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Accessibilité managériale aux soins de santé intégré pour la population de la zone de santé de Boma en RDC

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par Flavien MAKIADI TALAMAKU
Université du CEPROMAD RDC - Licencié en management 2009
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CEPROMAD

AGREEE SUR DECRET PRESIDENTIEL N° 06/0106

L'ACCESSIBILITE MANAGERIALE AUX SOINS

DE SANTE POUR L'EMERGENCE INTEGREE

DE LA POPULATION.

CAS DE LA ZONE DE SANTE DE BOMA

Flavien MAKIADI TALAMAKU

Mémoire présenté et défendu pour

L'obtention du Grade de Licencié en

Management, Option : Gestion des ressources

Humaines

Directeur : Rév. Pr. MAMBA NDJILA PANDA

ANNEE ACADEMIQUE : 2009-2010

I

REFLEXION

Celui qui est sage de coeur manifeste la sagesse par la bouche, et l'accroissement

de son savoir parait sur ses lèvres.

Proverbe 16 :23

II

DEDICACE

Que le seigneur Dieu tout puissant puisse être glorifié pour nous avoir donné son souffle de vie qui nous a permis de rédiger ce mémoire.

A vous mes parents, frères et soeurs de la famille MUNKOKA MAYAMONA Antoine, cousins et cousines, nièces et neveux. Que ce travail vous inspire.

A vous mes enfants, TALAMAKU MUNKOKA Plamedi, TALAMAKU KIMBAKALA Nativi et TALAMAKU MASIVI Christia que ce travail soit pour vous comme un exemple à suivre.

Enfin à toi ma chère épouse KIMBAKALA FUNANA Olga trouve ici l'expression de notre profonde gratitude pour les sacrifices consentis pour notre cause.

A tous ceux dont la modestie nous oblige de taire les noms. A vous tous je dédie ce travail.

III

AVANT PROPOS

Ce travail est le fruit d'efforts soutenus à la fin de notre deuxième cycle de Licence en Management.

Nos remerciements s'adressent en premier lieu à toutes les autorités académiques de l'Université du CEPROMAD en général en occurrence Monsieur Albert NGUVULU BOLA Secrétaire Académique de l'UNIC Boma, et en particulier a tous les professeurs de l'option Management pour leurs efforts qui n'ont cessé de conjuguer pour notre formation.

Nos sincères remerciements s'adressent également au Directeur Général de l'UNIC Boma le Révérend Professeur MAMBA NDJILA PANDA, qui a bien voulu dirigé ce travail malgré ses nombreuses occupations.

Notre reconnaissance enfin à tous ceux dont les noms ne sont pas repris ici et qui pourtant nous ont soutenu d'une manière ou d'une autre. A ceux-là nous disons également grand merci.

MAKIADI TALAMAKU Flavien

-1-

I. Introduction

L'accessibilité aux soins de Santé pour l'émergence des populations des pays en développement apparaît de nos jours comme un défi sanitaire majeur à relever. La déclaration d'Alma-Alta de 1978 adoptée par la conférence internationale sur les soins de santé primaires encourage les Etats membres de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), à fournir des soins essentiels accessibles aux individus et aux familles vivant dans la communauté.

Dans cette perspective et en application des recommandations de la conférence d'Alma-Alta, la RDC initie alors un projet en collaboration avec les agences de coopération portant sur l'organisation des soins de santé de base. Le but visé par ce projet était de concevoir un document de politique générale sur les modalités d'application du concept de soins de santé primaires et de l'initiative de Bamako. C'est ainsi qu'a été élaboré le Plan National de Développement Socio-sanitaire (PNDS) en réponse aux constats amers relevés de l'analyse de la situation sanitaire nationale.

Ce plan ambitieux, conforme aux orientations de l'initiative de Bamako est un cadre de référence flexible pour le développement des Centres de Santé Intégrés (CSI) et des Hôpitaux Généraux de Référence (HGR) répartis au sein des Zones de Santé. Il intègre ainsi les quatre principes fondamentaux à savoir, l'amélioration des services et des soins de santé, la pérennisation du système de santé, la disponibilité des services de santé à un coût abordable et la promotion de la participation communautaire.

Tout être humain a droit à la vie, personne ne peut l'être à l'autre ; d'ailleurs la charte de droit de l'homme plus particulièrement dans son article 24, stipule « Les Etats ont alors, l'obligation d'assumer à leur population la santé leur permettant de participer activement au développement ». Constatant ces inégalités entre les pays et même des différentes couches les Etats membres de l'Organisation Mondiale de la Santé « OMS » réunis en assemblée mondiale ont en 1978 à ALMA ATA, pour fustiger ces inégalités fixé l'objectif de la santé pour tous à l'an 2000.

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La stratégie focale pour organiser était les Soins de Santé Primaire « S.S.P ». Ceux-ci sont compris comme des soins essentiels fondés sur des méthodes et des techniques pratiques, scientifiquement valables et socialement acceptables, rendus universellement accessibles à tous les individus et toutes les familles de la communauté avec leur pleine participation et à un coût que la communauté et le pays puissent assumer.(1)

Il en résulte que les soins de Santé Primaire (S.S.P) doivent être accessibles à la population. La RDC, en adhérant à la charte Africaine de la Santé a subdivisé son territoire en 306 Zones de santé en vue de permettre la réalisation des S.S.P à travers tout le pays. La zone de santé de Boma, est l'une des zones de santé implantée dans la Province du Bas-Congo chargée de prendre en charge les problèmes de santé de cette population particulière.

(1) OMS/Fise : Déclaration d'ALMA ATA, soins de Santé Primaire série  « santé pour tous »

n° Genève 1978, p 4.

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Depuis deux décennies la RDC traverse une crise économique multiforme qui n'épargne aucun secteur de la vie nationale. Le secteur de Santé sans multi doute compris.

Eu égard à cette détérioration de la situation socio-économique qui a comme corollaire l'embrassement généralisé des prix des biens et services. Nous pouvons nous poser la question et c'est ici que repose la préoccupation fondamentale de notre étude.

Notre étude comporte 3 chapitres. En effet, le premier chapitre porte sur l'approche conceptuelle, le second chapitre porte sur l'accessibilité et le troisième s'attèlera sur la description du cadre de l'étude et enfin la conclusion générale qui mettra un point final à notre étude.

II. Problématique

Le Ministère de la Santé Publique dans son plan d'action sanitaire 1999-2000 relevait que 80% de la population en milieu rural se trouve être sans accès à des soins de santé approprié. (2)

Au regard, les difficultés que traverse notre pays en général et en particulier nos zones de santé, nous pensons que la zone de santé de Boma n'est pas épargnée suite aussi aux conditions de vie très difficile auxquelles la population est butée.

Ainsi, la zone de santé de Boma connait aussi des problèmes compliqués suite à la situation économique et sociale peu brillante que traverse la RDC depuis plusieurs années.

(2) Plan d'action Ministère de la Santé 1999-2000, p8

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III. Intérêt du sujet

Les SSP sont les moyens qui doivent permettre d'atteindre l'objectif santé pour tous dans le cadre d'un développement empreint d'un véritable esprit de justice sociale. Cette étude porte sur l'accessibilité financière et managériale aux soins de santé pour la population de la ZS de Boma. L'objectif des concepteurs des SSP est de rendre les soins accessibles à tous et notamment sur le plan financier. Nous devons faire aussi de notre mieux de dégager les facteurs qui affectent positivement ou négativement cette accessibilité et ainsi proposer les mesures adéquates susceptibles de favoriser l'accès aux soins aux catégories les plus démunies.

IV. Délimitation du sujet

Notre champ d'investigation se trouve la zone de santé de Boma. Elle constitue la limite spatiale de ce travail parce que la mission première de la zone de santé de Boma est d'assurer le pilotage du développement de la population qu'elle gère entant que système qui offre des soins de santé de qualité, globaux, continus et intégré.

Dans le temps, l'année 2009 est prise en compte comme base de notre étude. Par ailleurs, pour mieux apprécier le niveau d'accessibilité managériale aux soins de santé pour l'émergence intégrée de la population de la zone de santé de Boma, nous nous sommes appuyé sur les activités des S.S.P pratiquées à travers les différentes zone de santé, lesquelles nous ont permis de nous rendre compte de l'utilisation effective des services offerts et par conséquent d'y relever les handicaps et plus particulièrement, pour notre étude , l'handicap financier.

V. Méthodologie

Notre étude consiste en une appréciation du niveau d'accessibilité managériale mais plus particulièrement la partie financière aux soins de santé pour la population de la ZS de Boma. Nous avons recouru à l'analyse documentaire qui nous a permis de rédiger la partie théorique de cette étude et au collecte des données dans les ouvrages ayant traits aux soins de santé , les analyser, les interpréter conformément aux réalités du terrain et une enquête qui nous a permis de savoir le revenu de la population de Boma.

