WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

évaluation du potentiel de rendement en semences chez la tomate dans les conditions écologiques de l'Hinterland de Kinshasa

( Télécharger le fichier original )
par Marc Pamphile SHAMAMBA BUNANI
Université de Kinshasa RDC - Ingénieur agronome A0 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.3. ROLE ET MODE D'APPLICATION DES ENGRAIS ORGANIQUES ET MINERAUX.

I.3.1. ROLE GENERAL DES ENGRAIS

Les principaux éléments fertilisants que l'on cherche à apporter par les engrais sont : l'azote, le phosphore et la potasse.

A) L'AZOTE (N) :

L'azote est un constituant de nombreuses molécules importantes, comme les protéines, les acides nucléiques, certaines hormones (par exemple : l'acide-3-indole acétique, les cytokinines) et la chlorophylle.

Il n'est donc pas surprenant que la plupart de symptômes d'une carence en azote, se manifestent par une lente réduction de la croissance, ainsi que par une chlorose générale des feuilles.

L'azote est fortement mobile dans la plante. Lorsque les feuilles les plus âgées jaunissent et meurent, l'azote essentiellement sous forme d'amines ou d'amides solubles, est mobilisé dans les feuilles les plus âgées et n'apparaissent dans les feuilles les plus jeunes que lorsque la carence devient sévère. Un excès d'azote stimule une croissance exubérante de la partie aérienne, favorisant ainsi une augmentation du rapport tiges feuillées/racines et retardant la mise à fleur de nombreuses espèces cultivées. De la même façon, une carence en azote favorise une floraison précoce (WILLIAM, 2003).

B) LE PHOSPHORE (P) :

C'est un élément indispensable au développement de la graine, ainsi que d'autres parties de la plante. Il contribue à la croissance végétative à travers ses effets (LUMPUNGU, 2006) dans :

· Le développement racinaire, particulièrement dans les radicelles et dans les poils absorbants ;

· La floraison, la fructification et la formation de semences ;

· La maturation des récoltes ;

· La qualité des récoltes, spécialement les légumes et fourrages ;

· La résistance à certaines maladies.

C) LA POTASSE (K) :

Elle joue le rôle important pour la croissance et la vigueur de la plante.

Excepté ces trois éléments qualifiés de « majeurs » parce que les plantes les assimilent en grande quantité, les solutions d'oligoéléments sont aussi d'usage.

En pratique, ce sont surtout le magnésium, le fer, le bore, le cuivre, le manganèse, le zinc puis le molybdène qu'on apporte aux plantes par trempage des racines avec mottes de terre avant le repiquage des plantules.

Pour croître et se développer normalement les plantes ont besoin, outre d'éléments majeurs NPK, d'un grand nombre d'oligoéléments que les plantes absorbent en très petite quantité (PERRON, 1999). De ces oligoéléments, on peut évoquer :

1) LE MAGNESIUM (Mg) :

Il fait partie des éléments dont la plante a besoin en grande quantité, d'où la nécessité de son renouvellement régulier dans le sol (Soil Improvement Commitee, 1965).

C'est un élément vital pour tous les végétaux car il entre dans la composition chimique de plusieurs composés.

Outre sa participation à la formation de la chlorophylle, le magnésium a encore d'autres fonctions à remplir dans la nutrition et dans le cycle évolutif des végétaux notamment la formation du protoplasme, la migration du phosphore et son transport dans les graines, la formation d'organes de réserve, l'augmentation de la teneur en vitamines A et C (MUMBA, 1980).

La carence en magnésium entraîne une diminution de la production glucidique et une accumulation des amides par suite de la réduction de l'activité photosynthétique (LUMPUNGU, 2006).

Les feuilles anormalement minces et cassantes ont tendance à s'incurver vers le haut. Elles perdent leur couleur à l'extrémité et entre les nervures, la décoloration commençant sur les feuilles inférieures et montant vers le haut suivant la gravité de la carence (Soil Improvement Commitee, 1965).

2) LE FER (Fe)

Sans être un constituant de la chlorophylle, le fer est indispensable à sa formation. Il participe à la phosphorylation et à la synthèse de la chlorophylle.

D'après ANGLADE (1988), la non assimilation du fer provoque un jaunissement du feuillage. L'excès de calcaire est généralement à l'origine des carences en fer, auxquelles on remédie par des apports de Fe ++ (chélates).

La chlorose ferrique qui se manifeste par un jaunissement des parties vertes est très rarement due au manque de fer dans le sol, mais le plus souvent au fait que le fer se trouve sous forme colloïdale et non sous forme ionique assimilable. Dans certains cas, le phosphore et le fer forment des complexes dans les racines, diminuant ainsi la mobilité du fer dans la plante (LUMPUNGU, 2006).

3) LE BORE (B) :

En solution aqueuse, le bore se trouve sous la forme d'un acide faible B(OH3) (acide borique ou H3BO3).

Aux valeurs de pH physiologique (< 8), il se trouve surtout sous une forme non dissociée qui est préférentiellement absorbée par les racines. D'autres réponses à la carence en bore suggèrent qu'il pourrait avoir un rôle dans la division et l'élongation cellulaire.

L'une des réponses les plus rapides à une carence en bore, est par exemple l'inhibition de la division et de l'élongation cellulaire dans les racines principales et les racines secondaires, ce qui leur confère une apparence boudinée et buissonnante. De plus le bore est connu pour stimuler la germination et l'élongation du tube pollinique (WILLIAM, 2003).

4) LE CUIVRE (Cu) :

Le cuivre joue un rôle d'activateur d'enzymes dans la synthèse de la chlorophylle et de nombreuses protéines.Il semble favoriser la formation de la vitamine A et exercer une fonction régulatrice lorsqu'il y a trop d'azote dans le sol. Un excès de cuivre est très toxique (ANGLADE, 1988).

La carence en cuivre entraîne le ralentissement très net de la croissance et les feuilles se décolorent. Cette carence est plus à craindre sur sol riche en matière organique (LUMPUNGU, 2006). La forme d'absorption du cuivre est le Cu++ (chélates).

5) LE MANGANESE (Mn) :

Il est étroitement associé au cuivre ainsi qu'au zinc et agit apparemment comme un catalyseur dans le processus de croissance (Soil Improvement Commitee, 1965).

Les symptômes les plus apparents des carences en manganèse sont la chlorose entre les nervures des jeunes feuilles. Même les plus petites ramifications des nervures restent vertes tandis que les tissus entre les nervures sont d'une couleur vert-jaune ou presque blanche.

Le sol est en général largement pourvu en sels de manganèse mais cet élément peut se trouver sous une forme totalement inassimilable pour les plantes en particulier dans les sols calcaires ou les sols acides fortement chaulés, d'où des carences (GROS, 1979). La forme d'absorption du manganèse est le Mn++ (chélates).

6) LE ZINC (Zn) :

Le zinc est apparemment lié au fer et au manganèse dans la formation de la chlorophylle (Soil Improvement Commitee, 1965).

Il agit sur la croissance des plantes ; il intervient dans la formation des sucres et donc des organes de réserve (ANGLADE, 1988).

La carence en zinc se manifeste par une chlorose des jeunes feuilles entre les nervures. Les feuilles les plus anciennes présentent des tâches vert pâle ou jaunes (VELDKAMP, 1992). La forme d'absorption du zinc est le Zn++ (chélates).

7) LE MOLYBDENE (Mo) :

Tout en étant un métal, les propriétés du molybdène ressemblent beaucoup à celles d'éléments non métalliques.En solution aqueuse ils se présentent sous la forme de l'ion molybdate MoO2-4.

De tous les micro-éléments connus, les besoins en molybdène sont parmi les plus faibles ; ils semblent être essentiellement en relation avec le métabolisme azoté. Comme pour de nombreux micro-éléments, les carences en molybdène se manifestent chez certaines espèces, elles sont particulièrement fréquentes chez les légumineuses, des membres de la famille des Brassicacées ainsi que chez le maïs.

Elles sont aggravées dans les sols acides, riches en précipités contenant du fer absorbent fortement les ions molybdates (WILLIAM, 2003).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo