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L'union africaine à  l'épreuve de la démocratie

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par christelle GBOH
Université catholique de l'Afrique de l'ouest- Unité universtaire d'Abidjan ( Côte d'Ivoire) - Maitrise en droit- option : relations diplomatiques et consulaires  2010
  

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PARAGRAPHE II: UNE UNION AFRICAINE BEAUCOUP PLUS CREDIBLE ET FORTE

L'adaptation de la démocratie par l'Union Africaine met en relief un certain nombre de principes assez innovateurs. Il s'agit en particulier des sanctions antidémocratiques et de l'implication de l'Union dans la vie politique de ses Etats membres. Normes typiques à l'organisation panafricaine. Toutefois pour mener à bien cette politique, l'Union doit être forte et crédible. Elle aura donc besoin d'une politique financière assez rigoureuse (A) et de véritablement agir contre les Etats « voyous » (B).

A-L'ETABLISSEMENT D'UNE POLITIQUE FINANCIERE RIGOUREUSE

Pour mener à bien leurs activités, les organisations ont besoin de moyens financiers conséquents. A l'instar de celles-ci, l'Union Africaine en a nécessairement besoin pour financer ses activités. Aussi, a-t-elle mis sur pied une politique tendant à récolter des fonds. En l'espèce, il s'agit des cotisations des Etats membres, des aides financières accordées par d'autres organisations ainsi que les sanctions financières contre les Etats anticonstitutionnels. En dépit de cette politique, l'organisation reste financièrement faible. Pour cause, les Etats membres ne paient pas leurs cotisations. Nous noterons à cet effet, au titre du bilan budgétaire de 2007 qu'une vingtaine de pays africains, membres de l'Union africaine (UA) cumulaient des arriérés de cotisation estimés à plus de 19 millions de dollars113(*). Ce sont : Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République Centrafricaine, Tchad, Côte d'Ivoire, Djibouti, Egypte, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Niger, Sierra Leone, Tanzanie, et Tunisie114(*).

De plus, l'Egypte, qui accusait plus de 5 millions de dollars d'arriérés, contribue à hauteur de 15% du budget total de l'organisation panafricaine, tandis que le Gabon est à 0,62%, le Cameroun à 1,5% et la Côte d'Ivoire à près de 1,61% de taux de contribution115(*). Pour sa part, la République Centrafricaine, qui représente 0,11% de quotité du budget global de l'UA, traîne une ardoise de plus de deux millions de dollars d'arriérés. La Tunisie, avec 2,96% de quote-part dans le budget de l'organisation continentale, cumule un arriéré de près de 7 millions de dollars auquel s'ajoute une contribution souscrite de l'ordre de 2,8 millions dollars non encore libérée.

Le budget 2007 de l'UA s'élevait à plus de 54 millions de dollars, essentiellement constitué de contributions des Etats membres.

Face à cette situation, l'Union est en devoir de renflouer son budget. Ce renflouement lui permettra en plus, de mener à bien ses activités d'être plus forte, imposante sur le continent. Un meilleur recouvrement des cotisations des Etats membres doit donc être effectué.

Pour ce faire, l'Union a limité la participation de chaque Etat au prorata de son de son développement économique116(*). Toutefois, les Etats trainent encore les pas, ne payant pas leurs cotisations comme nous avons pu le constater ci-dessus. En ce cas, L'Union est obligée de recourir à la baisse de son budget comme ce fut le cas en 2009. Cette action, quoique salutaire pour les Etats membres limite l'UA dans la réalisation de ses objectifs. En outre, l'Union tend à se tourner vers les OI partenaires pour le financement de ses activités. Cette aide ne favorise, pour ainsi dire, pas l'autonomie et l'autorité de l'organisation panafricaine.

L'Union peut recourir aux sanctions contre les Etats non à jour de leurs cotisations. Des sanctions existant déjà, celles-ci devront être renforcées. Nous proposons à cet effet, la levée des immunités diplomatiques des Etats qui ne seront pas à jour, lors du bilan de l'Union jusqu'au recouvrement complet des cotisations antérieures et présentes. Relativement à l'ONU en difficulté financière, Jean-François MURACCIOLE affirma que « la maîtrise des finances constitue l'un des principaux défis que l'O.N.U. devra relever dans les années à venir »117(*). Nous pouvons dire sans risque de nous tromper qu'il en sera de même pour la jeune O.I. qu'est l'Union Africaine.

Les finances étant au beau fixe, l'UA travaillera avec efficacité et atteindra ainsi ses objectifs.

* 113 Soit 8.645.000.000 FCFA

* 114 Selon le rapport sur les contributions soumis au Conseil Exécutif de l'UA qui au soir de sa 11ème session dans la capitale ghanéenne

* 115 Voir annexes sur les contributions de l'UA.

* 116 Voir annexes sur les contributions de l'UA.

* 117 Kadja Sély DAKOURI, Le Conseil de Sécurité et le maintien de la paix, Maîtrise des Relations Diplomatiques et Consulaires, UCAO-UUA, 2009-2010, p. 36.

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