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Efficacité biocide des extraits de tephrosia vogelii et de zingiber officinale sur la croissance in vitro de mycosphaerella fijiensis, agent causal de la maladie des raies noires du bananier.

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par Joël MUKENDI
Université de Kinshasa RDC - Ingénieur agronome 2011
  

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INTRODUCTION

Le bananier (Musa sp.) est une plante essentiellement alimentaire cultivé pour son fruit consommé comme banane fraiche (banane dessert) ou cuite (banane plantain et autre banane à cuire) ou même consommé comme fritte. Mûre, la banane peut servir à la fabrication de la farine. Verte, elle est utilisée pour préparer des cossettes séchées, mais aussi on y extrait du jus (Mboho, 2007).

La banane est un fruit hautement énergétique (Anonyme, 2010a). Selon Sivirihauma (2008), les fruits de banane contiennent entre 25 et 30 % d'eau, 1.6% des protéines, 0.5% des lipides, 25% des glucides et 0.8% de cendres. Les bananes sont riches en Ca, P et en vitamines A, B et C. Elle contient certains composés vitaminés U (contre les ulcères) et la sérotonine qui augmente la pression sanguine.

La banane constitue non seulement un aliment, mais aussi une véritable source de revenu (Teycheney et al., 2007). Nyabyenda (2005) indique que sur le plan africain, la production de bananes et plantains est assurée principalement par l'Ouganda, le Rwanda, la République Démocratique du Congo (RDC) et le Cameroun. Cependant, on assiste depuis quelques décennies à une diminution de la production dans les grandes zones productrices. Selon Lassoudière (2010), en 1971, la production africaine de bananes et plantains représentait 47% (soit 9,5Mt) de la production mondiale, a baissé jusqu'à atteindre 29 % (soit 31,1Mt) en 2005. Ce qui se traduit par une baisse de 18% d'apport de la production africaine dans la production mondiale.

Cette baisse de production est liée d'une part au non respect des pratiques phytosanitaires, à la baisse de fertilité du sol, à l'utilisation des techniques culturales non appropriées, à l'absence des cultivars résistants et à la dégénérescence des cultivars ; et d'autre part, à l'explosion des maladies et ravageurs (Ndungo, 2008). D'après Jones (2000a), les maladies et ravageurs constituent une menace grandissante pour les petits et grands producteurs, et peuvent provoquer des pertes catastrophiques. Selon le même auteur, des nombreux systèmes de production de bananes sont menacés par des épidémies provoquées par des champignons phytopathogènes.

Parmi les maladies qui menacent la culture de banane, la maladie des raies noires (MRN) ou Cercosporiose noire causée par Mycosphaerella fijiensis est la contrainte la plus dévastatrice et la plus agressive rencontrée chez le bananier (Stierle et al., 1991 ; Mourichon et al., 1997 ; Ploetz et Pegg 2000 ; Champion, 2009). Les attaques de la MRN se traduisent par la diminution de la surface photosynthétique des feuilles, provoquant ainsi le mûrissement précoce des fruits et des pertes de rendement atteignant parfois 50% (Mourichon et al., 1997).

La lutte contre la MRN est essentiellement chimique. Cependant, cette méthode de lutte a un coût élevé et la fréquence d'application entraîne l'apparition des souches résistantes aux fongicides. En plus, l'impact des traitements a des profondes répercussions sur l'environnement et sur la santé humaine (Anonyme, 2010a). L'agent pathogène a un potentiel élevé d'adaptation à des conditions nouvelles de climat, fongicides ou de génotypes de la plante hôte (Ploetz, 2000). Ceci est amplement démontré par la perte d'efficacité de certains groupes de fongicides chimiques tels que les triazoles et benzimidazoles utilisés dans la lutte chimique (Guzmán et al. 2000 ; Romero, 2000).

La recherche de nouveaux produits d'origine naturelle ne polluant pas l'environnement et disponible à moindre coût représente un élément important de l'agriculture durable (Sanchez Rodriguez et al., 2002). Actuellement, des chercheurs et producteurs travaillent ensemble pour développer des solutions alternatives et innovantes permettant de réduire l'utilisation des pesticides dans la protection des bananeraies (Anonyme, 2010b).

Des études antérieures menées sur des biopesticides ont démontré des vertus biocides de plantes telles que Zingiber officinale et de Tephrosia vogelii dans la lutte contre quelques champignons comme Alternaria solani (Luyeye, 2010) sur la tomate, Helminthosporium oryzae sur le riz, Colletotrichum gloesporiodes sur le manguier, et Cercospora sp. sur l'arachide (Stoll, 2002). L'hypothèse de cette étude se fonde sur le fait que si les champignons précités ne peuvent se développer sur des milieux de culture contenant des extraits de Z. officinale et T. vogelii, il est également vrai que M. fijiensis ne peut s'y développer.

Le présent travail s'est fixé comme objectif d'évaluer l'efficacité des extraits de Z. officinale et T. vogelii sur la croissance Mycosphaerella fijiensis en culture in vitro. Outre l'introduction, notre travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre traite de la revue de la littérature, le second chapitre développe le matériel et méthodes, et le troisième chapitre présente les résultats et leur discussion. A la lumière des résultats obtenus, une conclusion et quelques suggestions mettront un point final au présent travail.

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