-5-

CHAPITRE I. APPROCHE CONCEPTUELLE

I.1 DEFINITIONJ DES CONCEPTS

I.1.1 SOINS

Selon MICRO ROBERT le terme « soins » signifie un acte par lequel on veille au bien être de quelqu'un ou au bon état de quelque chose.

I.1.1.2 SOINS DE SANTE

Un groupe d'expert de l'OMS a en 1957, défini la santé comme un « état de complet bien-être physique, mental et social et non seulement l'absence des maladies ou d'infirmités ». (1)

Il est entendu que c'est un état qu'on ne peut atteindre mais il s'agit d'offrir à la personne humaine qu'elle soit isolée ou en groupe, les conditions d'un développement mental, physique et social suppose les mesures de protection et de promotion de la santé, la prévention des maladies ainsi que tous les aspects de la médecine curative.

Les soins de santé sont dès lors une action globale ayant pour but de rechercher des solutions aux problèmes relatifs à la prévention, au maintien et à la réparation de la maladie.

I.1.1.3 SOINS MEDICAUX

L'expression « soins médicaux » quant à elle recouvre habituellement « les services médicaux nécessaire au traitement des malades et, si possible, à leur guérison.

Au sens large, il ne peut s'agir à la collectivité toutes les ressources de la médecine et des sciences apparentées nécessaires à la promotion et au maintien de la santé, de l'esprit et du corps. (2)

Du point de vue du législateur, les soins médicaux concernent les actes posés par le médecin allant de la consultation du malade, l'examen de celui-ci. Le diagnostic, la prescription de traitement jusqu'à la visite des malades hospitalisés.

L'expression « soins médicaux », ainsi définie l'acte médical constituant l'un des déterminant de la santé ne tient pas compte des interférences ou mieux des influences de l'environnement dont le rôle est, sans conteste, très important dans la vie des communautés.

-6-

I.1.1.4 ACCESSIBILITE

De façon générale, le dictionnaire Larousse définit le substantif accessibilité comme étant la possibilité d'arriver qu'à un individu d'accéder à un privilège quelconque, d'obtenir quelque chose.

En matière des Soins de Santé Primaires l'accessibilité est comprise comme  « le pourcentage de la population résidant dans la zone de santé rurale ou urbaine avec accès facile aux services des SSP » (1).

(1) RIOLACCI : Définition des experts de l'OMS p 23

(2) OMS : Soins médicaux en milieu rural in cahiers techniques AFRO n° 10 Brazzaville 1975 p6-7

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Elle est ainsi la possibilité qu'à chaque individu ou la collectivité d'avoir ce dont il a besoin quantitativement et qualitativement par des méthodes qui soient acceptables pour la restauration de la santé. L'accessibilité implique, pour ce faire, la dispensation continue et organisé de soins qui soient géographiquement, financièrement, culturellement et fonctionnellement à la portée de la communauté à desservir.

I.1.1.5 Management et son étymologie

Le management est une discipline relativement récente. Vers la fin du XIXe siècle, Frederick TAYLOR propose le concept d'organisation scientifique du travail tendant vers une "one best way". Celui-ci repose sur la décomposition du travail en gestes élémentaires chronométrés et organisés rationnellement pour former une chaîne de production. Taylor désirait appliquer les principes généraux d'amélioration de la productivité par la division du travail à l'entreprise qu'Adam Smith] avait soulignés (avant lui Platon au niveau de la société). Il partage aussi l'idée avec Henry Ford qu'une augmentation des rendements peut être obtenue en contrepartie de bons salaires.

Parallèlement, Henri Fayol propose une approche similaire, avec un même souci de précision et de rationalité, à l'administration et à l'organisation bureaucratique. Il comprend que le prix des approvisionnements, la fiabilité des outils, la disposition des lieux de travail et la qualité de l'encadrement comptent tout autant que la quantité produite par l'entreprise. On parle alors d'administration moderne, qui fut alors et est toujours aujourd'hui la base de tout manuel de gestion. Il amène les concepts de systématisation du travail du dirigeant, de la prévision jusqu'au contrôle en passant par la décision. On reconnaît alors les principes de gestion : prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler. Aujourd'hui, on reconnaît plutôt ces termes sous le PODC: « Planifier, Organiser, Diriger et Contrôler »

Le facteur humain est devenu progressivement un thème de recherche pour le management à partir des années 20.

Le management incluant ces deux domaines cherche par ce juste mélange à se rapprocher non pas toujours d'un modèle type d'entreprise mais souvent finalement d'outils de gestion permettant d'améliorer l'organisation. Le management ne peut se réduire ainsi à la gestion des ressources humaines, mais plus globalement à la gestion de l'Organisation.

Le verbe manage vient certainement de l'italien maneggiare (contrôler, manier, avoir en main, du latin manus: la main) influencé par le mot français manège (faire tourner un cheval dans un manège). A cette notion il faut aussi ajouter la notion de "ménager" (dont le sens au XVI°

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siècle était de conduire son bien, sa fortune avec raison et ménagement[], gérer les affaires du ménage en d'autres termes) qui consiste à gérer des ressources humaines et des moyens financiers (le majordome "chef de la maison" avait en charge de gérer les équipes ainsi que les moyens comme les stocks des produits alimentaires). Il faut également ajouter aux origines du mot management la notion de ménagement, car on ne peut réellement manager les équipes et les ressources, que si on sait les ménager (qui veut voyager loin, ménage sa monture).Pour conclure sur l'origine du mot management, il semble intéressant de se souvenir que le terme anglais management retrouve donc grâce à cette lecture ses origines françaises. En France, ce vocable évoque l'évolution d'une approche uniquement orientée coût vers une approche plus globalisante orientée aussi synergie et rentabilité. Bien que le terme anglais management ait été adopté par l'Académie Française avec une prononciation francisée, l'Office québécois de la langue française ne recommande pas l'emploi de cet emprunt intégral à l'anglais qui n'ajoute rien de plus que les termes gestion et administration. (1)

Le management ] est donc l'ensemble des techniques d'organisation de ressources qui sont mises en oeuvre pour l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante(2). Dans un souci d'optimisation, il tend à respecter les intérêts et représentations des parties prenantes de l'entreprise. Afin de prendre en compte les différences de temps, de risque et d'information sur les prises de décision de gestion, il est d'usage de distinguer :

· Le management stratégique qui concerne la gestion du marché par la stratégie (c'est aussi une vision externe de la gestion) ;

· Le management opérationnel qui concerne la gestion des processus propres à l'entreprise (c'est une vision plus interne centrée sur l'organisation.

I.1.1.6 ACCESSIBILITE GEOGRAPHIQUE

Elle signifie que « la distance à parcourir, le temps de déplacement et le moyen de transport soient acceptables pour les usagers ».

Cela suppose que la distribution physique des services de santé devrait :

- Dans une aire géographique donnée où la population se trouve disséminée, selon diverses raisons, où certaines personnes veulent bien vivre en solitaire le plus loin possible des agglomérations humaines.

(1) G.Bressy et C. Konkuyt, Editions Sirey : Management et économie des entreprises, 2008

(2) Jean-Pierre Thiollet, Les risques du manager, Azad Kibarian et Collection Lire Agir, Editions Vuibert, 2008

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- Etre telle qu'elle épargne au maximum les grandes distances à la communauté. (3)

L'accessibilité géographique des services constitue une priorité absolue pour une politique sanitaire bien menée. C'est le souci constant d'ailleurs de l'OMS. Le but principal est donc de mettre à la disposition de chacun, quel que soit le lien où habitent les techniques scientifiques nécessaires au traitement de son mal, quel que soit le lieu où se situent les installations requises. (1)

I.1.1.7 ACCESSIBILITE CULTURELLE

Cela signifie que les méthodes et techniques gestionnaires utilisées soient compatibles avec les caractéristiques culturelles de la communauté (2). Ici intervient donc la notion de technologie appropriée celle qui est liée aux coutumes d'un peuple, aux attitudes propres à la communauté.

I.1.1.9 ACCESSIBILITE FINANCIERE

Ce point est le socle de notre étude. Néanmoins, nous pouvons d'emblée savoir que l'accessibilité financière désigne « l'aptitude de l'individu ou de la collectivité à faire face au coût des soins si un service existe, mais n'est pas à la portée de l'individu ou la collectivité, il n'est pas accessible » (2)

(1) SANRU : Soins de Santé Primaire en milieu rural Kinshasa, 1986, p.2

(2) OMS/FISE : Déclaration d'ALMA ATA. Soins de Santé Primaires « Série Santé pour tous ». Genève 1978, p.65

(3) Jean-Pierre Thiollet, Les risques du manager, Azad Kibarian et Collection Lire Agir, Editions Vuibert, 2008

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Cela signifie que, quelles que soient les modalités de paiement les services doivent être abordables aux individus et à la communauté. Ceci implique au demeurant deux élément indispensables.

- Les prix des services offerts d'une part ;

- Le pouvoir d'achat de la population d'autre part.

I.1.1.10 SOINS DE SANTE PRIMAIRE

La Santé selon l'OMS «  est un état complet de bien-être physique, mental, social, et non seulement l'absence de maladie ou d'infirmité ». La mission des professionnels de Santé, au-delà de leurs fonctions traditionnelles qui sont celle de combattre la maladie et la mort, doit prendre en charge la promotion de la santé de l'individu, de la famille et de la communauté.

On entend par Soins de Santé Primaire « des soins essentiels universellement accessibles à tous les individus et à toutes les familles de la communauté par des moyens qui leur sont acceptables, avec leur pleine participation et à un coût abordable pour la communauté ». (1)

Les Soins de Santé Primaire font partie intégrante du système de santé d'une population, dont ils constituent le moyen du développement social et économiquement global de la communauté.

Cette mission des professionnels de santé sont appelés à la remplir avec l'ensemble de la communauté surtout si les facteurs qui ont une influence sur la santé de la population sont intégrés. Ces facteurs politiques, géographiques, culturels, socio-économiques, biologiques et sanitaires ne peuvent trouver une solution que dans la communauté et avec elle-même, individuellement à la planification et à la mise en oeuvre des soins de santé qui lui sont destinés.

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II. COMPOSANTES DES SOINS DE SANTE PRIMAIRE

Ainsi définis, les SSP comprennent huit composantes sur lesquelles sont centrées les activités des SSP

II.1 L'éducation concernant les problèmes de santé ainsi que les méthodes de prévention et de lutte qui leur sont application.

L'éducation pour la promotion de la santé et pour la prévention des maladies est la première des huit composantes essentielles des SSP énumérées dans la déclaration d'ALMA ATA.

Ainsi se trouve en évidence le fait qu'en dernière analyse, il appartient à chacun de décider en bonne santé ou non, d'accepter les mesures sanitaires, de coopérer avec autrui à l'instauration d'un environnement salubre et d'oeuvre pour promotion de sa santé personnelle et de celle de la communauté dont il est membre.

Cette éducation fera l'objet d'une information diffusé : à l'école, à la maison, dans les instituts et universités, le lieu de travail, par les moyens : mass média, affiches, films, etc....

II.2 La promotion de bonnes conditions alimentaires et nutritionnelle

La nutrition est l'un des plus importants facteurs influents sur la qualité de la vie. La dénutrition est probablement l'une des principales causes contribuant à une très forte mortalité parmi les nourrissons et les jeunes enfants. La malnutrition maternelle présente une importance toute particulière à cause de ses sérieuses répercussions sur la santé des mères et de leurs nourrissons.

Par contre, la malnutrition chez les adultes diminue la capacité de travail et, par conséquent, nuit au développement socio-économique. On comprendra dès lors, l'importance d'une promotion alimentaire et nutritionnelle.

En RDC, la création du Centre de Planification en Nutrition humaine CEPLANUT en sigle, en 1970 cet organisme a traduit la volonté de l'autorité politique de lutter contre la malnutrition sous toutes ses formes.

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II.3 L'approvisionnement suffisant en eau saine et les mesures d'assainissement de base «  L'eau peut avoir des effets adverses sur la santé ». (1)

Les maladies évitables liées à la consommation d'eau laissant à désirer et au manque de salubrité posent des problèmes majeurs en santé. Elle contribue pour une part notable à la forte mortalité infantile et à la mauvaise qualité de la vie.

Soucieux de cette situation, la RDC a par ordonnance présidentielle en 1981, crée le Comité National de l'Eau et l'Assainissement (C.N.A.E.A) et souscrit à la décennie de l'eau potable et de l'assainissement (DIEPA) pour la période 1981-1990.

La REGIDESO devra être secondée dans son action par le service national d'hydraulique rural. Le Programme National d'Assainissement aura en matière d'assainissement de basse comme tâche : la planification, la coordination et la surveillance des activités relatives à la salubrité de l'environnement et à l'hygiène Publique. Au demeurant, assurer un approvisionnement suffisant d'eau saine d'accès facile, ainsi qu'une salubrité convenable représente donc des plus importantes mesures de santé de base et une composante essentielle des SSP.

(1) OMS : Elaboration d'indicateur pour la surveillance continue des progrès réalisés dans la voie

de la santé pour tous d'ici l'an 2000 « série Santé pour tous n°4, Genève, 1981, p.30

-13-

II.3 Protection maternelle et infantile et planification familiale

L'action de santé maternelle et infantile (SMI) et infantile (PF) menée au titre des SSP vise à pouvoir et à protéger la santé des enfants et celle des femmes en âge de procréer.

- Ceux-ci constituant le groupe cible sur lequel doivent être focalisés les mesures appropriés de protection.

- De façon que tous les enfants puissent avoir une croissance et un développement sains et que les femmes puissent connaitre, pendant leur période de procréation, la santé et le bien-être.

II.4 Vaccination contre les grandes maladies infectieuses

Les programmes de vaccination visent à réduire la morbidité et la mortalité en immunisation contre les fléaux majeurs qui déciment les enfants entre autres :

§ Tuberculose

§ Poliomyélite

§ Coqueluche

§ Tétanos

§ Diphtérie

§ Rougeole

Il ne saurait être question d'une campagne de masse c.-à-d. mettre sur des systèmes permanents tel qu'une forte proportion des enfants qui continuent à naître soient convenablement vaccinés les enfants durant leur première année de vie.

II.5 Prévention et contrôle des endémies locales

Un certain nombre des maladies sévissent en RDC à l'état endémique. On y trouve entre autres : la tuberculose, lèpre, la trypanosomiase et les parasitoses intestinales pour ne citer que celles-là.

La stratégie de lutte les objectifs et les activités doivent s'adapter aux conditions épidémiologiques et socio-économiques nationales.

Il est possible d'adapter, pour s'attaquer aux problèmes, une approche communautaire. Les mesures applicables au plan communautaire n'impliquent pas d'activités hautement spécialisées et peuvent s'intégrer aux SSP dans le cadre l'infrastructure sanitaire existante.

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II.6 Maladies et lésions courantes

Les maladies et lésions courantes constitue une préoccupation constante du domaine sanitaire. Dans la perspective des SSP, le traitement vise à prévenir les décès et les incapacités qu'entrainent les maladies et les traumatismes courants.

II.7 Fournitures des médicaments essentiels

Un diagnostic aussi meilleur qu'il soit serait sans effet s'il était suivi d'un traitement approprié. L'approvisionnement des formations médicales en médicaments essentiels s'avère, pour ce faire, très important. Des médicaments qui répondent à la satisfaction locale de la communauté mais qu'il ne l'est pour l'autre.

II.8 La Zone de Santé

La Zone de Santé Urbaine ou Rurale doit être entendue comme un établissement d'utilité publique formé à l'initiative du pouvoir public ou de personnes privées de l'organisation et de distribution de soins de santé à l'ensemble de la population dans une aire géographique donné avec sa pleine participation.

Elle peut être entendue comme « l'unité opérationnelle de planification, géographiquement et officiellement reconnue permettant de procurer à une population de 100.000 habitants en milieu rural et de 150.000 habitants en milieu urbain en moyenne les activités proportionnelles, les soins préventifs, curatifs et ré adaptatifs qui constituent les soins de santé primaires.

La planification sanitaire doit se faire sur une base. L'unité sanitaire viable de la planification pour rendre les soins de santé accessible à tous sera selon le cas la Zone de Santé Urbaine ou Rurale. Autrement dit, la Zone de Santé constitue l'unité fonctionnelle pour l'importation des Soins Santé Primaires.

II.8.1 Composition

Comme la Zone de Santé demeure l'unité opérationnelle pour la stratégie de Soins de Santé Primaire et comprend échelon dont deux sont obligatoires et deux autres facultatifs.

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1° Echelon obligatoire

v Un Hôpital Général de Référence (H.G.R)

v Un Centre de Santé de Référence (C.S.R)

2° Echelon facultatifs

v Le Centre de Santé de Référence (C.S.R)

v Le poste de Santé (P.S)

Le Centre de Santé de Référence constitue un échelon où les Soins Primaires sont prodiguées aux populations par les Centre de Santé et postes de Santé éloignés de l'hôpital. Le poste de Santé se trouve au même échelon que le Centre de Santé, mais n'exerce pas toutes les activités dévolues à un centre de santé

Figure 2 : Pyramide schématisant le système des SSP dans une Zone de Santé

Ministère de Santé Publique

Inspection Médical Provinciale

District Sanitaire

Zone de Santé

Hôpital Général de Référence

Centre de Santé de Référence

Centre de Santé

Poste de santé

Communauté

Source : OMS/PEV : Principe de développement des SSP en R.D.C 2ème édition p5

-16-

II.9 Organisation Sanitaire en RDC

Il a été souligné qu'en RDC comme à l'échelon international d'ailleurs, l'approche des SSP a vu le jour par la suite d'une discordance entre les besoins de santé et l'affectation des ressources consacrées à l'amélioration de la santé, et qu'en pareille situation les secteurs défavorisés de la population, souvent les plus nombreux et fréquemment implantés en zone rurale, souffrent d'une « Santé médiocre » sans recevoir beaucoup des soins, ni tirer grand avantage des autres mesures de promotion de la santé.

Par contre, les couches les plus prospères de la population qui constituent fréquemment la minorité et vivent souvent dans les villes.

En RDC, en date du 6 novembre 1974, fut promulguée l'ordonnance n° 74/256 portant création du conseil national de santé et du bien-être, composé de membres de différents secteurs socio-économiques du pays, explicitant ainsi la volonté politique de l'approche multisectorielle des problèmes de santé.(1)

(1) Département de Santé Publique  « Colloque des personnels de santé sur la situation sanitaire du ex Zaïre (RDC) du 24 au 29 mai 1981 à Kinshasa, p24-29

-17-

Les fonctions du conseil se résument en :

· L'élaboration des politiques nationales en matière d'assistance et du bien-être.

· La formation du personnel médical et paramédical

· La préparation des proportions budgétaire pour les actions de santé publique.

En application de cette ordonnance de conseil national de santé et du bien a défini depuis 1975, dans un document intitulé « Manifeste de la santé ». En ce qui concerne la situation sanitaire, les institutions de santé jouissent d'une autonomie c.-à-d. qu'elles dépensent directement de la plus haute autorité urbaine. En effet, on note une forte concentration de la majorité de ces institutions au centre de la ville une résidentielle et commerciale.

Compte tenu de cette inégalité dans leur répartition, on constate une inaccessibilité physique vers les services de santé pour la majorité des populations de la ville due par l'éloignement considérable entre le lieu d'habitation et les formations médicales en général.

II.10 Rappel de la Politique en RDC

L'importance de la sauvegarde de la santé a été soulignée à plusieurs reprises en RDC par la plus haute autorité du pays. Ces études ont montré, l'échec de l'organisation classique des services de santé basée essentiellement sur les constructions onéreuses des hôpitaux sur la médecine curative au détriment de la préventive.

Fort de ces analyses les autorités du pays ont élaboré une politique en matière de santé publique basée principalement sur les SSP, adhérant ainsi à l'objectif «  Santé pour tous d'ici l'an 2000 » prônée par l'OMS.

II.11 Problèmes Sanitaires en RDC

Les problèmes tels que la faible proportion de la population ayant un accès facile à de l'eau saine à suffisance la persistance, voix la recrudescence des endémies locales, l'insuffisance de la couverture vaccinale, la non application des mesures d'assainissement du milieu, la mortalité et la morbidité élevées chez la mère et l'enfant sous l'âge de 5 ans, l'ignorance par la population des principes et pratiques d'hygiènes et la gestion défectueuses des

-18-

ressources sanitaires existantes continuent à favoriser l'éclosion des états morbides suivants :

- Paludisme

- Malnutrition (protéine-calorique)

- Parasitoses intestinales

- Rougeole

- Tuberculose

- Maladies diarrhéiques

- Infections des voies respiratoires

- Les anémies etc....

Il va sans dire qu'un certain nombre de facteurs contribuent également à la persistance du taux de cette morbidité et mortalité à savoir :

- Les facteurs liés à l'environnement

- La précarité des conditions sanitaires et les difficultés rencontrées par les conditions sanitaires et les facteurs socio-économiques.

Par les facteurs liés à l'environnement on retiendra entre autre :

- L'infertilité du sol dans certaines parties du pays.

- L'insuffisance en eau saine en milieu urbaine facilement accessible pour la population en milieu rural.

- Les eaux usées et stagnantes etc.....

Quant à la précarité des conditions de santé, on remarque une insuffisance d'installation médicale adéquate pour la mise en application des SSP, une insuffisance des produits pharmaceutique de base essentiels, surtout une insuffisance en personnel qualifié en SSP pour assurer le bon fonctionnement des centres déjà existants et une insuffisance d'équipement de base.

En RDC la croissance démographique oscille entre 2,5% et 3% par an depuis 1975, le taux élevé d'analphabétisation, la pauvreté, les tabous traditionnels et le chômage.

Il existe également les problèmes spéciaux aux groupes à haut risque :

- Pour les enfants d'âge préscolaire, la mortalité oscille entre 200 à 300 %

- -19-

- Pour les femmes à l'âge de procréation, on notera les grossesses rapprochées et trop nombreuses, les grossesses non désirées suivies d'avortement criminels, les accouchements dystocique et les accidents de grossesses.

Devant tout ces fléaux, il existence deux systèmes d'interventions pour y faire face :

- La médecine curative ;

- La médecine préventive

On démontre actuellement en RDC environ plus de 4.000 formations sui se classifient de la manière suivante :

- Cliniques Universitaires

- Hôpitaux Généraux

- Hôpitaux spécialisés

- Cliniques

- Centres de Santé de Référence

- Centre de Santé

- Poste de Santé

La majorité des cliniques, hôpitaux sont plus concentrées dans les agglomérations urbaines au détriment des entités rurales. Compte tenu du coût de plus en plus croissant des actes médicaux et des dépenses afférentes au fonctionnement des ces établissements d'une part, et par manque du budget alloué au Ministère de la Santé d'autre part, le matériels technico-scientifique ne peut être renouvelé et il s'ensuit une carence totale des produits pharmaceutique et des laboratoires.

II.12 Fonctionnement de la Politique Sanitaire en RDC

Tout être humain a le droit et le devoir de participer individuellement et collectivement à la planification et à la mise en oeuvre des Soins de Santé Primaire qui lui sont destinés là où il est.

Par contre, les gouvernements ont vis-à-vis de la santé des populations une responsabilité dont ils ne peuvent s'acquitter qu'en assurant des prestations sanitaires et sociales adéquates et équitablement repartis.

Dans l'optique des SSP, chaque pays doit interpréter dans les détails les divers aspects des Soins de Santé Primaire en fonction du contexte social et politique et de conditions de développement qui lui sont propres.

-20-

En 1973, la présidence décida la création d'un Conseil National de la Santé couvrant aussi les aspects des Soins des maladies et des traumatismes que les aspects de préventions, de l'éducation et la promotion. Cette structure qui se voulait intersectoriel, devait être chargé de la conception, de l'orientation et du contrôle de la politique sanitaire nationale.

En 1980, le Zaïre à l'époque (RDC) signe la charte du développement sanitaire en Afrique ayant pour base d'adoption des SSP comme stratégie en vue de l'instauration des la santé pour tous d'ici l'an 2000.

En 1982, pour faire suite à cette décision du Comité Central, le département de la Santé Publique élabore un Plan d'action sanitaire devant servir de document de travail pour une période déterminée.

A cette même année, par ordonnance-loi n° 82/027, il fut crée au sein de département de la Santé Publique, la direction de SSP chargée de coordonner toutes les activités y afférentes.

L'approche sélective des problèmes de santé avec une priorité accordée aux interventions de lutte contre certaines maladies, dites les plus meurtrières, a atteint son point culminant avec l'adoption en septembre 2000, lors du sommet du millénium des Nations Unies, des Objectifs du Millénium pour le Développement (OMD) dans le but d'accélérer la réduction de la pauvreté. Ceci s'est traduit par la création au niveau international d'une série des programmes sélectifs et des fonds d'appui aux problèmes spécifiques de Santé.

A l'évidence, sur le plan interne de la RDC, le bon sens suffit pour que l'organisation actuelle du niveau du Ministère de la Santé en 13 Directions Centrales et 52 Programmes Spécialisés rend très difficile la fonction de coordination intra sectorielle qui doit être assurée par le Secrétaire Général à la santé, et conduit inévitablement aux chevauchements dans les missions et attributions des directions et programmes spécialisés . Cet état de chose n'est pas sans conséquence sur l'offre des soins au niveau opérationnel. (1)

(1) Ministère de la Santé : Stratégie de Renforcement du Système de Santé, septembre 2009 p 3

-21-

CHAPITRE II.L'ACCESSIBILITE MANAGERIALE AUX SOINS DE SANTE

III.1 Position du problème

La santé est un droit qui constitue de nos jours, l'un de droit fondamentaux de tout être humain quelle que soit sa race, sa religion, sa vie.

