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Analyse du déséquilibre économique au Rwanda.

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par Jean Paul NIYONILINGIYE
Université libre de Kigali Rwanda - Licence en économie 2006
  

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III.3.Conséquence du déficit budgétaire sur la croissance économique

L'incapacité des pouvoirs publics de recevoir à court terme les recettes publiques et dans une moindre mesure l'insuffisance des réductions des dépenses de l'administration a entraîné une explosion des déficits budgétaires. Pour combler ces déficits, les pouvoirs publics ont recours aux avances de la banque centrale, soit auprès des banques commerciales ou des secteurs privés non bancaire, soit procédé à l'endettement extérieur ou encore l'augmentation des impôts.

III.3.1 Le déficit budgétaire et l'effet inflationniste

Le gouvernement peut financer une augmentation du besoin d'emprunt du secteur public par la vente des titres à la BNR ou par les recours direct aux avances de cette dernière. Ce qui lui évite de placer un montant équivalent de titres sur le marché financier. Cette création monétaire entraîne une hausse des dépenses en valeur nominale qui a un caractère inflationniste sauf si elle a pour contrepartie une augmentation de l'offre intérieure ou des importations. Donc, il a une relation entre les déficits budgétaires et la monnaie de la banque centrale. Dès lors, les politiques monétaires et budgétaires sont étroitement reliées. Enfin, si la masse monétaire supplémentaire est distribuée sous forme d'une hausse de revenus et entraîne une augmentation de besoins de consommation, il en résultera une accélération de la hausse des prix d'où on parlera de l'inflation. La hausse généralisée des prix s'appelle donc l'inflation ; ce phénomène constitue une des principales préoccupations des économistes et des décideurs économiques.

III.3.1.1 Evolution de l'inflation au Rwanda.

L'inflation est mesurée par l'indice des prix à la consommation (IPC). L'IPC est une moyenne pondérée des variations des prix d'un panier des biens et services entre une période dite de base et une période dite coura nte. Il figure parmi les indicateurs principaux qui permettent d'apprécier la situation économique d'ensemble et de décider ou de prendre certaines mesures

Tableau 19: Indice des prix à la consommation dans la circonscription urbaine de Kigali : base mars-juin 1989.

Années

IPC

Taux d'inflation

1985

116.45

1.88

1986

115.03

-1.22

1987

119.91

4.24

1988

123.70

3.16

1989

124.73

0.83

1990

129.97

4.20

1991

155.47

19.62

1992

170.21

9.49

1993

191.44

12.47

1994

314.0

-

1995

380.71

98.87

1996

408.93

7.41

1997

458.06

12.01

1998

483.53

6.22

1999

474.76

-21.42

2000

493.32

3.91

2001

509.88

3.36

2002

519.99

1.98

2003

558.70

7.45

2004

115.7

10.9

Source : BNR, département de change.

NB : - pour l'année 1994, IPC est estimé par le FMI.

- les moyennes annuelles de 1995 et 1997 sont calculées respectivement sur 9 et 10 mois.

- pour l'année 1994 le taux d'inflation n'a été publié.

Comme il ressort de ce tableau, l'indice moyen annuel des prix à la consommation qui avait baissé de 1.07% en 1986, a enregistré une augmentation de 4.09% en 1987, taux particulièrement faible par rapport aux taux des pays envoie de développement non producteurs du pétrole et les autres pays africains. Après la dévaluation de 40% de FRW intervenue dans le cadre du programme d'ajustement structurel adopté par l'Etat à la fin de 1990, une autre hausse sera enregistrée à la fin de 1990 et aura des répercussions sur le niveau général des prix de l'année 1991. Au cours de cette période, le taux d'inflation est passé de 4.20% à 19.62%.

Suite à une nouvelle dévaluation de Frw de 15% en 1992, les prix des produits importés ont progressé de 12.5% , alors que ceux des produits mixtes et locaux accusaient respectivement une hausse de 7.7% et 6.7% , soit un taux moyen annuel de 9.49%. La hausse du niveau général des prix a atteint 12.47% en 1993, s'est maintenue au taux moyen mensuel de 1.05% de janvier à mars 1994, juste avant la rupture de la série de l'indice des prix suite aux tragiques événements qui ont éclaté en Avril de la même année. Le taux d'inflation a atteint un niveau considérable en 1995, soit 98.87%, qui a été dû aux événements catastrophiques de la guerre, du génocide et des massacres de 1994. Puis, il a ensuite atteint une baisse considérable de 7.41% en 1996. en 1997, l'inflation a augmenté jusqu'à atteindre un taux de 12% à cause surtout des produits locaux dont les prix ont augmenté de 30% à la fin de l'année. Le taux d'inflation mesure par l'IPC était de 2.1%en 2000, une augmentation substantielle par rapport à celui de 1999 qui était de -2.1% (une augmentation nette de 3.3%). cela était principalement dû à la hausse des prix internationaux du pétrole et de la dépréciation du franc rwandais.

La hausse généralisée observée depuis 2001 s'est accélérée en 2004 et il y a lieu de souligner qu'en général elle a continué à prendre sa source beaucoup plus dans la faiblesse de l'offre sur le marché des produits locaux même si l'inflation importée consécutive notamment à la flambée des prix du pétrole n'est pas négligeable dans les tensions inflationnistes sur le marché interne des biens et des services de consommation finale. Le taux d'inflation mesuré par l'indice des prix à la consommation est toujours croissant d'une année à une autre avec un taux en moyenne de près de 10.9% sur toute la période sous l'étude. Le taux d'inflation se définit en effet comme étant le mouvement persistant à la hausse du niveau général des prix et a comme conséquence majeure la baisse du pouvoir d'achat de la population. la conclusion à tirer des statistiques mises en exergue ci-dessus , c'est le fait qu'en définitive , l'inflation soit moins due à l'inflation importé qu'à une combinaison du financement monétaire du déficit et des récoltes vivrières moyennes du fait de mauvaise pluviométrie

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