importance accordée à l'impératif de la création de la valeur actionnariale a induit une transformation dans les modalités de rémunération des dirigeants et des salariés : apparition des stock-options, développement de l'actionnariat des salariés dans les grandes entreprises « où l'épargne retraite constitue à la fois des incitations à la création de valeur et des modalités de réduction d'antagonismes traditionnels entre apporteurs de facteurs de production »48(*).

* 39 Bulletin de la COB n° 346 Mai 2000, Op.cit, Pages 46-47

* 40 Idem, page 46

* 41 Idem, page 46

* 42 Idem, pages 46-47

* 43 Levratto N., Paulet E., Les indicateurs de performance par la création de valeur dérivent-ils d'une lecture
idéologique de l'entreprise?
CNRS, France, Page 4, Codes JEL : M14, M41, document disponible sur Internet : http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/03/62/44/ANNEX/presentation_Mons_9mai_2005.ppt

* 44 Cf. Fusaro Peter C. et Miller Ross M., Enron : les vraies raisons de la chute, Editions SB.com, 2003, 196 pages, Cf. également http://fr.wikipedia.org/wiki/Enron

  http://fr.wikipedia.org/wiki/Enron

* 45 Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Parmalat

* 46 Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/WorldCom

* 47 Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Lehman_Brothers

* 48 Bulletin de la COB n° 346 Mai 2000, Op.cit, page 47.

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