Cette option est partagée par l'ensemble des Nations-Unies qui ont reconnu que la santé est un élément moteur du développement global.

La santé est ainsi un moyen de développement économique car la quantité et la qualité du travail sont conditionnées entres autres facteurs par niveau de santé de la population. Il y a en définition une relation entre le développement et la santé.

Cette dernière est un droit, certes, pour tout être mais faudrait-il encore être capable de supporter les frais. En RDC, un constat a été fait selon lequel : « ces dernières années, l'on assiste a une hausse des prix qui ont embrassé tous les articles et toutes les prestations de services. Les domaines des soins de santé n'a pas échappé a ce phénomène. En effet, les prestations de soins de santé sont incompatibles c.-à-d. dont le volume ne peut être réduit par la pression et de ce fait, amputent une proportion de plus en plus importante de budgets des ménages. Les coûts élevés rendent les soins inaccessibles sur le plan économique. (1)

Ce phénomène est indéniable, la population de la Zone de Santé de Boma n'en est pas épargnée. En effet, une étude dans une aire de santé à montré que plus de 60% des malades non traité ont justifié leur attitude par le manque d'argent.

Par ailleurs, les auteurs ont montrés que sur 100 personnes malades qui ne se sont rendues au centre de santé 40 ont avancé comme raison le manque d'argent. (2)

Si les individus ne peuvent pas avoir accès financièrement aux soins de santé, il s'avère évident que certains facteurs économiques exercent une influence sur la consommation de soins.

(1) Ministère du Plan : Plan quinquennal 2000-2005 du développement socio-économique, p225

(2) Gerner et Zola : « Enquête sur l'utilisateur des services » Pricor, Kinshasa 2000, p4

-22-

III.2 Le revenu moyen des habitants de la Zone de Santé de Boma

III.2.1 Enquête

L'amélioration de l'accessibilité financière des individus aux soins de santé dans la Zone de Santé constitue une préoccupation des responsables sanitaires et administratifs, mais aussi de tous ceux qui s'intéressent à l'épanouissement, au bien-être de la population.

L'enquête que nous avons menée pour déterminer le revenu moyen d'un habitant de la zone de santé de Boma. Et cela n'est pas la première du genre organisée. Notre enquête que nous avons faite était sans faire une distinction des classes sociales.

-23-

III.2.2 Objectifs

L'objectif poursuivi par cette enquête était d'estimer le revenu moyen de la population de la zone de santé de Boma. Il sera comparé avec le prix de vente des prestations sanitaires.

De cette comparaison nous pouvons voir si cette population a accès financièrement aux soins de santé.

III.2.3 Méthodologie

Pour réaliser cette enquête, nous avons utilisé la méthode d'un échantillon. Nous avons choisi au hasard 160 personnes, ceci se justifie par le faite que nous avons pris le un dixième (1/10) de la population totale de toute la zone de santé pour que cela soit représentatif.

III.3.4 Résultat

Après le dépouillement de toutes les fiches nous avons obtenus les résultats ci-après :

Sur les 160 personnes interrogées qui représente le 1/10 de la population totale de la ZS de Boma :

- 2% représente les cadres de maitrises

- 6% représente les cadres

- 11% représente semi qualifié

- 8% représente les ouvriers non qualifiés

- 9% représente les qualifiés

- 16% représente manoeuvre lourd

- 48% représente le manouvre ordinaire

Ce qui fait que la grande partie de la population représente un grand pourcentage et prouve que leur revenu ne peut être que faible. A partir des données nous pouvons dresser le tableau ci-après à base duquel, nous allons calculer le revenu moyen pour un habitant de Boma.

-24-

Tableau synthèse de dépouillement des résultats après enquête

TRANCHE DE REVENU

Y

X'

X'Y

0 - 10 $

10 - 20 $

20 - 40 $

40 - 60 $

60 - 80$

80 - 100 $

100 $ +

10

12

15

30

41

20

23

5

10

15

20

25

30

35

50

120

360

600

1025

600

805

 

160

 

35 600

Source : Tableau élaboré par nous sur base des données recueillies lors de

l'enquête

Pour connaitre le revenu moyen, nous partons de la formule de calcul de la moyenne arithmétique :

X= x'y/y = 35600 / 160 = 22,22 $

Le revenu moyen ayant été évalué, il faut le comparer au prix des prestations sanitaires affichés au niveau de la Zone de Santé de Boma.

III.2.4 Le prix de vente des soins de santé à la ZS de Boma

Le deuxième facteur économique qui influence sur la consommation des soins est le prix ou le coût que doit supporter une personne lorsqu'elle désire les soins.

-25-

Nous avons un plus haut vu que l'on assiste à une hausse des prix de tous les articles et toutes les prestations de services sans que le domaine de soins de santé n'en soit épargné.

D'ailleurs, les coûts des services de santé augmentent plus vite que le coût général de la vie presque partout dans le monde. Partant de ce fait, on peut craindre que certains individus n'aient pas accès, financièrement bien entendu, aux soins de santé.

D'où pour éviter toutes les éventuelles augmentations des prix, on procède par la fixation des prix des prestations sanitaires qui est en fait l'opération de tarification.

III.2.5 La tarification des prestations Sanitaires

Avant de voir ces dispositions, nous pouvons définir la tarification comme l'action de transfert, d'établir un tarif.

Celui-ci se définit comme un tableau indiquant les couts des marchandises. Concernent l'hôpital, le tarif indique le coût de toutes les prestations sanitaires, des actes médicaux, des soins spéciaux, etc....

Dispositions Légales

Ces trois arrêtés Ministériel de la Santé Publique suivant ont été appliqués des années antérieures mais ils sont encore en vigueur. La tarification dans la formation médicales tant publiques que privées sont régies par une ordonnance qui compose ces trois arrêtés.

Ordonnance n° 82-082 du 18 juin 1982 portant détermination des tarifications Sanitaires.

1° L'arrêté n° DSASS/150/1250/0002/B2 du 20 juin 1982 déterminant :

- Les règles générales de tarification des prestations sanitaires.

- La valeur numérique des lettres clé

- Les frais d'hospitalisation dans les formations médicales

-26-

2° l'arrêté n° DSASS/1250/0003/82 du 20 juin 1982 qui détermine les différentes catégories de malades, des praticiens ainsi que des formations médicales.

3° L'arrêté n° DSASS/1250/0004/82 du 20 juin 1982 fixant les modalités de perception des honoraires des médecins.

Eléments de tarification

Les éléments considérés pour l'élaboration des tarifs des prestations sanitaires dans les différentes formations sanitaires sont contenus.

En effet cet arrêté précise que le coût d'une prestation sanitaire est déterminé par la conjugaison des valeurs suivantes.

- La valeur en unité monétaire

- Le coefficient de l'acte

- La côte de la catégorie du bénéficiaire

- La côte de la qualification du praticien

III.2.6 La tarification à la Zone de Santé

Les tarifs des prestations de soins de santé dans la Zone de Santé de Boma sont fixés par le comité de gestion de la zone de santé.

Mais il faut noter que ces prix sont fixés compte tenu de la conjoncture économique et de recettes provenant de la vente des prestations sanitaires.

Ci-après les prix de quelques prestations sanitaires appliqués à la zone de santé de Boma. Ces prix comparés au revenu moyen que nous avons évalué ci-haut nous permettront de voir si l'accessibilité aux soins de santé est assurée dans la zone de santé de Boma.

-27-

III.2.7 Tarif des actes médicaux applicable aux Centres de Santé

d'Etat de la ZS de Boma

Figure n° 3 :

1. CONSULTATIONS

- Fiche+consultation nouveau patient : 3600 Fc

- Fiche +consultation ancien patient : 1500 Fc

Ø C.P.N + carte : Nouveau cas : 3500 Fc

R.DV : 1000 Fc

Accouchement Eutocique : 13.000 Fc

Accouchement dystocique : 15.000 Fc

2. EXAMENS DE LABORATOIRE

- G.E :600 Fc - G.B : 600 Fc - Widal : 2400 Fc

- H.b : 600 Fc - F.L : 600 Fc - F.V :500 Fc

- G.F : 500 Fc - V.S : 600 Fc - Selle : 500 Fc

- Urine : 500 Fc

3. ACTES INFIRMIERS

- Pansement : 2000 Fc / 5 jours

- Injection I.M : 2000 Fc / 5 jours

- Injection I.V  : 2500 Fc / 5 jours

- Perfusion : 1000 Fc / séance

4. PETITE CHIRURGIE

- Circoncision : 5000 Fc (Nourrisson)

- Circoncision : 15 000 Fc (Adulte)

- Suture : 2000 Fc

- Ablation fils  : 500 Fc

5. Médicaments voir prescription

-28-

Les tarifs de prestations sanitaires ainsi présenté, nous allons avoir une idée exacte de l'accessibilité aux soins de santé comparée au revenu moyen des habitants de Boma.

III.2.8 L'accessibilité aux soins de santé à la ZS Boma

Considérée par rapport aux individus, l'accessibilité aux soins de santé implique leur capacité à faire aux coûts de soin.

Pour apprécier, il faut établir une comparaison entre le revenu, particulièrement la part du revenu qui est réservée aux soins de santé et les prix des soins.

Toute chose est égale par ailleurs, l'OMS à consacrée à la santé la part du revenu qui est à 2,53% (1). Ce pourcentage pour notre étude nous l'avons considéré comme valable.

La part du revenu qu'un habitant de Boma consacre à la santé est alors de :

22,22 x 2,53 = 0,56 $

100

Au regard de ce revenu, on peut conclure que le revenu est insuffisant par rapport aux prix des prestations, nous pouvons donc dire que l'accessibilité financière aux soins de santé pour la population de Boma n'est pas assurée.

Cette situation n'est pas bonne, c'est cela surtout qui est l'obstacle de la population pour faire face aux différents problèmes de la santé.

III.2.9 Détermination du prix de Soins

Comme nous l'avons dit plus que le comité de gestion qui fixe la tarification, c'est parmi les facteurs économiques qui sont le prix ou le coût que doit supporter une personne lorsqu'elle désire les soins.

D'ailleurs les coûts des services de santé augmentent plus vite que le coût général de la vie presque partout dans le monde (1).

(1) OMS : Financement des services de santé, in rapport techniques, n° 625, 2000 p. 23

-29-

CHAPITRE III. DESCRIPTION DU CADRE D'ETUDE

3.1 Présentation de la Zone de Santé de Boma

La zone de santé de Boma avec une superficie de 65 km², est située dans la province du Bas-Congo au sud ouest de la RDC. Soutenons qu'elle est implantée à 90 km de l'embouchure du fleuve Congo. Cette zone de santé couvre la partie urbaine de la ville de Boma. Elle compte en son sein 84 structures de soins reparties dans les 11 aires de santé et qui prennent en charge 170.896 habitants. Sur le plan épidémiologique le paludisme, diabète, l'infection à VIH, la Tuberculose, l'infection respiratoire aigues sont les pathologies les plus courantes.

Etant le niveau opérationnel, la zone de santé de Boma met en place le Stratégie de Renforcement du Système de Santé(S.R.S.S), que vient d'élaborer le Ministère de Santé, qui cette dernière vise à créer le cadre référentiel dans le lequel seront menées des interventions synergiques visant l'amélioration de l'état de santé de la population. Elle est un instrument d'intégration pour toute intervention des partenaires qui travaillent en partenariat avec le Ministère de la Santé. Enfin, cette stratégie contribue à la réalisation des priorités nationales et les objectifs globaux et sous régionaux poursuivis par le pays, notamment la lutte contre la pauvreté et l'atteinte des Objectifs de Développement du Millénaire OMD en sigle. (1)

Par voie de conséquence, elle fonctionne selon les normes dotées par celui-ci.

3.2 Identité

v Code de la zone de santé de Boma 0200459

v Territoire/ Commune KABONDO, et KALAMU

v District : ville de BOMA

v Population : 166.006 habitants

v Densité : 2631

v Nombre des ménages : 28.498

v Nombres des Médecins : 52

v Nombres des Administrateurs Gestionnaires : 32

v Nombres des infirmiers : 450

v Nombres des relais communautaires formés : 533

v Nombre de HGR : 1

-30-

v Nombre des CSR : 6

v Nombre d'aires de santé : 11

v Nombre des CS d'Etat : 11

v Autres établissement des soins : 66

(1) Stratégie de Renforcement du Système de Santé septembre 2009, préface p v

-31-

3.3 Données Administratives

- Limites administrative : la zone respecte les limites administratives de la partie urbaine de la ville de BOMA et est limitée au nord-est et à l'ouest par la zone de santé de BOMA BUNGU dans le territoire de MUANDA ; au Sud par le fleuve CONGO en faisant frontière avec l'ANGOLA

- Structures administratives : la zone de santé comprend 3 communes : NZADI, KALAMU et KABONDO dans la ville de BOMA

3.4 Données géographiques

Situation géographique : BOMA est à 3 à 5 degrés de longitude et de latitude

- Superficie : 65 km2

- Climat : tropical humide avec une saison de pluie allant d'octobre à mai

- Hydrographie : le fleuve CONGO au sud où se jette la rivière KALAMU avec comme affluent la rivière KABONDO au nord ouest et la rivière MBANGU au nord.

- Le relief est formé essentiellement de collines rocailleuses avec quelques plaines, savanes herbeuses et des forêts galeries.

3.5 Données démographiques

Avant d'évaluer l'ampleur du problème posé par une population particulière ou l'impact d'un programme d'intervention, il faut avoir une idée de l'effectif de la population en cause de sa composition, des diverses caractéristiques démographiques et de l'importance de l'évolution constatée.

Ainsi pour bien mener des actions en faveur de cette population, on doit connaitre la structure et la dimension de celle-ci.

Henri Loire définit la démographie comme « Une science qui a pour étude des populations humaines, et traitant de leur dimension, de leur structures, de leurs évolution et de leurs caractères généraux envisagés principalement d'un point de vue quantitatif ».

-32-

Population 2009 : 166.006 habitants (extrapolation 1,03)

Aires de santé

Population Totale

Enfants de 0-11 mois

Enfants de 12-59 mois

Enfants de 12-59 mois

Femmes enceintes

Boma-ville

15.987

639

2.238

7674

639

Buanionzi

17.277

691

2.419

8293

691

Bunzi

12.655

506

1.772

6.075

506

Kalamu

15.764

631

2.207

7567

631

Kimbangu A

16.337

653

2.287

7.842

653

Kimbangu B

12.740

510

1.784

6.115

510

Kiveve

15.742

630

2.204

7.556

630

Ngomuila

8.818

353

1.235

4.233

353

Rond-point

18.639

746

2.609

8.947

746

Sekambote

17.506

700

2.451

8.403

700

Sinai

14.542

582

2036

6980

582

TOTAL

166.006

6.640

23.241

79.683

6.640

Source : Plan d'action Zone de Santé de Boma 2009 p 4

Commentaire : Ce tableau reprend la population totale de la Zone de Santé de Boma, cela se fait par extrapolation d'un indice de 1,03 qui est recommandé par l'OMS par canal de l'Institut National de Statistique (INS). Nous avons préféré de prendre cela telle que la ZS la présente dans les différents rapports pour avoir une idée sur la population que la ZS couvre.

-33-

3.6 Croissance de la population de la ZS

Le développement accéléré des agglomérations dû à l'exode rural a favorisé la croissance des certaines entités administratives qui n'étaient pas prévues du plan cadastral, c'est le cas notamment de la ZS Boma qui connait également des problèmes très sérieux sur le plan de l'évolution démographique ; et ce pour cette raison que la ZS de Boma utilise un taux d'accroissement de 1,03% qui est un taux édicté par le niveau central pour avoir la population annuelle.

Données socioculturelles

3.7 Donnée Taux de scolarisation/alphabétisation : 60%

- Religions : chrétiennes (catholique, protestante, et autres), musulmane

- Groupes ethniques : YOMBE, BAKONGO, WOYO et autres

Hygiène et assainissement du milieu : service OVD et Mairie, génie militaire, environnement, urbanisme et habitat

3.8 Les partenaires intervenant dans le domaine de la santé au niveau de la ZS de Boma

Partenaires

Domaine d'intervention

Observation

CTB ASSNIP 1

Appui global dans la mise en oeuvre de la SRSS

 

CESVI

Lutte contre le paludisme, coïnfection TUB/VIH

 

TLMI

Lutte contre la tuberculose

 

BDOM

Les Orphelins, enfants, vulnérables (O.E.V)

 

UNICEF

Les O.E.V et l'appui des vaccins, VIH

 

SOLIPRO

Lutte contre le VIH

 

OMS

La surveillance intégrée des maladies

 

Source : Plan de développement ZS de Boma p.5

Commentaire :

Ce tableau reprend les différents partenaires qui appui la zone de santé, cela montre dans quelle limite chaque partenaire donne son appui au niveau de la zone pour le bien-être de la population toute entière de la ville de Boma.

-34-

3.8 Situation épidémiologique en 2009

Maladies

Cas

Décès

Observation

1

Paludisme

49.299

318

 

2

Rougeole

3

0

 

3

Infection respiratoire Aigue(IRA)

2.388

25

 

4

Diarrhée Sanglante

28

0

 

5

Paralysie Flask Aigue (PFA)

0

0

 

6

Maladies Sexuellement Transmissibles (MST)

1.629

 
 

7

Diarrhée Simple

1.629

0

 

8

Tuberculose (TBC)

457

40

 

9

Anémie

2.538

55

 

10

VIH/SIDA

295

15

 

11

Hypertension

1.208

18

 

12

Diabète

2.861

27

 

13

Fièvre Typhoïde

1.962

0

 

Sources : Rapport annuel ZS de Boma 2009 p.20

Commentaires :

La situation épidémiologique de la ZS de Boma a été dominée en 2009 par les pathologies suivantes : le paludisme, les infections respiratoires aigues, les anémies, les hypertensions, le diabète, la Fièvre typhoïde, les diarrhées simples et sanglantes, la tuberculose, le VIH/SIDA, et la rougeole.

Du point de vue de la morbidité les pathologies les plus dominantes en ordre décroissante sont :

Ø Le paludisme repartis de façon homogène dans les aires de santé avec une incidence plus chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes (75%) et survenant de façon aléatoire tous au long de l'année.

Ø Les I.R.A survenue saisonnière surtout en début de saison sèche (juin, juillet) et concernant surtout les enfants. Il faudra noter la notification de 936 cas de grippes dont certains échantillons prélevé pour les examens ne sont pas encore revenu.

Ø Les anémies souvent associé au paludisme et à la grossesse atteint les enfants et les femmes enceintes.

Ø Le diabète en hausse grâce a une meilleure notification des cas du fait de la présence d'une unité des soins au diabétique spécialisé au sein

-35-

de l'HGR, il faut noter une forte proportion des patients hors Zone (45%).

Cette situation dans la zone de santé de Boma est le reflet de la situation du Bas-Congo en particulier et de la RDC en général bien entendu un peu plus accentuer à la périphérie, cela est dû également à l'exode rural et aux mouvements migratoires. Tel est le cas de la ZS de Boma ou les pathologies dominantes déciment la population. Mais on peut aussi citer d'autres facteurs connexes à savoir :

· L'absence totale de voiries revêtues

· L'approvisionnement insuffisant en électricité et en eau potable

· L'infrastructure routière et sanitaire insuffisant...

3.9 Situation socio-économique

L'étude montre qu'au fur et mesure qu'on s'éloigne du centre d'instruction le nombre de gens diminuent à l'inverse de nombre d'ouvriers non qualifiés. Durant cette étude nous avons constaté que cette population tend vers une acculturation Kinoise c'est-à-dire la copie des mentalités des habitants de Kinshasa. Ceci se remarque par les refus presque généralisé des jeunes à travailler aux champs. Tous espèrent trouver satisfaction dans les commerces locaux dont le brillant demeure le BILOKOS au port.

Un inventaire aléatoire effectué nous a permis de constater que 2 sur 5 jeunes travaillent au port international et devant quelques parcelles on trouve les histoires ou biens de seconde mains à vendre qui proviennent de l'Europe.

Tous les autres travaillent au sein des différentes entreprises de la place entre autres :

Ø LES HOPITAUX

Ø La BRALIMA

Ø RVM

Ø ONATRA

Ø CARIGRESSE

Ø OFIDA

Ø OCC

Ø DIOCESE

Ø Etc...

-36-

En conséquence, l'aptitude ou la capacité de gens à payer les soins de santé est faible.

3.10 Organisation Managériale et Administrative de la Zone de Santé de Boma

3.10.1 Cadre de Gestion

La ZS de Boma est l'une de zone dans la province du Bas-Congo qui expérimente la Stratégie de Renforcement du système de Santé (S.R.S.S) politique édictée par le Ministère de la Santé. Cette stratégie vise à créer le cadre référentiel dans lequel seront menées des interventions synergiques visant l'amélioration de l'état de santé de la population. Elle est un instrument d'intégration pour toute intervention des partenaires qui travaillent an partenariat avec le Ministère de la santé.

La ZS de Boma est pour le moment cochée par les membres de l'équipe cadre qui a pour mission d'assurer le pilotage du développement de la ZS entant qu'un système qui offre des soins de qualité, globaux, continus et intégré.

Cette équipe cadre est composée :

· Médecin chef de Zone (coordonateur)

· Médecin Directeur de l'Hôpital Général de Référence

· L'Administrateur Gestionnaire de la Zone de santé

· 1 Médecin du staff médical de l'HGR comme Secrétaire

· Superviseur principal de la ZS

· La Directrice de nursing de l'HGR

Les membres de cette équipe ont pour fonctions :

· La planification

· Prestation des soins à l'HGR

· Formation du personnel de la ZS

· Supervision et audit médical

· Gestion des ressources Humaines, Matérielles, Financières

· Recherches opérationnelles

· Assurance qualité

· Revue des dossiers hospitaliers et la coordination

· Archivage et stage

-37-

3.10.2 Structure de gestion de la ZS de Boma

Organisationnellement, la ZS de Boma est sous tutelle d'un médecin chef de Zone qui assure les responsabilités administratives et sanitaires. Il coordonne et planifie toutes les activités de la zone de santé et aussi contrôle l'exécution des décisions venant d'ordre hiérarchique et l'établissement des rapports annuels.

3.10.3 les organes administratifs de la ZS de Boma

§ Le conseil d'Administration

§ Le comité de Gestion

3.10.3.1 Le Conseil d'Administration

C'est l'organe de l'orientation de la politique sanitaire qui approuve le plan d'action y compris le budget et contrôle son exécution. Il est composée de :

· Médecin Inspecteur Provincial qui délègue le pouvoir au Médecin Inspecteur du District Sanitaire.

· Médecin Chef de Zone

· L'Administrateur Gestionnaire de la Zone de santé

· Les Médecins Directeurs des hôpitaux (Etat ou privés)

· Représentant des partenaires

· Le Maire de la ville de Boma ou son représentant

· Représentant des églises toutes confondues

· Représentant des infirmiers Titulaires

· Président de la F.E.C

· Représentant de la communauté

Le conseil d'Administration a pour fonction de :

· Valider le plan d'action de la ZS.

· Evaluer les activités et les niveaux de réalisation du plan d'action.

3.10.3.2 Le comité de Gestion

Il assure la gestion technique des services ainsi que la gestion des ressources humaines, matérielles, et financières de la zone de santé, il élabore les prévisions budgétaires et en assure l'exécution après leur approbation par conseil d'Administration de la ZS.

-38-

Il est composé de :

· Médecin Chef de Zone

· Administrateur Gestionnaire

· Superviseurs

· Médecin Directeur des hôpitaux

· Secrétaire de l'équipe Cadre de la Zone de Santé (ECZ)

· Comptable

· Les infirmiers Titulaire des aires de santé

· Responsable de la pharmacie ou Gestionnaire de stock du dépôt pharmaceutique

-39-

Figure : 4 Organigramme de la ZS de Boma

CONSEIL D'ADMINISTRATION

COMITE DE GESTION

EQUIPE CADRE DE LA ZONE

SUPERVISEURS

GESTIONNAIRE DE STOCK (PHARMACIE)

COMPTABILITE

SECRETARIAT

CHAUFFEURS

SENTINELLE

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CRITIQUE ET RECOMMANDATIONS

Les soins de Santé Primaires en tant que Stratégie destinée à mettre à la disposition de la population particulièrement l'accessibilité financière, de soins de santé jugés essentiels peuvent avoir des incidences réelles sur la santé dans la mesure où ils visent un nombre restreint de problèmes de santé qui peuvent être empêché par le biais d'intervention simple et relativement peu couteuse.

Cette conception ne cadre malheureusement pas avec la situation de la Zone de Santé de Boma.

Par ailleurs, pour qu'il ait cette accessibilité financière, la Zone de Santé de Boma devra négocier des prix raisonnables avec les tiers payant (la communauté) en leur proposant un moyen de paiement optimum sous l'angle de l'accessibilité financière.

Nous proposons aux autorités de la Zone de Santé de Boma de créer des mutuelles de santé, des plantations pour la population qui font des champs pour permettre à la population un moyen de paiement optimum sous l'angle de l'accessibilité financière en recourant aussi à la pèche si possible.

Pour qu'il y ait l'accessibilité financière cela demande la sensibilisation de tout le monde sur ce, nous préconisons :

§ La mise sur pied des mutuelles de santé

§ Participation de tout le monde à la pèche, agriculture et élevage

§ Plaidoyer aux différents partenaires pour subventionner les médicaments, et autres intrants dans les différentes formations médicales

§ L'Etat doit prendre ses responsabilités en appuyant les formations médicales en ce qu'il faut pour le bon fonctionnement de celles-ci.

§ Instaurer le système de la tarification forfaitaire pour permettre à la population de faire face aux soins de santé.

Pour réaliser cette accessibilité financière dans la Zone de Santé de Boma, en définitive, la participation de tout le monde est requise.

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CONCLUSION GENERALE

Notre travail qui sanctionne la fin de notre cycle de Licence en Management, a porté sur l'accessibilité Managériale aux soins de Santé pour l'émergence Intégré de la population de Boma.

Le concept de « Santé pour tous » signifie que la santé soit mise à la portée de chaque individu. Il n'est pas, par ce fait, un objectif fixe et limite, mais un processus conduisant à l'amélioration progressive de la santé de tous les individus.

Pour atteindre cet objectif est la santé pour tous, les soins de santé primaire constituent la pierre angulaire de la réussite.

L'étude que nous venons de mener, sans nous prévaloir d'avoir abordé d'une manière exhaustive le sujet, nous a permis de dégager les facteurs qui affectent négativement l'accessibilité financière, une des conditions pour la réussite des S.S.P.

Dans le premier chapitre, l'approche conceptuelle, nous a définis les termes permettant de comprendre l'étude.

Le deuxième chapitre a bien décortiqué l'accessibilité managériale aux soins de santé dans la dite zone de santé. Ceci nous a permis de voir si la population de la Zone de santé de Boma a accès financièrement aux soins. Nous avons vu que l'accessibilité financière n'est pas assuré par rapport au revenu supposé être consacrée aux soins de santé par cette population. Aussi nous avons préconisé la création des mutuelles de santé, la participation de tout le monde à l'agriculture, la pèche et l'élevage, ces moyens qui peuvent permettre à la population de faire face aux différents problèmes de la santé.

Le dernier chapitre qui est le troisième, description du cadre d'étude a brossé l'organisation administrative de la zone de santé de Boma, le profil démographique de la Zone de santé et les situations socio-économique et sanitaire de cette même Zone de santé. Ce chapitre nous a permis de bien étudié le milieu dans lequel nous avons mené nos investigations.

Une distinction se trouve être établie entre les expressions « Soins médicaux » et «  Soins de santé ».

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En effet, les soins de santé peuvent être définis comme une série d'activités simples en aucun cas de nature médicale, visant à la satisfaction des besoins sanitaires de base des individus des familles et de la communauté ainsi qu'à l'amélioration de la qualité de la vie.

Les soins de santé comprennent ainsi en plus des aspects curatifs et préventifs auquel se limitent les soins médicaux, les actions promotionnelles et réadaptatives.

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BIBLIOGRAPHIE

A. OUVRAGES

1. GENIER & ZOLA : Enquête sur l'utilisation des services de santé, Louvain

2. CULLOUGH : «  Les soins communautaires » in Hôpital Africain, Kinshasa, 1974, p.28

3. Wikipédia, l'encyclopédie libre

4. G.Bressy et C. Konkuyt : Management et économie des entreprises, Editions Sirey, 2008

5. Etienne Rodin, Editions Homnisphères : Produisez, Consentez - Critique de l'idéologie managériale, 2008

6. Jean-Pierre Thiollet, Les risques du manager, Azad Kibarian et Collection Lire Agir, Editions Vuibert, 2008

B. PUBLICATIONS DE L'OMS

1. OMS/FISE : Déclaration d'ALMA ATA Soins de Santé Primaire, série santé pour tous, Genève, 1974.p.54

2. OMS : « Elaboration d'indicateurs pour la surveillance continue des progrès réalisés dans la voie de la santé pour tous d'ici l'an 2000. » «  série Santé pour tous » n° 4 Genève 1981.p.6

3. OMS : « Analyse du contenus des huit composants essentiels des S.S.P, Genève, 1981, p.23

4. Financement des services de santé « Série de rapport techniques »

5. OMS : «  Soins médicaux en zone rurale in cahiers technique AFRO n° 10 Brazzaville 1975. p. 3

6. OMS : Développement et Santé n° 133 février 1998, p.28

7. OMS/Fise : Déclaration d'ALMA ATA, soins de Santé Primaire série  « santé pour tous »

N° Genève 1978, p 4.

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C. ARTICLES DE REVUES, COURS ET MEMOIRES

1. RIOLLACI : Administration hospitalière première partie. UNIKIN 1995-1996

2. D.G MAMBA : cours Management approfondie 1er Licence UNIC

Boma 2008-2009

D. RAPPORT ET AUTRES DOCUMENTS OFFICIELS

1. SANRU : Soins de Santé Primaire en milieu rural Kinshasa, 1986, p.2

2. Ministère du Plan : Plan quinquennal 2000-2005 du développement socio-économique, p.225

3. Ministère de la Santé : Stratégie de Renforcement du Système de Santé (SRSS), septembre 2009 p. 3

4. Département de Santé Publique  « Colloque des personnels de santé sur la situation sanitaire du ex Zaïre (RDC) du 24 au 29 mai 1981 à Kinshasa, p24-29.

5. Plan d'action du Ministère de la Santé 1999-2000, p8

6. Plan de développement quinquennal de la Zone de Santé de Boma (2008-2012) p.5

7. Plan d'action Zone de Santé de Boma 2009 p. 4

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LISTE DES FIGURES

Figure n° 1 : Carte géographique de la Zone de Santé de Boma

Figure n° 2 : Pyramide schématisant le système des S.S.P dans une Z.S

Figure n° 3 : Tarif des actes médicaux des C.S de la Z.S Boma

Figure n° 4 : Organigramme de la Zone de Santé de Boma

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1 : Répartition de la population de la Zone de Santé de Boma

Tableau n° 2 : Les partenaires intervenant dans les différents domaines au

niveau de la Zone de Santé

Tableau n° 3 : Situation épidémiologique en 2009 au niveau de la Zone de

Santé

Tableau n° 4 Tableau synthèse de dépouillement des résultats après enquête

Tableau n° 5 : Tarif des actes médicaux applicable à la Zone de Santé Boma

IV

LISTE DES ABREVIATIONS

1. % : Pourcentage

2. A.G : Administrateur Gestionnaire

3. A.S : Aire de Santé

4. AC : Ancien Cas

5. ASSNIP : Appui aux Systèmes de Santé du Niveau intermédiaire et

Périphérique

6. B.C.Z.S : Bureau central de Zone de Santé

7. B.D.O.M : Bureau Diocésain des OEuvres Médicales

8. C.A : Conseil d'Administration

9. C.G.Z.S : Conseil de Gestion de la Zone de Santé

10. C.H : Centre Hospitalier

11. C.N.A.E.A : Comité national de l'Eau et l'Assainissement

12. C.S : Centre de Santé

13. C.S.I : Centre de Santé Intégré

14. C.S.R : Centre de Santé de Référence

15. C.T.B : Coopération Technique Belge

16. CEPLANUT : Centre de Planification en Nutrition

17. D.G : Directeur Général

18. DIEPA : Décennie de l'Eau potable de l'Assainissement

19. F.E.C : Fédération des Entreprises du Congo

20. F.L : Formule Leucocytaire

21. F.V : Frottis Vaginal

22. G.B : Globule blanc

23. G.E : Goutte épaisse

24. H.b : Hémoglobine

25. H.G.R : Hôpital Général de Référence

26. I.M : Injection Musculaire

27. I.R.A : Infection respiratoire Aigu

28. I.V : Injection Vaines

29. INS : Institut National des Statistiques

30. M.C.Z : Médecin Chef de Zone

31. M.S T : Maladie Sexuellement transmissible

32. N.C : Nouveau Cas

33. O.M.D : Objectif du Millénaire de développement

34. O.M.S : Organisation Mondiale de la Santé

35. P.E.V : Programme Elargie de Vaccination

36. P.F : Planification Familiale

37. P.F.A : Paralysie flasque Aigue

38. P.N.D.S : Plan National de Développement

39. P.S : Poste de santé

40. R.D.C : République Démocratique du Congo

41. RDV : Rendez-vous

42. S.M.I : Santé Maternelle et Infantile

43. S.R.S.S : stratégie des Renforcements du Système de Santé

44. S.S.P : Soins de Santé Primaire

45. SANRU : Santé Rurale

46. SOLIPRO : Solidarité Protestante

47. T.B.C : Tuberculose

48. UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

49. V.S : Vitesse sédimentaire

50. Z.S.R : Zone de Santé Rurale

51. Z.S.U : Zone de Santé Urbaine






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