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La médiation familiale face à  la singularité des problématiques et des situations familiales

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par Chloé DONVAL
Institut des sciences de la famille- Lyon - Diplôme d'état de médiateur familial 2011
  

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3. Le cycle de la médiation

Voici les trois principaux principes de ce modèle :

ñ « Le moins est le plus » : moins le médiateur s'appuie sur des moyens externes, plus il gagne en authenticité et plus il est en interaction directe avec les parties.

ñ « le paradoxe du vide » : moins le médiateur en sait, plus il est efficace. Ce vide sert les intérêts de tous.

ñ « Si vous ne savez quelle direction vous prenez, vous n'arrivez pas à destination » ce qui met en avant la nécessité pour le médiateur d'organiser les entretiens, de priorisé les thèmes à aborder.

Le modèle du cycle de la médiation est composé de quatre phases principales et du point de catharsis20(*).

è Phase 1 : quelle est la réalité que les parties choisissent d'apporter en médiation ?

è Phase 2:quels sont leurs principaux intérêts, et quelles sont les idées que se font les parties de la situation ?

è Le point de catharsis : l'identification des émotions attachées aux intérêts en jeu.

è Phase 4 : quelles options faut-il prendre en considération parmi les différentes solutions possibles ?

è Phase 5 : quel plan d'action mettre en place pour créer une nouvelle réalité ?

4. Le modèle groupal narratif

Il est développé par Liliana PERRONE, Psychologue clinicienne, Thérapeute individuel de couple et de famille, Médiatrice familiale.

Ce modèle est dit « groupal » car il tient compte du fait que l'émergence et le maintien d'un conflit au sein du couple parental, est un résultat construit par deux personnes au moins : pouvant être les membres du couple, mais aussi la famille, les parents, les enfants, les professionnels, les amis. Il est dit « narratif » parce qu'il fait référence à la manière de penser ou de parler des membres de ce groupe au sujet des événements qu'ils vivent. En effet, une femme blessée et trahie par son mari, va expliquer sa situation, une première fois à sa meilleure amie, par exemple : Là, elle va chercher ses mots, réfléchir à ce qu'elle a vécu, aux difficultés qu'elle rencontre, aux blessures qu'elle porte. Puis quelques jours plus tard, elle va à nouveau exposer sa situation à une autre personne ; son discours va alors être un peu plus construit que la fois précédente et ainsi de suite, à chaque fois qu'elle parlera de son mari, son argumentaire à son égard, sera de plus en plus précis et de moins en moins nuancé. Nous voyons bien ici, que la pensée de cette femme va se structurer au regard de l'histoire qu'elle raconte à l'autre. C'est en cela que ce modèle est groupal et narratif.

Ce modèle se base sur l'idée que ces narratives sont en grande partie un produit groupal.

Ce modèle se base sur deux registres : le « registre de changement dans la construction de la réalité » et le « registre d'aide à la négociation ». Dans le registre de changement de la construction de la réalité, le premier point est « l'exploration de la construction de la réalité de chaque acteur et mise en avant des récits dominants ». C'est à travers le discours des participants que le médiateur pourra entendre ces « récits dominants » qui peuvent être par exemple, l'égalité parfaite pour l'hébergement alterné des enfants, la déception, le sentiment d'être une mauvaise mère, la trahison...

Le second point est « l'exploration du système de croyance », il s'agit de l'ensemble des valeurs qui constitue la grille à travers laquelle chaque individu observe le monde et tout ce qui s'y trouve, y compris lui-même. Le médiateur va donc explorer ces croyances de sorte à ce qu'il soit assuré que ses interventions soient compatibles avec les valeurs de chacun des participants. En effet, les personnes peuvent intégrer une vision un peu différente seulement si celle-ci respecte leurs système de croyance.

Le troisième point est « la réalisation des interventions visant l'émergence des récits alternatifs ». Ici, le médiateur va mettre l'accent sur ce qui n'est pas perçu par les personnes, ce qui est exceptionnel, ce qui est différent du récit principal de manière à leur permettre de s'interroger sur leur discours en vue « d'amoindrir son extrême cohérence ». Il s'agit de mettre un peu de doute, d'ouvrir quelques portes pour chacun puisse à un moment donné, changer sa vision ; du problème, des interlocuteurs, d'eux-mêmes et de leur relation.

Le quatrième point est « la réalisation des interventions visant la construction d'un récit commun en vue de la prise de décisions et la mise en place des accords ». Le médiateur, tout au long du processus participe à la mise en évidence des éléments narratifs qui peuvent être communs aux récits des deux partenaires, et de cette manière, il permet aux participants d'avoir une vision suffisamment commune de la réalité pour pouvoir engager des négociations.

Le second registre « aide à la négociation » se compose de quatre étapes : « exploration des besoins », « exploration des possibilités », « prise de décisions et construction de règles de fonctionnement », « rédaction de l'accord de médiation ». Ces étapes sont relativement similaires au développement du processus de Michèle SAVOUREY décrit plus haut, c'est pourquoi je ne les développerai pas à nouveau.

* 20 Cf. annexe

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand