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L'union africaine à  l'épreuve de la démocratie

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par christelle GBOH
Université catholique de l'Afrique de l'ouest- Unité universtaire d'Abidjan ( Côte d'Ivoire) - Maitrise en droit- option : relations diplomatiques et consulaires  2010
  

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B-LA CHARTE, UNE COQUILLE VIDE

Quinze instruments de ratification sont requis pour que la charte puisse entrer en vigueur. La ratification est nécessaire pour respecter les formes internationales d'entrée en vigueur des traités. Mais connaissant sans doute, la réticence des Etats à l'application de la démocratie, seulement quinze instruments sont requis. En effet, ne demander que quinze instruments de ratification alors que l'union africaine compte 53 Etats est assez révélateur. Malheureusement, ce nombre à peine équivalent au tiers des Etats membres n'a pu être réuni jusqu'à ce jour. Seuls trois Etats l'ont effectivement ratifiée. Or, ce nombre restreint de ratification, est une limite à l'application de la CADEG. Elle se trouve donc inefficace et vidée de son contenu.

Aussi, pour pouvoir agir contre les Etats dans lesquels des changements anticonstitutionnels ont été avérés, l'UA est obligée de s'appuyer sur d'autres bases juridiques. A cet effet, les textes tels les déclarations d'Alger et de Lomé sont les plus utilisés. Cependant, ces textes ont des sanctions minimales notamment la suspension de participation aux réunions des organes de l'organisation et l'interdiction de recrutement de personnel originaire dudit pays. De même, ils sont essentiellement portés sur les coups d'Etats et les sanctions qui en découlent. Or, lutter contre les coups d'Etats s'avère insuffisant, vu les méthodes d'accès anticonstitutionnels du pouvoir qui se diversifient de plus en plus. Autrement dit, les putschistes perfectionnent de plus en plus leurs méthodes anticonstitutionnelles d'accession au pouvoir. Ces dernières s'éloignent fortement de la catégorie de coups d'Etats. L'exemple du Togo est très illustratif en l'occurrence. En effet, suite au décès de Eyadema père, Eyadema fils s'est vu porté à la tête du pays par les militaires. Or selon la constitution togolaise en son article 65, seul le président de l'Assemblée nationale peut assurer l'intérim en cas de vacance du pouvoir.

Il faut alors actualiser les sanctions liées aux changements démocratiques. L'Union Africaine en pris conscience. D'où les nombreuses solutions qu'elle propose au sein de la CADEG. Ainsi, elle invite les Etats à adopter de leur propre chef la démocratie. Elle y étend les sanctions contre les Etats anti-démocratiques. Par ailleurs, elle ne limite plus ses sanctions aux coups d'Etats.

Toutefois, ces solutions malgré leur pertinence ne produisent pas d'effet. La charte reste lettre morte à défaut de ratification. Elle est certes un document à l'actif de l'UA, mais est pour l'heure une coquille vide.

Ainsi sans ratification, tout le développement fait en la matière risque de n'être d'aucune utilité. On assiste alors à l'anéantissement de tous les sacrifices et efforts consentis par les Etats membres pour l'élaboration de cette charte.

Toutefois d'autres difficultés empêchent la démocratie de véritablement s'instaurer sur le continent.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe