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La médiation familiale face à  la singularité des problématiques et des situations familiales

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par Chloé DONVAL
Institut des sciences de la famille- Lyon - Diplôme d'état de médiateur familial 2011
  

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II. Modèles théoriques : définitions, points communs.

Le développement théorique du processus m'amène à mettre en avant la singularité de chaque médiateur. Ceux-ci sont issus de formations très variées et le diplôme d'état est une manière d'homogénéiser les pratiques. Cependant, malgré un processus de médiation familiale commun, il existe bon nombre de modèles théoriques et donc de pratiques différentes. Les modèles sont nombreux, voici certains d'entre eux :

ñ La Médiation Transformative par Joseph FOLGER et Robert A. BARUCH BUSH (1994)

ñ Le Modèle du Cycle de la Médiation de Thomas FUITAK

ñ La Négociation Raisonnée de FISHER et URY

ñ Le Modèle Groupal Narratif de Liliana PERRONE

Chaque médiateur, avec ses apports théoriques, va s'identifier à un modèle qui l'aidera dans sa pratique comme référence de son cheminement et du développement du processus. Chaque modèle possède des spécificités, des approches particulières du conflit et de la manière de l'apaiser. Ce sont aussi des manières différentes d'appréhender la question de la singularité de chacun. Voici quelques éclairages sur ces différents modèles théoriques :

1. La médiation transformative

La médiation transformative a été développée par Mariane SOUQUET à partir des théories de l'EMPOWERMENT de R.A. BARUCH BUSH et J.P. FOLGER, San Francisco,1994. Elle repose sur deux concepts-clés : la responsabilisation et la reconnaissance. Le médiateur encourage ici les participants à la médiation à assumer leurs responsabilités et à reconnaître leurs besoins et leurs sentiments réciproques. Selon FOLGER et BUSH, les médiateurs familiaux qui se concentrent sur les possibilités de transformation qu'offre le processus de médiation aident leurs clients non seulement à conclure des ententes équitables, mais aussi à mieux se respecter personnellement et mutuellement. L'objectif étant de faire apparaître les racines du conflit, le souci du médiateur n'est pas tant d'aboutir à un accord que de transformer le plus profondément possible la façon dont les personnes perçoivent le conflit et dont elles se comporteront à l'avenir. Un regard plus positif du conflit, transforme la vision des participants.

2. La négociation raisonnée

Pour le développement de ce concept, voici une synthèse de ce qu'ont écrit Annie PABU et Pierrette BONNOURE-AUFIERE dans « le guide de la médiation familiale ».

La négociation raisonnée est « l'épine dorsale » de la médiation familiale. Ce concept trouve son encrage dans les idées de Mary PARKER FOLLET, conseillère en management et pionnière de la théorie des organisations du point de vue des relations humaines en 1924, puis est développé en 1982 par Roger FISHER et William URY.

Le premier grand principe est de traiter différemment les questions des personnes et leur différent. Il s'agit ici de distinguer la problématique présentée en début de médiation et qui fait conflit, des forces invisibles opérant entre les participants : la perception, l'affectivité et la communication. C'est pourquoi il est essentiel que le médiateur distingue, dans ce que lui présentent les personnes, où se situe l'enjeu réel.

Le second grand principe est de se concentrer sur les intérêts en jeu et non sur les positions de chacun. Ici, l'une des tâches la plus importante du médiateur est de parvenir à comprendre les besoins qui animent le négociateur. Il peut ainsi déceler les motivations profondes des personnes à travers l'expression de leurs craintes et de leurs désirs. Il s'agit ici pour le médiateur de mettre en lumière les intérêts communs des personnes et pour cela il est nécessaire que celles-ci aient une définition commune du problème avant d'entrer dans la phase des négociations. Le médiateur doit fonder son action sur des bases positives et non sur les positions exprimées au départ.

Le troisième principe est d'élaborer une gamme d'options. La négociation raisonnée invite les participants à élaborer une gamme d'options et d'accepter de cesser de s'accrocher à une solution privilégiée. Il s'agit donc pour les personnes de se détacher de leur position initiale.

Le quatrième principe consiste à, quand les désaccords subsistent, exiger l'utilisation de critères objectifs, comme les besoins de l'enfant par exemple. En effet, dans la situation où les personnes restent sur leur position et n'aboutissent pas à une entente, la négociation raisonnée suggère de trouver une manière de faire ou un critère objectif sur lesquels les participants pourraient s'entendre. Par exemple amener les personnes à réaliser que si elles ne trouvent pas d'accord mutuel en médiation, leur conflit sera jugé au tribunal et il faudra alors qu'elles acceptent la décision du magistrat.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams