WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'union africaine à  l'épreuve de la démocratie

( Télécharger le fichier original )
par christelle GBOH
Université catholique de l'Afrique de l'ouest- Unité universtaire d'Abidjan ( Côte d'Ivoire) - Maitrise en droit- option : relations diplomatiques et consulaires  2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B-LA PORTEE DES SANCTIONS

L'UA, par la mise sur pied, de l'arsenal de sanctions antérieurement étudiées, veut atteindre des ambitions et objectifs légitimes à ses yeux.

Tout d'abord, ces sanctions poursuivent la réalisation d'une culture démocratique sur le continent. En effet, par la condamnation des changements anti-démocratiques, l'organisation panafricaine indique clairement le système politique qu'elle défend : la démocratie. La marge de manoeuvre des dirigeants africains, membres de l'organisation, est donc limitée à la démocratie. Tout autre procédé apparait comme illégitime, par conséquent condamnable. Le rejet des changements antidémocratiques conduira à moyen ou long terme, le continent africain dans une dynamique foncièrement démocratique. Ces sanctions inculquent donc une culture démocratique aux Etats africains, leur indiquant les comportements à proscrire.

De même, ces sanctions tendent à prévenir la survenance d'autres changements anticonstitutionnels. Autrement dit, ces sanctions ont une mission dissuasive. L'UA tente de, par ses mesures drastiques, de décourager les potentiels putschistes ou d'éviter la récidive de pratiques antidémocratiques. En effet, les sanctions diplomatiques, économiques et politiques ne sont pas de nature favoriser l'accession ou l'exercice du pouvoir non constitutionnellement acquis.

Enfin, l'UA, par sa politique répressive envers les auteurs de changements anticonstitutionnels ainsi que leurs complices, travaille à la cohésion et à la solidarité africaine. A la vérité, l'Union ne se départit pas de ses objectifs principaux que sont l'unité, la paix et la sécurité du continent. Aussi s'insurge t-elle contre tout acte non démocratique, manifeste au sommet de l'appareil étatique, qui serait tributaire de graves conflits au sein de l'Etat. Par ailleurs, les complices de changement anticonstitutionnel ne sont pas en reste dans la mesure où ils sont susceptibles de saper l'unité africaine. Ils sont punis au même titre que les auteurs.

Toutefois, la portée juridique de l'ensemble des sanctions prises par l'OUA/ UA reste faible car elles sont généralement d'ordre symbolique. Elles n'obligent pas le législateur national à s'y conformer : les unes à cause de leur nature déclaratoire, non contraignante comme c'est le cas pour les déclarations de Lomé et Alger ; les autres pour leur impossibilité de mise en oeuvre à l'image de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance(CADEG).

La prise de sanctions contre les changements anticonstitutionnels revêt une réelle importance dans la promotion démocratique. Malheureusement, celles-ci risquent de rester inefficaces, si la conception démocratique des Etats elle-même n'est pas renouvelée, et la prise de conscience par chaque africain, que la paix et la démocratie dépendent de lui.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote