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La législation haà¯tienne à  l'épreuve de la violence conjugale

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par Sagine BEAUZILE
Université publique du sud aux Cayes Haà¯ti - Licence en sciences juridiques 2012
  

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Introduction Générale

1. OBJET D'ETUDE : la législation haïtienne à l'épreuve de la violence conjugale

Dans le monde entier, depuis des temps immémoriaux, la violence conjugale sévit dans de nombreuses familles. Elle est présente dans toutes les sociétés1(*) et au sein de toutes les classes sociales2(*). Elle touche les gens de tous âges, hommes où femmes. Personne n'est donc à l'abri, ni aucun pays n'est exempt. Aux Etats-Unis, en France comme en Haïti, les femmes sont constamment exposées aux actes de violence masculine. Par conséquent, la violence conjugale est un fléau mondial répandu à travers le monde notamment en Haïti. Selon Kay Fanm, une organisation de défense des droits des femmes, la violence envers les femmes est un problème sérieux en Haïti. La violence conjugale et « passionnelle » fait partie du quotidien des femmes haïtiennes3(*). Elle est l'une des réalités tragiques qui menacent de plus en plus l'équilibre de  la cellule familiale.4(*)

Notre travail, traite principalement de la violence conjugale au sein des couples hétérosexuels, c'est-à-dire la violence exercée par un partenaire sur l'autre. À l'occasion, nous parlerons de la violence exercée par les hommes à l'endroit des femmes. Car dans la réalité, plus de femmes que d'hommes sont victimes des actes de violence conjugale et les conséquences sont plus sérieuses pour le sexe féminin que pour le sexe masculin. La violence conjugale se présente sous plusieurs formes: morale, physique, économique, verbale, psychologique, sexuelle, politique et religieuse. Les femmes sont humiliées, battues, maltraitées exploitées, violées, abusées, agressées et même tuées par leur mari.

Beaucoup d'efforts sont consentis pour que les sociétés admettent l'égalité des femmes avec les hommes, mais sans grands effets. Dans beaucoup de pays, spécialement Haïti, un changement de mentalité est un long processus. Même chez les femmes aujourd'hui encore, certaines ont peur ou hésitent à dénoncer les actes de violence qu'elles subissent. Par conséquent, aux grands maux les grands remèdes : des mesures drastiques et nécessaires s'imposent pour freiner ce phénomène qui cause tant de ravages dans les vies, dans les familles et dans la société haïtienne.

2. PROBLEMATIQUE

La violence conjugale est très compliquée. Elle tire son origine dans le patriarcat. L'homme veut toujours dominer sa femme. L'éducation, la famille, le milieu social, les genres d'amis fréquentés, l'école sont autant de facteurs qui peuvent générer la violence conjugale. Car, lorsqu'un enfant ne reçoit pas une éducation parfaite, grandit dans un environnement, un entourage belliqueux, fréquente n'importe qui, l'on ne peut attendre en retour que violence de la part de cet enfant.

La violence conjugale reste un tabou jusqu'à présent. Pourtant, il doit préoccuper tout le monde. De par son ampleur, on peut même avancer qu'elle est devenue une culture. En Haïti, la violence conjugale est considérée comme une affaire familiale.

Malgré les exploits réalisés, pour renforcer les lois en vue de la combattre, rien n'a changé. Les gouvernants imbus de cette évolution, ne font rien de concret. Certains juges paraissent malhonnêtes quand ils statuent sur des cas relatifs à la violence conjugale faite aux femmes. Cette situation fait problème et suscite notre questionnement : l'évolution phénoménale de la violence conjugale en Haïti plus particulièrement aux Cayes, véritable défi pour la société, ne mérite-t-elle pas une solution urgente ?

* 1 Rapport de 1996 du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la violence à l'égard des femmes, soumis à la Commission des Nations Unies sur les droits de la personne (E/CN.4/1996/53), par. 22. Se reporter aussi à Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 1999, p. 17-19.

* 2 Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2000, p. 16. Voir aussi Linda MacLeod, Pour de vraies amours... Prévenir la violence conjugale, Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme, juin 1987, p. 21; Linda MacLeod, La femme battue au Canada : un cercle vicieux, Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme, janvier 1980, p. 14-16.

* 3 JEANTY, Yolette, Andrée, « Haïti : l'organisation Kay Fanm dit Non à la violence! Oui pour le vivre ensemble » dans Kay Fanm, Alter Presse, 25 novembre 2005, p.2-5, http://www.alterpresse.org/ imprimer. php 3id_id article=3657

* 4 ASMA, Ridane et WAFA, Attyaoui, « Violence conjugale Rompre le mur du silence », dans le Renouveau, janvier 2010, 2-12p. www.le renouveau.com.tn/index2php.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo