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L'union africaine à  l'épreuve de la démocratie

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par christelle GBOH
Université catholique de l'Afrique de l'ouest- Unité universtaire d'Abidjan ( Côte d'Ivoire) - Maitrise en droit- option : relations diplomatiques et consulaires  2010
  

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B-DES EXEMPLES DE MISSIONS D'APPUI A LA PAIX

L'Union a effectué quatre missions d'appui à la paix. Ce sont celles du Burundi, du Soudan, de la Somalie et des Comores. Les trois premières s'inscrivaient dans le cadre d'une interposition entre les parties belligérantes et la dernière dans le cadre d'une imposition de la paix. Cependant dans le cadre de notre étude, nous n'en considérerons que deux. Celle du Burundi et du Soudan.

La mission africaine au Burundi (MIAB) fut créée par l'Union Africaine le 3 février 2003. Elle fut la première mission de l'union. Elle prit fin le 1er juin 2004 avec le déploiement de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Burundi (ONUB). Dans ses principaux objectifs, la MIAB devait fournir un appui aux initiatives relatives au désarmement et à la démobilisation ainsi que des conseils pour la réintégration des combattants ; mettre tout en oeuvre pour créer les conditions favorables à l'établissement d'une mission de maintien de la paix des Nations unies ; et contribuer à la stabilité politique et économique au Burundi. Pour ce faire, elle avait pour mandat :

· d'établir et maintenir la liaison entre les parties ;

· de contrôler et vérifier la mise en oeuvre des Accords de cessez-le-feu des 7 octobre et 2 décembre 2002. ;

· de faciliter les activités de la Commission mixte de cessez-le-feu et des Comités techniques pour la mise en place et la restructuration des forces nationales de défense et de police.

À la fin de l'année 2003, la MIAB comptait 2 645 hommes.83(*) Elle comptait aussi 43 observateurs militaires venus du Bénin, du Burkina Faso, du Gabon, du Mali et de la Tunisie.

Une autre mission fut entreprise par l'UA en Somalie. Elle fut baptisée AMISOM : AFRICAN MISSION IN SOMALIA. La chute du régime de Siad BARRE en 1991, est suivie de 15 ans de chaos, de nombreux prétendants au pouvoir s'entredéchirèrent, pour gouverner. Une situation qui perdure depuis près de 18 ans. En vue de la résolution de cette crise, l'ONU y déploya deux missions de maintien de la paix84(*) disposant d'un mandat coercitif. Une mission de l'Union fut alors dépêchée sur les lieux : l'AMISOM. Elle s'attèle au rétablissement de l'ordre dans le pays et soutient le gouvernement de transition. L'AMISOM a été instituée le 19 janvier 2007 par le CPS de l'UA lors de sa 69ième session et autorisé par le Conseil de sécurité de l'ONU le 20 février par la résolution 1744. Son mandat initial est de six mois en attendant sa relève par une mission de l'ONU.

Cependant, cette relève n'a jamais eu lieu, car matériellement non viable selon M. Koffi ANNAN, l'ex-secrétaire des Nations unies. Le mandat de l'AMISOM été prorogé à cinq reprises par le Conseil de sécurité. Les résolutions 1772 (20 août 2007), 1801 (20 février 2008), 1831 (19 août 2008) et 1872 (26 mai 2009) ont prorogé de six mois chacune le mandat de la mission. La résolution 1910 votée le 28 janvier 2010, la dernière en date touchant au mandat de l'AMISOM, autorise les États membres de l'UA à maintenir l'AMISOM jusqu'au 31 janvier 2011. D'ici là, l'AMISOM, a pour mandat d'aider à la stabilisation, à la sécurisation, à la reconstruction et au développement tout en facilitant l'aide humanitaire. Elle a pour ce faire mandat d'utiliser « toutes les mesures nécessaires85(*) » pour s'acquitter de sa mission.

En date du 20 mai 2010, 6 120 soldats étaient déployés pour le compte de l'AMISOM, ce qui représente 76,5% des effectifs autorisés. Ces éléments proviennent essentiellement de l'Ouganda, du Burundi, du Cameroun, du Ghana, du Sénégal et de la Zambie. Par ailleurs, sur les 270 policiers civils autorisés pour l'AMISOM, 40 ont été déployés par le Burundi, le Ghana, le Nigéria, l'Ouganda, la Sierra Leone et la Zambie pour entreprendre des programmes de formation destinés à la police somalienne. Les conditions drastiques de vie des troupes ne favorisent pas l'envoi d'autres forces, mais l'ONU soutient de façon indéniable l'AMISOM sur le terrain.

De toutes ces missions, l'on retient que l'UA essaie d'être présente toutes les fois qu'un conflit se présente sur le continent. Elle procéde, pour résoudre ces conflits, par les moyens de la diplomatie ou par l'envoi de force de maintien de paix dans les zones en conflit.

* 83 Fournis par l'Éthiopie, le Mozambique et par l'Afrique du Sud.

* 84 Le Conseil de sécurité de l'ONU autorise une première mission de paix en Somalie, sur la base de la résolution 751 du 24 avril 1992. Celle-ci avait pour mandat de surveiller le respect du cessez-le-feu à Mogadiscio. En août 1992, le mandat et les effectifs d'ONUSOM I ont été élargis de manière à lui permettre de protéger les convois humanitaires et les centres de distribution dans l'ensemble de la Somalie.

Le 3 décembre 1992, la situation s'étant détériorée, le Conseil de sécurité adopte la résolution 794, autorisant les États membres à créer la Force d'intervention unifiée (UNITAF) afin d'« employer tous les moyens nécessaires pour instaurer aussitôt que possible des conditions de sécurité pour les opérations de secours humanitaire en Somalie ». mais l'UNITAF tirant à sa fin, le CS crée une deuxième opération de l'ONU en Somalie, le 26 mars 1993, avec la résolution 814. Elle prend fin le 2 mars 1995.

* 85 Résolutions 1744, au paragraphe 4, et 1772, au paragraphe 9 du conseil de sécurité.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard