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La place de l'Afrique centrale dans l'architecture de paix et de sécurité africaine (APSA)

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par Rahim Jhan NGUIMBI
Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) - Master 2, contentieux international 2012
  

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V- PROBLEMATIQUE

Déterminer la place de l'Afrique centrale dans l'architecture de paix et de sécurité de l'Union Africaine, en matière de paix et de sécurité, n'est pas évident, tant sur le plan juridique, institutionnel, opérationnel ou politique. Croire le contraire d'emblée pourrait receler des germes de naïveté.

Il sied de noter au préalable que l'architecture de paix et de sécurité de l'UA n'est pas sans liens avec le Conseil de Sécurité des Nations Unies (CSNU). A cet égard, l'article 17 du Protocole du CPS est d'une clarté essentielle quand il dispose que « (...) le CPS coopère et travaille en étroite collaboration avec le CSNU, qui assume la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales ». En outre, un ensemble d'actes confortent cette idée. C'est, entre autres, la résolution 1809 du CSNU, du 17 avril 200850(*), qui indique un rapport hiérarchique entre les deux organisations. D'ailleurs, bien que des missions singulières soient menées par l'UA (AMISOM en Somalie51(*) et MUAS au Soudan par exemple), certaines sont conjointes-cas de la MINUAD au Soudan.

Aussi, à propos de son lien spécifique avec l'Afrique centrale, il semble indéniable, au regard de nombreuses affirmations doctrinales, que l'Afrique centrale est, non pas en tant que réalité géographique et culturelle, mais en tant que région définie par le traité d'Abuja en vue de bâtir la Communauté Economique Africaine (AEC), un démembrement de l'UA.

Mais cette ambition d'ordre économique se vérifie-t-elle en matière de paix et de sécurité, quand on sait que l'article 16 du Protocole du CPS relie clairement l'APSA aux Mécanismes régionaux de paix et de Sécurité, non pas explicitement aux régions ni aux CER ? Aussi, et c'est là la problématique essentielle, quels sont les éléments théoriques et matériels qui servent de base et expliquent l'ancrage de l'Afrique centrale à l'APSA ? Au demeurant, quel rôle y joue-t-elle ?

VI- HYPOTHESES

Quelques réponses provisoires méritent d'être énoncées car, comme disait Claude Bernard, « à ne pas savoir ce que l'on cherche, on risque de ne pas savoir ce que l'on trouve ».52(*)

Une hypothèse de moindre importance à nos yeux serait celle qui consiste à montrer que la région Afrique centrale est un pilier de l'AEC, donc de l'UA et que son mécanisme de paix et de sécurité, un maillon de l'APSA. Si cela ne saurait être récusé, un tel travail ne se résumerait qu'à défoncer des portes déjà ouvertes.

Par contre, l'hypothèse la plus pertinente pour nous est celle qui donne à la science et au praticien les bases juridiques qui permettent d'asseoir la conviction que l'Afrique centrale est un démembrement de l'APSA. Dans cette hypothèse, deux approches semblent s'imposer à l'issue de nos analyses : l'une théorique et l'autre pratique. En phase avec la première, il nous paraît convenable d'exposer les fondements qui permettent d'affirmer que l'Afrique centrale, à travers la CEEAC et le COPAX, n'est définitivement, en dépit de nombreuses réalités tendant à l'atténuer, qu'un démembrement de l'APSA.

Dans la deuxième, l'hypothèse théorique de la place de l'Afrique centrale mérite d'être confortée et vérifiée à l'aune de la pratique ou de la quête de son effectivité réelle ou supposée. En clair, la deuxième partie devrait pouvoir montrer la jouissance par l'Afrique centrale de cette place théorique ; qu'elle s'est effectivement adaptée aux exigences de l'APSA ; qu'elle s'est approprié les règles juridiques et les mécanismes opérationnels de l'APSA. Toutefois, cela n'irait pas sans montrer les limites que cette appropriation peut comporter et les remèdes à en suggérer.

* 50 Le Conseil de Sécurité « se déclare résolu à prendre des mesures efficaces pour resserrer encore les relations entre l'ONU et les organisations régionales, en particulier l'UA », in résolution 1809, citée par Stéphane TREMBLAY, « chronologie du maintien de la paix, du 16 juillet 2007 au 15 juillet 2008 », Guide du maintien de la paix 2008-2009, Athéna éditions, Québec 2009, p. 159.

* 51 L'UA appelle l'ONU, le 14 aout 2007, à envoyer un soutien à l'AMISSOM. Cf. Stéphane TREMBLAY, Guide du maintien de la paix 2008-2009, Athéna éditions, Québec 2009, p. 159.

* 52 Ibid., p.27.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault