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Problématique de la structuration des organisations communautaires: cas de l'Association des Organisations Professionnelles Paysannes ( AOPP )

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par Mamadou Alpha COULIBALY
Université de Bamako ( Mali ) - Maà®trise en sociologie 2003
  

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CHAPITRE II : PRESENTATION DE L'AOPPN ET DU PROGRAMME DE PROFESSIONNALISATION

2-1. Présentation

Depuis les années 1980 suite à l'avènement des programmes d'ajustement structurel et du retrait progressif de l'Etat de la plupart des missions qui étaient siennes. La majeure partie des structures organisationnelles paysannes érigées par les administrations et les programmes de développement agricole n'ont pas résistés. D'autres organisations plus indépendantes et fondées sur des intérêts partagés de leurs membres ont commencé à émerger et certaines commençaient déjà à se rassembler et à former des ensembles.

C'est ainsi qu'avant la fin de la décennie 1980, l'Etat malien pensa à chapeauter tous ces mouvements paysans qui pullulaient ; ainsi a été créé le réseau des chambres d'agricultures avec comme définition « la chambre d'agriculture est l'expression de l'universalité du monde rural et unique cadre de représentation de défense des intérêts et de règlement des problèmes qui se posent au monde rural », doté d'une administration, d'un budget et d'un siège fourni par l'Etat. Curieusement dans les textes la représentation les OP n'était que la sixième dans les instances de décision ce qui rendait nulle leur efficacité dans la structure.

C'est dans une telle situation que des OP non satisfaites de ce sort qu'on voulait leur réserver, ont décidé de se rencontrer d'abord pour échanger sur leurs problèmes puis progressivement naissait l'idée d'une faîtière : l'AOPPN.

C'est en janvier 1993 que pour la première fois s'est tenue à Zura dans la 4ème Région du Mali une première réunion d'OP composée de syndicat de cotonnier, de groupements de banques de céréales, d'associations des producteurs de céréales, d'éleveurs, de coopératives de maraîchers - planteurs, d'associations villageoises.

Deux autres rencontres ont suivi et ont permis de mûrir l'idée de se constituer en fédération. Le groupe a pris d'abord le nom de commission paysanne qui a institué une régularité dans les rencontres entre OP.

Dans la même période certaines des OP dans cette dynamique avaient des partenariats en particulier avec des AFDI (Agriculteurs français et Développement International) qui savaient que la coopération française avait pris une option nette en faveur du soutien financier à la professionnalisation des regroupements de petits producteurs en Afrique.

Les AFDI en collaboration avec ce qui était alors la « commission paysanne du Mali » décidèrent le montage d'un programme de professionnalisation qui a eu son financement. L'avantage avait été que le programme a été bâti en souplesse autour d'idées- forces.

Ces grandes orientations laissaient assez de marges pour des OP ne se trouvant pas encore dans une structure formelle qui n'ont pas un programme fixe et qui ont très peu de compétence en gestion de fonds.

Ainsi il a été décidé pour que le programme soit une réussite de le doter non seulement d'un fonds d'appui souple mais aussi d'une cellule technique et d'un dispositif de décision entièrement entre les mains des paysans eux-mêmes.1(*)

- Le fonds d'appui aux initiatives paysannes est de l'argent disponible et accessible aux OP à condition qu'elles-mêmes jugent pertinente la réalisation de l'action en question. Il est ouvert à l'ensemble des OP du Mali sur la base de leurs demandes

- La cellule technique : constituée d'un expatrié paysan français avec une longue expérience dans les OP et d'un leader paysan Malien recruté pour la circonstance. Ces deux seraient entièrement à la disposition des OP pour les tâches administratives et la tenue de la comptabilité.

- Le dispositif de décision : il est composé de responsables paysans au nombre d'une personne par région, désignée par les OP de cette région. L'ensemble de ces délégués paysans se réunit et statue sur la validité ou non des demandes des OP sur la base de critères déterminés de façon consensuelle entre les OP.2(*)

Les critères qui avaient été définis et auxquels les demandes devaient répondre au moins sont :

- Que la demande vienne d'une OP sur la base de préoccupations réelles.

- Que l'action en question soit une activité de paysans et entre dans le cadre de ce qu'ils font habituellement.

- Que l'action puisse donner envie aux autres paysans de bouger, de faire la même chose ou d'autres choses plus intéressantes ;

- Que l'action puisse aller dans le sens du changement des relations avec les autorités et les services techniques.

- Que la demande ait été examinée analysée et approuvée par les paysans à la base.

* 1 Document : Rapport d'activités 2004 AOPP

* 2 Document : Rapport d'activités 2004 AOPP

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote