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La gestion du risque de financement dans une institution de micro finance: cas de la CLCAM de Cobly au Bénin (Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel )

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par Laurent YOKOUA NAMBIMA
Université de Parakou ( Bénin ) - Maà®trise en science de gestion option finance et comptabilité 2006
  

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B-revue de littérature

Le concept de gestion du risque de façon générale est très utilisé en gestion et en finance en particulier. Nous ne pourrons aborder la gestion du risque de financement en micro finance sans faire une revue de quelques auteurs qui ont déjà abordé ce problème.

Craig CHURCHUL et Dan COSTER (2000) dans « Manuel de gestion des risques en micro finance » je cite « le risque est l'exposition à une forte probabilité de perte. Ce n'est pas une mauvaise chose en soit. Il est vrai qu'il est indispensable de prendre des risques pour la bonne marche des activités de micro crédits mais il est très important de prendre des risques calculés. Ceci réduit la probabilité de réaliser des pertes et minorise le degré de la perte au cas où celle-ci arrivait ». De cette citation il ressort que la gestion du risque à une grande importance dans les activités des IMF et de ce fait elle implique la prévention des problèmes potentiels et la décision anticipée. Pour eux la gestion du risque en micro finance est un processus continu car la vulnérabilité change avec le temps. Ils proposent trois étapes pour gérer un risque :

1. identifier les vulnérabilités actuelles et futures ;

2. suivre l'efficacité des contrôles ;

3. concevoir et mettre en oeuvre les contrôles pour mitiger les risques.

Pour ces mêmes auteurs, le premier pas pour limiter le risque de financement implique le choix des clients pour s'assurer qu'ils ont la volonté et la capacité de rembourser le prêt. Ainsi pour analyser le profil du client par rapport au crédit, ils proposent l'utilisation des cinq C pour une meilleure identification du client (Caractère, Capacité, Capital, Cautionnement, et Condition).

Pour Claude ROYER, dans « calcul, analyse et gestion de portefeuille à risque » la gestion du risque de portefeuille doit être évaluée à travers trois ratios :

1. ratio de portefeuille à risque ;

2. ratio des paiements en retard ; et

3. ratio du taux de recouvrement.

Pour lui le PAR est important pour mesurer le risque actuel et les pertes potentielles à venir. Ce ratio indique la situation présente et nous informe des conséquences si rien n'est entrepris pour corriger la situation. Cet auteur, met l'accent sur le critère d'évaluation du risque de financement sans proposer des outils pour la réduction de la probabilité de réalisation du risque.

Pour ODJO D. et GBOSSAME B. (2000), dans «  la FECECAM-Bénin face à la gestion des risques liés à l'obtention d'une ligne de crédit extérieur » je cite «  le bon fonctionnement des opérations de crédit dépend en partie du sérieux avec lequel les dossiers de crédits ont été analysés. Il dépend également de l'évolution du secteur d'activité de l'emprunteur et de tout autre événement pouvant influencer le cours normal de ses activités ». Ainsi, l'offre de crédit doit être reposée sur une analyse rigoureuse du risque lié au crédit. Le crédit ne peut être offert que sur la base de critères économiques et non ethniques.

Pour AGBODAN M. M. et AMOUSSOUGA G. F. (1995), dans « les facteurs de performance de l'entreprise, paris » les dérapages en matière d'offre de crédits constituent la source principale de la mauvaise gestion dont souffrent les banques. Ils conduisent le plus souvent à des défaillances fréquentes des débiteurs et donc à l'enregistrement des impayés.

Ces auteurs montrent encore l'importance d'une bonne gestion du risque dans l'octroi de crédits pour dire qu'une mauvaise gestion du risque peut conduire à la faillite des IMF.

Pour aborder dans le même sens AMADOU S. A. (2000), dans « mobilisation de l'épargne et octroi de crédit dans le département de l'Atacora, cas des CLCAM de Djougou,Péhunco et de Pensoulou » a montré que l'analyse des impayés issus des opérations de crédit s'explique par le manque de formation sur la gestion des crédits à l'endroit des bénéficiaires de crédit, l'insuffisance du suivi de l'emprunteur. Ainsi, pour réduire la probabilité de perte, il faut une bonne formation et suivi de l'emprunteur.

Pour Henri Dommel, dans « méthode et outils de gestion du risque dans les institutions de micro finance : cas du F I D A » il faut une mise en place des systèmes de garanties pour une bonne gestion du risque dans les institutions de micro finance.

Graham A. N. Wright et Léonard Mutesasira, dans « l'épargne des pauvres et ses risques relatifs » trouvent qu'il faut gérer le risque de financement en utilisant les moyens traditionnels à savoir :

1. connaissance de l'emprunteur ;

2. application des plafonds d'endettement ;

3. prise de garanties.

Denis PESHE et Dominique LESAFFRE dans « micro finance et sécurisation du crédit aux exploitations familiales » trouvent qu'il faut sécuriser le crédit en utilisant des politiques de gestion de risque et des fonctions de garantie et sécuriser les revenus par les couvertures des risques individuels et la gestion des risques covariants (adopter les stratégies de diversification des activités productives).

Au regard de cette revue, le risque a une incidence cruciale sur l'activité des IMF. Il affecte l'efficacité et l'efficience de ces institutions. De ce point de vue, le point de départ de la gestion du risque est la détermination des menaces au succès de l'activité. Ainsi il faut élaborer des stratégies et des plans pour tenter d'éliminer les risques identifiés afin d'aider à prendre des décisions éclairées.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon