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Variabilité climatique et parasitémie: l'incidence du régime de la brume sèche sur les épidémies dans l'extrême- nord Cameroun

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par Bienvenu MARQUIS
Université de Yaoundé I - Diplome d'études approfondies en géographie 2010
  

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4-2. Approches écobiologique et cyndinique

C'est ici qu'il convient d'évoquer la notion de risque sanitaire qui désigne « la probabilité d'un évènement sanitaire défavorable ou un facteur qui augmente cette probabilité » (OMS 2002). Wackermann (2004 : 321) distingue l'évènement sanitaire défavorable du facteur qui augmente cette probabilité, le premier étant une affection et le deuxième un élément jouant un rôle dans l'évolution ou le déclenchement d'une maladie. C'est dans cette optique que Ozer, Bodart et Tychon (1990) dans leur étude citée plus-haut, affirment que, pour ce qui est de la santé humaine, la pollution de l'air par une importante concentration en particules solides promeut les infections respiratoires, les maladies cardiovasculaires et bien d'autres troubles. Ils disitnguent les particules en suspension totale (PST) des particules respirables (PM10) et montrent qu'une augmentation de 7,66% des maladies respiratoires et de 4,92% de la mortalité totale durant le passage des poussières désertiques originaires de Mongolie, ont été mises en évidence par autres auteurs tels que Boudel et al. (1994) qui reproduisent un tableau succinct de la liste détaillée des effets des différents niveaux de concentration en PM10, établi aux Etats-Unis.

Dans le cadre du projet de surveillance de la qualité de l'air dans les pays développés, une centrale électrique dotée de deux stations météorologiques, a été construite dans le bassin atmosphérique d'El Jadida au Maroc. Les deux stations météorologiques avaient pour mission d'évaluer et de mesurer les SO2 et MOx, le total des particules en suspension (PST) et PM10. Le système fonctionne depuis une dizaine d'année

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et affiche un bilan très satisfaisant, en termes de fiabilité. En plus, il a été établi que les poussières dont le niveau de concentration peut être occasionnellement élevé certains jours sont naturellement apportées par le vent.

L'influence des aérosols sur les pathologies humaines, a aussi été relevée par Harant et Delage (1984). Les aérosols désignent l'ensemble des particules très fines, microscopiques, solides ou liquides, en suspension dans un gaz ou un mélange de gaz. Ces particules peuvent contenir des microorganismes pathogènes tels que les bactéries à l'état de spores ou des champignons microscopiques. Ces auteurs affirment que les dangers les plus évidents sont représentés d'une part par les gaz toxiques, d'autre part, par les gouttelettes de Pflügge qui sont des particules microscopiques de salives et de sécrétions rhinopharyngées saturées de microbes s'échappant lors d'une simple conversation, au courant de la toux et qui peuvent dépasser le chiffre d'un million lors d'un seul éternuement. Ce phénomène est surtout observable aux voisinages immédiats des personnes malades ou des porteurs sains. Les plus fines de ces gouttelettes resteront en suspension dans l'air pendant plusieurs jours, les autres agents pathogènes suffisamment résistants, seront remis en suspension dans l'air à l'occasion d'un balayage.

Le vent quant à lui, bénéfique quand il chasse les brouillards chimiques ou dilue rapidement le dioxyde de carbone, peut devenir parfois très dangereux. En effet, quelques bactéries et surtout des spores de champignons, peuvent être entraînées à des centaines de kilomètres en conservant parfois leur vitalité. Le vent de sable sont ici soupçonnés de favoriser les infections, notamment les épidémies de méningite célébro-spinale dans le Sahel chez des sujets jusqu'à lors porteur saints. Pour sa part, Derruaux (2005) dans une optique écologique considère d'abord l'homme comme un animal dont l'organisme est plus ou moins adapté au milieu. Ensuite, l'approche écologique considère l'homme comme un élément de l'équilibre biologique de tous les êtres vivants dont certains sont ces concurrents sinon ses ennemis, notamment les microbes. Un autre point de vue plus global qui tient compte du social et du culturel, est celui de l'épidémiologie.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand