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La place de l'Afrique centrale dans l'architecture de paix et de sécurité africaine (APSA)

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par Rahim Jhan NGUIMBI
Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) - Master 2, contentieux international 2012
  

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Paragraphe 2 : Les principaux écueils et limites juridiques

Parmi les principaux écueils et limites juridiques, il convient de relever ceux inhérents aux principes et enjeux juridiques adoptés dans le cadre de l'OUA et de l'UA, considérés ici comme étant multilatéraux (A) puis ceux qui relèvent des principes et enjeux juridiques découlant des rapports bilatéraux des Etats (B).

A. Les principes et enjeux juridiques multilatéraux

D'abord, les principes posés par l'article 4 (a), (b) et (g), qui se résument généralement, et respectivement, de façon confondante, complexe et quasi-contradictoire (que sont respectivement, l'égalité souveraine, le respect de la souveraineté nationale et l'interdépendance entre les Etats membres ; l'uti possidetis juris, l'intangibilité ou le respect des frontières héritées de la colonisation ; la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats), ne favorisent pas, en eux-mêmes, la cohérence de la mécanique de l'architecture de paix et de sécurité de l'UA. Il est difficile, en effet, de concevoir, à cet égard, l'intervention des troupes de la FAA dans des Etats d'Afrique centrale blottis sous les différents principes ci-dessus évoqués (particulièrement, le respect de la souveraineté, la non-ingérence, l'intangibilité ou le respect des frontières héritées de la colonisation).

En outre, lorsque cet article laisse planer, en son point (h), la possibilité ou le « droit de l'Union d'intervenir dans les Etats membres », il va jusqu'à limiter cette intervention « dans certaines circonstances graves » qui se réfèrent aux crimes contre l'humanité. Il reste à savoir comment imaginer l'hypothèse d'une intervention dans un ou plusieurs Etats membres en conflit, sous l'alibi que les belligérants se rendent coupables de crimes de guerre ou de génocide, alors même que ces Etats sont couverts par les principes opposés, soit de non-ingérence, soit du respect de la souveraineté, entre autres.

En somme, ces principes demeurent, non seulement, de véritables limites à l'action cohérente de l'APSA et de ses démembrements, mais ils traduisent aussi, en réalité, une contradiction ou un dilemme. En fait, les Etats de l'UA et des CER sont partagés entre deux théories des Relations internationales : le réalisme (d'où la défense et la préservation de la souveraineté des Etats membres ; mais aussi la volonté d'assurer la paix par la force - cas de la MINUAD au Soudan, de l'AMISOM en Somalie, de l'intervention aux Comores en 2008, de l'intervention envisagée au Mali et en Guinée Bissau à la suite des coups d'Etat successifs, entre le 21 mars et fin avril 2012, entre autres) et le libéralisme (d'où l'article 4 (h), l'interventionnisme dans le cadre de la responsabilité de protéger ou la volonté d'assurer la stabilité interne, meilleur gage de préservation des droits de l'homme et du développement).

Par ailleurs, il ne nous semble pas sans intérêt de nous interroger sur la complexité et la lourdeur du mécanisme juridique existant. La dualité persistante des textes qui organisent les deux architectures de paix et de sécurité mérite d'être résorbée, au profit d'une architecture juridique unique ou homogène, combinant les textes des CER et ceux de la CEA, quitte à établir des mécanismes clairs de coercition et de sanction en cas de violation de ceux-ci, par la conclusion d'accords bilatéraux divergents par exemple.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway